Après avoir été missionnaire en Afrique, Cécile Delisle a poursuivi au Québec sa volonté d’aider les plus défavorisés. Elle participe, en 2009, à la fondation de Val d’Akor, un organisme à but non lucratif qui fait la promotion d’activités pour les jeunes afin de favoriser leur croissance humaine et spirituelle.
Val d’Akor propose ainsi des éléments de réponse au mal de l’âme de notre temps, ainsi qu’un espace pour la vie intérieure et l’écoute des personnes blessées et souffrantes.
Afin de mettre sur pied ce projet, Mme Delisle a tissé peu à peu des liens avec des jeunes sur la rue à Lawrenceville, pour leur proposer divers travaux horticoles.
« J’ai constaté avec le temps que notre terrain était trop petit pour les besoins de ces jeunes. Ce n’était pas évident d’amasser l’argent nécessaire pour acquérir une fermette et un plus grand terrain, mais on a pu finalement accomplir notre but en 2017 grâce au support de la communauté. J’y ai vu une intervention de Dieu afin que notre beau projet prenne de l’expansion. La municipalité de Lawrenceville reconnaît d’ailleurs nos efforts et notre contribution au développement des jeunes », commente-t-elle.
Val d’Akor propose un plateau de travail agroécologique, qui permet aux jeunes de 12 à 25 ans (et même plus) de s’éveiller à la vie et au respect de l’environnement.
Ce lieu communautaire représente en fait une fraternité qui met en avant-plan la justice sociale et l’écoresponsabilité.
« Val d’Akor permet de révéler la beauté de chaque personne. Certains jeunes qui viennent travailler chez nous vivent des situations difficiles, comme par exemple des problèmes de consommation, d’adaptation sociale ou des idées suicidaires. On leur donne la chance de développer certaines habiletés et de se ressourcer », mentionne Mme Delisle.
Cette dernière soutient que les jeunes, qui demeurent en place souvent durant plusieurs années, découvrent ainsi une passion et un nouveau sens à leur vie.
« C’est un contact avec la nature qui permet d’entrer en relation avec les autres et de redécouvrir qui ils sont. C’est apaisant et vivifiant à la fois », résume-t-elle.
Un retour aux sources
L’approche de Val d’Akor est axée sur un retour aux sources, qui représente ainsi une alternative agricole permettant d’augmenter la biodiversité ainsi de recréer des écosystèmes équilibrés.
Aucun pesticide ou engrais chimique n’est donc utilisé. Les méthodes manuelles et à caractère artisanal sont mises en avant-plan.
« On essaie de respecter la nature dans ce qu’elle est. Nous voulons rétablir des écosystèmes et laisser la nature se restaurer. Lorsque Val d’Akra a fait ses débuts, les sols étaient dégradés et compactés. On favorise le travail minimal du sol », soutient Mme Delisle.

Une foi inébranlable
Fortement inspirée par Dieu dans son cheminement personnel, Cécile Delisle insiste sur le fait que Val d’Akor n’est pas un mouvement religieux. C’est un organisme qui priorise toutefois l’écoute, le respect mutuel, l’accueil inclusif, le pardon, l’entraide et le partage.
« J’ai de mon côté compris que j’ai été appelée à m’impliquer auprès des jeunes laissés pour compte, à risque de décrochage ou de marginalisation. Oui, j’ai la foi et j’ai confiance qu’il y a quelqu’un qui veille sur nous », confie-t-elle.
Jean-Philippe Rehel, un résident de Sainte-Anne-de-la-Rochelle âgé de 30 ans, apprécie grandement son expérience à Val d’Akor.
« Ça fait 16 ans que je viens travailler ici. C’est vraiment très enrichissant et j’adore faire ma part pour l’agriculture et la nature en général », affirme-t-il.
Une marche solidaire
Mme Delisle est ravie de l’intérêt qui entoure Val d’Akor, Des portes ouvertes tenues samedi dernier ont d’ailleurs rassemblé plus de 50 visiteurs.

La prochaine activité publique sera la Marche de l’espérance, qui aura lieu le 20 septembre. C’est l’occasion de fraterniser dans un esprit de solidarité et il est possible de commanditer les marcheurs. Les collations et le dîner sont gratuits pour les marcheurs.
« C’est un parcours de 30 km. On le fait cette année avec le diocèse de Sherbrooke dans le cadre du Jubilé de l’écologie intégrale. Des départs sont proposés à 8h et vers 10h ou 10h30, au 2525, rue Principale Nord à Lawrenceville. Et il y aura un repas, sur l’heure du midi au Centre culturel Yvonne L. Bombardier de Valcourt. On invite la population à nous rejoindre afin d’au moins nous encourager », lance Mme Delisle.
Pour en savoir plus, on peut consulter la page Web de Val d’Akar. On peut également joindre Mme Delisle au 450 535-6018 ou à cecile.valdakor@gmail.com.
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1 commentaire
Lyne Moreau
Merci pour ce bel article!
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