photo : Sébastien Michon - Le Val-Ouest
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27L’annonce officielle de l’agrandissement du parc national du Mont-Orford vers le Val-Saint-François marque un moment marquant pour la région. Près de vingt ans après la vaste mobilisation citoyenne qui a sauvé le parc d’une privatisation, voir sa superficie presque doubler – passant de 59,5 à 108 km² – est une victoire qu’il faut célébrer.

Ce succès, c’est d’abord et avant tout celui des citoyennes, des citoyens ainsi que des élu.e.s qui n’ont jamais lâché prise. Comme le rappelle très bien Sébastien Michon dans son article complet Agrandissement du Parc du Mont-Orford : «l’aboutissement d’un combat collectif» – Le Val-Ouest, le mont Orford est le symbole d’une grande mobilisation citoyenne. Il y a vingt ans, alors que les libéraux de Jean Charest voulaient privatiser le parc, une manifestation de 12 000 personnes a eu lieu à Montréal, et une pétition de 86 000 noms a été remise au gouvernement pour contester cette décision. J’y étais, comme Montréalais, à cette manifestation. Jamais je n’aurais cru qu’un jour, j’habiterais dans un village estrien dont une partie du territoire allait accueillir l’agrandissement du nouveau parc.

Certes, il s’agit d’une petite victoire, mais elle fait du bien et elle encourage à continuer à se mobiliser. L’agrandissement du parc est le fruit de nombreuses années d’implication. Il faut se rappeler que le projet initial prévoyait la construction de 1400 condos et la privatisation de centaines d’hectares de terres publiques. Ce n’est qu’après une mobilisation sans précédent que le gouvernement s’est rétracté et a réintégré une partie du territoire au parc.

Aujourd’hui, le gouvernement investit pour aménager de nouveaux sentiers et infrastructures, avec la promesse de protéger 35 espèces en situation précaire et de rapprocher la population de la nature. Mais tout n’est pas parfait : le domaine privé autour du lac La Rouche, propriété de la famille Bombardier, reste exclu de l’agrandissement.

L’action citoyenne, moteur du changement

Ce qui doit être retenu, c’est que la mobilisation populaire peut faire bouger les choses, même face à des intérêts privés et à des gouvernements parfois hésitants. Il ne faut pas relâcher la pression : chaque gain est une étape vers une société plus respectueuse de l’environnement.

L’agrandissement du parc national du Mont-Orford est une victoire citoyenne à célébrer, mais aussi à défendre. Ne laissons pas les gouvernements s’approprier le mérite de ce combat collectif. Continuons à nous mobiliser, à veiller et à revendiquer une meilleure protection de nos territoires.

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