Nous vous souhaitons une grande et chaleureuse « bienvenue ! » dans la plus récente édition de la « Chronique Santé Pharmaceutique » la plus populaire de Valcourt!
Cette semaine, nous parlerons de coqueluche.
Le pharmacien va raconter un beau conte à sa manière. Le pharmacien va raconter un beau conte pour vous amuser. Approchez, regardez !
Coqueluche n’est malheureusement pas la petite sœur de Fanfreluche. Néanmoins, on vous invite à vous coiffer de vos plus beaux boudins et de sortir votre plus belle robe à crinoline (ou celle de votre amoureuse). On ouvre le grand livre d’histoire et l’on voyage à la découverte de la Coqueluche.
La coqueluche a été décrite la première fois en 1578, alors que William Shakespeare et son petit frère Edmond entrent tout juste dans leur crise d’adolescence : « Ranger ou ne pas ranger ma chambre : telle est la question »
Ensuite, 2 scientifiques qui bûchent sur la Coqueluche réussissent à isoler la bactérie : Bordetella Pertussis.
Transmission
La Coqueluche peut être très contagieuse. Le risque augmente si l’on partage la même pièce qu’une personne contaminée pendant 1 heure ou plus ou si l’on se retrouve à 3 pieds ou moins. La transmission de la bactérie se fait par les contacts avec les sécrétions d’une personne infectée, incluant les projections dans l’air suite à une toux.
Symptômes
En voici les principaux symptômes, qui peuvent se diviser en 3 phases pour une durée totale pouvant aller jusqu’à 10 semaines de maladie :
- La première phase (7-10 jours) se caractérise par un écoulement nasal et des éternuements ;
- La deuxième phase (1 à 6 semaines) se caractérise par de longues crises incontrôlables de toux aiguë, rauque et sèche, semblable à un chant de coq. Et non, ça ne ressemble en rien à Wilfred et Marie-Élaine aux chanteurs masqués (un peu plus inquiétant comme bruit de coq). On peut aussi retrouver un essoufflement important et des vomissements ;
- La troisième phase se caractérise par une lente guérison sur quelques semaines.
Les complications se produisent surtout chez les jeunes enfants, chez qui l’on peut aussi noter un retard de croissance ou des épisodes d’épilepsie. Le décès est rare, mais peut survenir surtout chez les moins de 6 mois.
Traitement
Si vous reconnaissez les symptômes de la Coqueluche, il ne faut pas jouer à l’autruche et une consultation est recommandée. Le traitement se fait avec des antibiotiques prescrits par le médecin. Ceux-ci peuvent être prescrits plusieurs semaines après le début des embuches de la Coqueluche, mais le plus tôt on débute le traitement, le plus efficace il sera à soulager les symptômes et à prévenir la contagion. La contagion diminue après 5 jours de traitement.
La meilleure façon de prévenir la maladie demeure le vaccin. Le vaccin transformera la coqueluche en nunuche aussi inoffensif qu’un ours en peluche. La vaccination contre la Coqueluche fait partie du calendrier québécois de vaccination depuis 1946. La vaccination des femmes enceintes entre la 26e et la 32e semaine de grossesse s’est quant à elle ajoutée en 2018. On transmet des anticorps contre la coqueluche au nouveau-né, ce qui permet de prévenir 95 % des décès chez les bébés en bas de 3 mois. C’est ainsi que la Coqueluche rejoint variole, rougeole, diarrhée et autres sombres personnages de l’histoire sanitaires qui ont pu être écartés. Pinnochio, Cendrillon, les fées, les dragons ainsi que Hansel et Gretel peuvent maintenant poursuivre leurs épopées dans le monde de Fanfreluche à l’abri de la Coqueluche.
C’est tout pour ce mois-ci ! Si vous possédez une poupée qui prend vie pour raconter des histoires quand vous avez le dos tourné, nous ne pourrons pas faire grand-chose pour vous aider. Mais pour des questions sur la Coqueluche, ça nous fera grand plaisir.