Le Val-Ouest

Certaines fermes québécoises sont en difficulté

le gouvernement canadien doit s’impliquer à la hauteur des attentes et des besoins

logo UPAL’Union des producteurs agricoles (UPA) demande au gouvernement canadien des gestes concrets pour venir en aide aux entreprises agricoles. Particulièrement, pour ceux qui vivent difficilement le contexte économique actuel. En effet, car certaines fermes québécoises sont en difficulté.

« Le gouvernement du Québec a rapidement donné suite à l’urgence d’agir — même si d’autres gestes devront nécessairement être posés, car les besoins sont grands — en annonçant un programme ad hoc de La Financière agricole du Québec visant à appuyer les entreprises agricoles touchées par le contexte inflationniste. Cette mesure est perfectible, mais elle témoigne tout de même d’une prise en compte rapide des enjeux et d’une volonté d’agir », a déclaré aujourd’hui le président général de l’UPA, Martin Caron, en marge de sa participation à l’assemblée générale annuelle des Éleveurs de porcs du Québec.

Dévoilés en avril dernier, les résultats d’un sondage de l’Union sur les conséquences de l’inflation, de l’augmentation des coûts de production et de la flambée des taux d’intérêt sur la situation financière des fermes québécoises étaient sans équivoque. C’est-à-dire que l’agriculture est plus touchée que d’autres secteurs par le contexte économique défavorable. Par conséquent, l’horizon s’assombrit pour un nombre grandissant de fermes. Et plus particulièrement, pour les entreprises en démarrage. Le secteur porcin traverse quant à lui une période exceptionnellement difficile et fait tout en son possible pour se restructurer.

L'Info-Val

Une fois par semaine on vous offre le lien vers nos articles les plus populaires

En attente d’un appui du gouvernement canadien

L’appui du gouvernement québécois continuera de se préciser au cours des prochains mois, en l’occurrence dans le secteur porcin. Celui du gouvernement canadien, pour qui la production porcine québécoise est aussi un fleuron, se fait toutefois attendre. À ce chapitre, le premier ministre Justin Trudeau se disait sensible à la situation critique de plusieurs fermes québécoises lors de sa visite à la Maison de l’UPA, en février dernier. L’agriculture québécoise en général, et le secteur porcin en particulier, attend avec impatience que cet engagement se transpose en geste concret.

« Les programmes actuels n’ont pas été conçus pour gérer ce genre de situation inhabituelle. Les difficultés vécues sur le terrain sont exceptionnelles et requièrent donc une aide tout aussi exceptionnelle, qu’il s’agisse d’une adaptation rapide des programmes, d’un report du remboursement prévu dans le cadre du Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes – comme le réclament aussi d’autres secteurs économiques en difficulté – ou d’une aide ad hoc », a complété Martin Caron.

Rappelons que nos voisins du Sud n’ont pas hésité à intervenir pour permettre à leurs entreprises de traverser la tempête. Dès 2022, la loi américaine sur l’inflation (Inflation Reduction Act) a consacré 739 G$ US sur dix ans pour les soutenir, dont 22,6 G$ US pour le secteur agricole. Pour l’UPA, il est grand temps que le gouvernement canadien s’implique lui aussi à la hauteur des attentes légitimes et des besoins urgents du milieu.

Pour en savoir davantage lisez :

Une nouvelle, un événement à faire paraître?

Ayez le réflexe VAL-OUEST

Lire aussi...