{acf_vo_headline}

Le député démissionnaire de la CAQ Eric Lefebvre remplacera Alain Rayes dans Richmond-Arthabaska, à la suite d’une course plus serrée que prévu.

Les partisans d’Eric Lefebvre étaient nombreux à l’acclamer à son arrivée vers 23 h 30 au complexe Évasion de Victoriaville. Le député n’a fait son entrée qu’à la suite de la confirmation de sa victoire après une lutte serrée contre le libéral Alain St-Pierre. Sa famille, ses proches et son équipe de campagne étaient réunis pour célébrer sa victoire.

Le nouveau député de Richmond-Arthabaska s’est adressé à ses adversaires dès l’ouverture de son discours de victoire. «Je voudrais féliciter Alain Saint-Pierre et Daniel Lebel pour leur campagne. Ça prend beaucoup de courage et de détermination pour se présenter comme candidat, et merci d’avoir participé à l’exercice.»

Il s’est ensuite adressé aux électeurs. «Merci de votre confiance et je veux rassurer tout le monde, à partir de ce soir, je suis le député de toutes et de tous. Je serai là pour vous et avec vous.»

Eric Lefebvre a rappelé comment il a décidé de quitter son poste au gouvernement provincial pour devenir député fédéral.

«Il y a un peu plus d’un an, j’ai reçu un appel de Pierre Poilievre pour discuter des enjeux du Québec, une longue discussion qui a mené à une deuxième rencontre qui a duré quelques heures. À la fin de cette rencontre, je crois qu’il était clair pour nous deux que nous voulions travailler ensemble pour être une voix forte pour le Québec. Mes premiers remerciements vont donc à mon chef, (…) un homme qui veut donner la chance à chacune et chacun des Canadiens de rêver d’avoir une maison, un travail et un milieu de vie sécuritaire.»

Le gouvernement libéral minoritaire annoncé lundi soir n’est pas le résultat souhaité par Eric Lefebvre, mais celui-ci a assuré qu’il se mettrait déjà au travail pour préparer le terrain pour un gouvernement conservateur majoritaire aux prochaines élections. «Un gouvernement minoritaire, ça le dit. Ils vont devoir trouver des alliés pour passer leurs programmes. (…) On va être là pour surveiller les libéraux.»

Le député a également rappelé qu’il s’était présenté pour le Parti conservateur en 2008, mais qu’il avait perdu ses élections. «Avec le recul, la maturité et l’expérience politiques ne sont pas les mêmes», a-t-il mentionné, en expliquant que son expérience auprès du gouvernement provincial lui a permis de mieux maîtriser les enjeux du Québec. «Je crois que le bagage personnel et politique que j’ai acquis vont m’aider.»

Cette expérience, croit-il, l’a aidé à trouver des appuis pour la campagne électorale. Il attribue sa victoire à la force de son équipe et à ceux qui ont été ambassadeurs de sa candidature. «Il y a des maires qui ont accepté de sortir publiquement et de parler de la façon dont j’avais travaillé avec eux. Ça, ça crée une influence.»

Il se dit déjà prêt à se mettre au travail. «Je vais commencer par faire une tournée des élus de la circonscription des 39 municipalités pour voir quels sont leurs besoins et ensuite je serai présent.»

Lebel déçu, mais content de la position de son parti
Estimant avoir pourtant fait une excellente campagne, le candidat bloquiste Daniel Lebel a partagé sa déception devant la troisième place qu’il occupait vers minuit.

«Je suis déçu que les gens n’aient pas identifié le Bloc comme étant une excellente partie de la solution pour pouvoir bien négocier avec M. Trump, parce que clairement les gens ont peur. Ils ont voté pour deux partis qui sont des partis qui représentent l’entièreté du Canada, ce qui n’est pas notre cas. Bref, je comprends la peur et en même temps, je suis fier de ce que j’ai fait et de la campagne que j’ai faite.»

Malgré les pertes annoncées en fin de soirée du côté du Bloc québécois, l’ingénieur se réjouissait de voir les chiffres de son parti face à un gouvernement possiblement minoritaire. «Le Bloc est dans une position intéressante, avec moins de députés, évidemment, mais dans une belle position quand même. Je ne suis pas inquiet qu’ils vont faire le boulot qu’il faut.»

Il s’agit d’une deuxième défaite politique pour Lebel, qui s’était présenté au palier provincial pour le Parti québécois dans Drummond-Bois-Francs en 2014.

Alain Saint-Pierre a des reproches à faire
Le candidat libéral Alain Saint-Pierre, qui se disait dans le néant en début de soirée quant à l’issue de ce scrutin, n’a toutefois pas hésité à écorcher son parti.

«Le national m’a donné zéro, zéro, zéro. Zéro support. Au début, j’ai eu des appels des gens de l’Estrie. J’ai eu [Marianne] Dandurand, Mélanie Joly m’a appelé… mais le problème qu’on avait, c’est avec les contre-tarifs», note le spécialiste du développement économique.

Celui-ci explique que l’importance accordée à l’industrie forestière dans la circonscription a alimenté les inquiétudes lors de l’implantation de contre-tarifs par le gouvernement Carney.

«Il y a des entreprises qui menaçaient de fermer leurs portes. En campagne électorale, j’ai dérangé énormément, j’ai fait beaucoup de pression, j’ai envoyé des messages. Puis là, mon feeling, c’est que j’ai l’impression qu’ils ont dit “il est bien fatigant, ce gars-là”. Mais la beauté de la chose, c’est que le dossier s’est réglé en campagne électorale, complètement réglé.»

Il n’a pas rappelé La Tribune une fois les résultats officialisés.

Sans nouvelles du NPD
Le candidat du NPD, Nataël Bureau, ne tenait pas de rassemblement partisan lundi soir. Il n’a pas été possible d’obtenir ses réactions.

Oui SVP, inscrivez-moi à l'infolettre du Val-Ouest pour recevoir un lien vers les nouveaux articles chaque semaine!

À lire aussi