La chambre de commerce du Val-Saint-François, qui est sur le point de voir le jour, compte désormais sur une nouvelle coordonnatrice au développement et aux opérations. Il s’agit de Virginie Fortin, auparavant propriétaire du Café Fabulé à Saint-François-Xavier-de-Brompton.
Celle-ci vient d’être récemment embauchée à la suite du départ de la précédente coordonnatrice, Synthia St-Onge, qui était en poste depuis quatre mois.
Au moment de faire l’entrevue, Virginie Fortin était en pleine préparation de l’assemblée générale annuelle du 29 octobre. Qui permettra de poser un jalon supplémentaire vers la création de la future Chambre de commerce et d’industrie du Val-Saint-François. Issue du regroupement entre les chambres de Windsor et de Valcourt.
Rappelons que les membres de la Chambre de commerce et d’industrie de la région de Richmond avaient de leur côté rejeté cette option plus tôt cette année.
Virginie Fortin insiste d’ailleurs pour souligner toute l’importance de cette assemblée du 29 octobre qui se déroule à Valcourt. «Plein d’éléments doivent passer au vote, comme le nom de la chambre, les changements de règlements, etc. Ce qui permettra de rendre tout ça officiel.»
Rassembler les entrepreneurs
Cet emploi correspond à son cheminement professionnel.
«Je m’impliquais déjà depuis deux ans au sein du conseil d’administration de la Chambre. Je suis donc au courant de tous les dossiers. J’ai aussi développé plusieurs compétences avec mon entreprise. Je suis donc à même de mettre en place des actions rapidement», expose-t-elle.
Virginie Fortin confie que c’est son désir de rassembler les gens qui l’a motivé à accepter ce nouveau défi. «J’aime connecter avec les entreprises locales. Lorsque je m’occupais du Café, j’ai réalisé plusieurs partenariats qui ont été des coups de cœur. Je me rends d’ailleurs compte que je connais beaucoup de monde. C’est vraiment dans mes forces de faire ces liens-là.»
Malgré l’ampleur de la tâche, la coordonnatrice se dit confiante.
«Nous avons déjà plusieurs atouts et nous sommes bien entourés. Par exemple, nous sommes soutenus par la Fédération des chambres de commerce du Québec. Nous avons aussi de partenariats avec Développement Val-Saint-François, le Centre d’aide aux entreprises ou encore Services Québec. Nous ne sommes donc pas tout seuls dans le bateau et nous pouvons faire appels à ces ressources. En fait, je suis un peu comme le chef d’orchestre de la gestion et du suivi.»
Elle indique par ailleurs que la chambre souhaite être complémentaire aux offres de services de ces autres acteurs socioéconomiques de la région. Par exemple en jouant un rôle politique. «Nous sommes une voix pour les entrepreneurs et nous avons un pouvoir politique. C’est important de l’utiliser à bon escient.»
«Nous mettons nos sous pour contribuer»
Pour le moment, c’est la Chambre de commerce régionale de Windsor qui finance le salaire à temps partiel de cette coordonnatrice, compte tenu de la situation financière de la Chambre de Valcourt.
«Nous mettons nos sous pour contribuer à la création de la nouvelle chambre. Au final, ça servira à toutes les entreprises du Val», explique la présidente, Karine Serra.
Elle ajoute qu’une ressource payée est essentielle, compte tenu que toutes les personnes impliquées dans les chambres de commerce sont bénévoles.
«L’embauche d’une coordonnatrice nous aide vraiment dans toutes nos démarches pour réaliser le regroupement. Avec cette personne, nous pouvons aller à la vitesse grand V.»
Volonté d’équité entre Valcourt et Windsor
Autant Virginie Fortin que Karine Serra mentionnent la volonté que la nouvelle chambre soit composée d’entreprises de la région de Valcourt et de Windsor.
«Nous irons chercher des membres pour que ce soit égal entre les deux régions. Nous voulons vraiment que chaque région soit représentée de façon équitable. Notre objectif, c’est d’aider tout le monde. D’avoir un plus grand pouvoir politique et de mieux représenter nos entreprises», fait savoir Karine Serra.
Les entrepreneurs au cœur de la démarche
Pour Virginie Fortin, il est essentiel de mettre les entrepreneurs au cœur de toute la démarche.
«Il faut rencontrer directement les gens pour savoir quels sont leurs besoins. Nous allons vraiment aller à la source pour le savoir. Et, à partir de là, se créer de nouveaux objectifs pour la chambre. Qui est d’abord au service de ses membres.»
Virginie Fortin croit que son mandat devrait se clarifier à ce propos une fois que les orientations auront été prises par l’assemblée générale et le nouveau conseil d’administration.
Inspiré par la Chambre des Sources
Virginie Fortin se dit très inspirée par la Chambre de commerce et d’entrepreneuriat des Sources. «Ils ont fait la même chose que nous en se regroupant. Et ils sont rendus très forts. C’est une chambre de commerce jeune, avec du dynamisme. Qui a beaucoup de projets sur la table. Je suis en lien avec eux pour trouver des façons de faire qui seraient bénéfiques pour nous. Entre autre au niveau du financement.»
Objectif : recruter de nouveaux membres
Cet automne, la chambre s’active à recruter de nouveaux membres. Renald Lapierre, membre du CA, fait actuellement une tournée des entreprises.
«Nous aimerions que les gens d’affaires de Saint-Denis-de-Brompton et de Stoke fassent partie de la chambre. Au même titre que ceux de Windsor ou de Valcourt. Mais c’est quand même large comme territoire. Alors nous y allons un petit bout à la fois», rapporte Virginie Fortin.
Avant les Fêtes : promouvoir l’achat local
Outre les démarches de regroupement et de recrutement, Virginie Fortin s’affaire à préparer les actions de la chambre qui précéderont la période des Fêtes. Qui mettront de l’avant l’achat local.
Une main tendue vers Richmond
Bien que toutes les démarches soient enclenchées pour regrouper les deux chambres, Karine Serra et Virginie Fortin continuent de tendre la main aux gens d’affaires de Richmond s’ils souhaitent se joindre à l’aventure. Ce qui permettrait de créer une seule chambre de commerce pour l’ensemble de la région du Val-Saint-François.
«Les entreprises de Richmond peuvent individuellement devenir membres de la nouvelle chambre de commerce s’ils le désirent. Et si éventuellement la Chambre souhaite embarquer avec nous, nous sommes ouverts à les accueillir», a tenu à faire savoir Karine Serra.
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