Marc Bailey est nommé photographe de l'année au concours international Umencia. Maxime Picard, La Tribune
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Marc Bailey, photographe implanté en Estrie depuis plus de 40 ans, remporte une série de trophées et le titre de photographe de l’année au concours Umencia, ouvert aux photographes du monde entier.

Bien connu pour ses portraits artistiques ainsi que pour le travail qu’il effectue en équipe avec sa fille Jessica qui peint sur ses photographies pour en faire des œuvres uniques, Marc Bailey pratique la photographe dans plusieurs spécialités.

Portraits en tous genres, mariage, animaux, architecture, ses champs d’activité sont nombreux. Depuis plusieurs années, une partie importante de son travail est consacrée à a restauration de photographies anciennes. Son studio, situé depuis 35 ans sur la rue Conseil à Sherbrooke, a pris naissance à East Angus en 1979.

Au printemps, il a décroché le titre de photographe de l’année et de nombreux autres trophées et distinctions au concours Umencia, dont le siège social est à Saint-Jean-sur-Richelieu. Son travail, fortement primé, lui a d’ailleurs valu une invitation à devenir membre du jury l’année prochaine.

Le jury composé de six photographes de renommée internationale en provenance du Canada, des États-Unis, de la France et de l’Écosse a décerné à Marc Bailey un nombre impressionnant de prix. Lui-même confus face à la quantité reçue, La Tribune a demandé la liste de ses honneurs à l’organisation d’Umencia.

Il a remporté un trophée dans les catégories suivantes: portrait couple, portrait mariage, portrait mariage couple, portrait conceptuel, portrait chevaux, artiste illustration, accumulation de points et photographe de l’année.

Il a obtenu la médaille d’argent dans les catégories portrait de famille et groupe, portrait divers, portrait boudoir, artiste expérimental/ effets spéciaux, artiste impressionniste.

N.Y.P.D. Blues

Un regard unique

Devant autant d’honneurs, le photographe réagit avec surprise et humilité. «Ça me flatte, parce que j’ai des photos qui ne suivent pas la tendance actuelle. J’ai un vieux style, très classique et perfectionniste, différent de la tendance actuelle», dit-il.

«Chaque photo que j’ai prise une histoire, un message. Quand les gens la regardent, ils ressentent une émotion et comprennent pourquoi je l’ai prise.»

Son regard, unique, a attiré l’attention des juges. Invité à présenter l’une de ses photos qui a remporté un prix, Marc Bailey choisit une scène urbaine, prise lors d’un voyage à New York.

«C’est un mélange d’architecture et de photo de rue. On se promenait dans des autobus pour visiter la ville et il pleuvait sans arrêt.

Le N.Y.P.D., le département de police, était en grève. On passait dans un quartier où il y a des gratte-ciel identiques les uns à côté des autres.

C’est une photo prise au grand angle, ce qui fait qu’ils penchent vers la droite. Et il y a une série de voitures de police alignées sur le bord du chemin, parce que les policiers faisaient la grève.

La vitre de l’autobus est couverte de pluie. Les autos de police sont en point de fuite, et on dirait que les bâtiments vont tomber sur les voitures. Je l’ai appelée N.Y.P.D. Blues.

J’ai mis une atmosphère bleutée. C’était la nuit, mais à New York, la nuit n’existe pas. C’est toujours clair.»

Après avoir croqué l’image à bord de l’autobus, l’artiste a partagé son cliché sur l’écran de sa caméra. «J’ai montré ma photo au conducteur de l’autobus, et il m’a demandé où je l’avais prise. Pourtant, il venait de passer devant tout comme moi. Il faut regarder ce que les gens ne voient pas.»

Une passion qui grandit toujours

Marc Bailey a ouvert son premier studio en 1979. «Je travaillais en restauration avec ma femme et elle trouvait que je n’avais pas de passe-temps. Je me suis inscrit à un cours de photo amateur à East Angus. Deux semaines plus tard, j’avais une chambre noire.»

Il s’est mis à participer à de nombreux concours, son talent a rapidement été confirmé, puis il a abandonné la restauration pour se lancer en photographie avec sa compagne et coéquipière Diane. Depuis, sa carrière va bon train.

Il a converti ses activités au numérique en 2002, alors que la technologie commençait à peine à gagner le marché professionnel.

Une vingtaine d’années plus tard, sa fille Jessica s’est jointe à l’entreprise familiale avec ses talents de peintre. «On était les premiers à faire des peintures numériques en Amérique, on a été filmés par How It’s Made de Discovery Chanel», se souvient-il.

Après toutes ces années, le feu habite toujours l’artiste qui ne peut que s’exclamer: «Après 45 ans, j’aime de plus en plus la photo!»

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