C’est à la fois avec tristesse et fierté que Sylvie Bureau quittera son poste de mairesse de Windsor en novembre prochain.
Après quatre mandats à la mairie – en plus d’avoir été conseillère municipale durant neuf ans et demi -, Mme Bureau juge qu’il était temps de laisser sa place à du sang neuf, alors que les élections municipales approchent à grands pas.
« Ce ne fut pas une décision facile à prendre, mais qui est très bien réfléchie », résume-t-elle.
Mme Bureau soutient qu’elle ne voulait pas attendre que les dossiers en cours soient bouclés avant de céder son poste de mairesse.
« La politique municipale, ça roule tout le temps. Et durant mes vacances, cet été, je me suis aperçue que j’étais fatiguée. Je me sentais bien de ne pas avoir le stress de penser constamment à la ville. Tout ça ensemble m’a motivé de passer le flambeau à quelqu’un d’autre », commente-t-elle, ajoutant que le poste de mairesse demandait une implication de tous les instants.
Sylvie Bureau admet que l’engagement politique est souvent une grande source de pression.
« Les médias sociaux, parfois c’est bon et parfois c’est très méchant. Certaines personnes m’ont attaqué, mais il faut se faire une carapace. Ce qui me choque le plus, c’est de voir des gens écrire que les employés municipaux, ce sont une gang de pas bons. J’aimerais bien ça voir ces citoyens venir les remplacer et faire leur job », lance-t-elle, en lançant notamment des fleurs au directeur général Bruno Vachon pour son excellent travail et son attitude positive.
De belles réalisations
Mme Bureau a par contre en tête plusieurs très bons moments et de nombreuses réalisations au cours de son passage à la mairie de Windsor.
« Le parc d’affaires de l’autoroute 55 fait partie des bons coups, même si on départ on nous traitait de fous d’avoir acquis ces terrains-là. Il y a encore de beaux projets avec le groupe Laroche », mentionne-t-elle.
Le développement résidentiel en forte hausse et les travaux à l’usine de filtration d’eau potable font aussi partie de son palmarès des réalisations marquantes à Windsor.
« Oui, ce sont de belles réalisations, mais il y a toujours un travail d’équipe en arrière de tout ça », rappelle Mme Bureau, saluant le grand respect au sein du conseil municipal durant toutes ces années.
D’ici la fin de son mandat, Mme Bureau souhaite faire avancer le projet de la nouvelle bibliothèque, qui devrait ouvrit ses portes l’an prochain. Elle sera implantée près du centre sportif J.A.-Lemay, soit sur l’ancien terrain de camping.
Le dossier du poste de police de la Sûreté du Québec, qui demeurera encore au moins un certain temps à Richmond, fait aussi partie de son agenda.
« Après mon départ de la mairie, je vais avoir besoin d’une période de désintoxication car la politique, c’est une drogue pour moi. Mais je vais essayer de prendre ça relax. Mais la politique va toujours continuer à m’intéresser », conclut Mme Bureau en souriant, précisant qu’elle aura davantage de temps pour lire et pour voyager.
Gaétan Graveline se lance dans la course
Quelques jours après l’annonce de Mme Bureau, le conseiller municipal Gaétan Graveline a confirmé qu’il se présente au poste de maire de Windsor, en vue du scrutin du 2 novembre.
M. Graveline fait partie du conseil municipal depuis 16 ans, ayant occupé également les fonctions de maire suppléant.

Celui qui a auparavant dans le milieu communautaire et dans le monde du cirque croit fermement être prêt à relever ce nouveau défi.
« C’est une suite logique. Je pense que quelqu’un qui se présente à la mairie doit avoir fait ses classes comme conseiller. Après 16 ans, je suis prêt », a-t-il confié dans une entrevue qui sera en ondes à CIAX demain midi.
M. Graveline a d’ailleurs siégé sur la plupart des comités en tant que membre du conseil municipal.
« Je connais les dossiers de la MRC, du développement industriel et économique. Je connais aussi les dossiers des finances et des incendies. J’ai un éventail assez large au niveau municipal », dit-il.
Un automne fort bien rempli
Gaétan Graveline a déjà plusieurs projets en tête s’il est élu à la mairie de Windsor.
« Le truc le plus important lors de mon arrivée, c’est de bien connaître les gens avec qui je vais travailler. Il faudra bien sûr continuer les dossiers en cours. Et on devra présenter un budget peu après les élections municipales. On sera un peu poussés dans le dos, c’est rapide », déclare-t-il.
M. Graveline a par ailleurs confiance en l’avenir de la Ville de Windsor. Il fait valoir que cette municipalité est de plus en plus la nouvelle banlieue de Sherbrooke.
« Les gens choisissent notre qualité de vie tout en continuant de travailler à Sherbrooke », conclut-il.
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