Richmond met en place un plan d’action pour faire face aux changements climatiques. Les zones propices aux îlots de chaleur et vulnérables aux fortes pluies seront repensées en vue d’un réaménagement.
Richmond a consulté ses citoyens, mardi, afin de connaître leurs préoccupations et leurs intérêts face à la réalisation d’aménagements visant à atténuer les changements climatiques au centre-ville.
«On s’apprête à revitaliser le centre-ville, c’est le temps de prévoir le coup pour les changements climatiques. On veut que ce soit une ville accueillante et confortable et que les citoyens se l’approprient. Il faut qu’ils aiment venir en ville, ça va aider tout le reste du centre-ville», affirme le maire Bertrand Ménard. Pour ce faire, il était tout naturel de les inclure dans le processus de planification, croit-il.

Richmond adhère au programme Oasis du ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les Changements climatiques, lequel finance la recherche et la planification, puis donne accès à un financement de 80% pour les aménagements admissibles.
Le directeur de l’urbanisme, Francesco Cappai, affirme que la municipalité dispose de 143 000 dollars pour l’analyse, la consultation et la planification d’implantation des infrastructures vertes.
«Pour le volet suivant, ça va dépendre du budget municipal», dit-il. Les aménagements devront être réalisés d’ici 2029.
Le maire Bertrand Ménard affirme d’emblée qu’il faudra investir entre 8 et 15 millions de dollars pour s’attaquer aux ilots de chaleur et aux zones vulnérables aux pluies fortes. «Évidemment, les conseillers ont reculé sur leur chaise en voyant le montant, mais il faut se dire que ça va prendre 8 à 15 ans à mettre en place aussi.»

Lors de la consultation, la biologiste et chargée de projets pour le Bureau d’écologie appliquée, Vanessa Duclos a présenté la carte des ilots de chaleur et des zones vulnérables aux pluies abondantes. L’étude de son organisation a permis de cibler les zones à prioriser pour les aménagements écologiques.
François Ménard, architecte paysagiste chez STANTEC, a présenté les types d’aménagements potentiels. Microforêt, pré fleuri, étangs et marais artificiels, noue végétalisée, jardin de pluie, bassin de rétention, arbres sur rues, pavé perméable et toit végétalisé en sont quelques exemples.
Par la suite, la population a été appelée à nommer ses idées, préoccupations et préférences face aux aménagements dans la zone visée. Celle-ci s’étend principalement sur les rues Adams, Gouin, Principale Nord, Du Collège Nord, Craig (secteur de l’épicerie Maxi) et sur la 7e avenue.
« Avec vos idées, on va arriver à bâtir quelque chose », a lancé le maire à la poignée de citoyens précédents pour la consultation. Le même processus s’est tenu avec une trentaine d’organismes et entreprises de Richmond au cours des jours précédents.