Le Val-Ouest

Chronique santé : dépression saisonnière

Nous vous souhaitons un grand et chaleureux « bienvenue ! » dans la plus récente édition de la «Chronique Santé Pharmaceutique » la plus populaire de Valcourt !
Ce mois-ci, avec le ciel bas et lourd qui nous installe la noirceur à 17 h 00, nous parlerons de la dépression saisonnière.

DÉFINITION

Porteuse de plusieurs surnoms tels que « Spleen d’automne » ou « Blues de l’hiver », le moral tristounet d’automne est relié principalement à la perte de luminosité. Alors qu’il y a jusqu’à 15 heures de luminosité par jour en été, ce chiffre baisse en automne comme un rideau sur le spectacle. La chute s’accélère surtout en octobre (90 minutes de lumière par jour de moins qu’en septembre) et en novembre (80 minutes de lumière par jour de moins qu’en octobre).

Il ne reste alors au plus sombre de l’automne qu’aussi peu que 8 heures de lumière par jour. Comme si l’on vous couronnait roi d’un pays pluvieux. Selon l’horaire de votre journée et suite au changement d’heure, vous pourriez même avoir l’impression de vous retrouver dans un poème de Baudelaire : le jour quand il fait noir c’est plus triste que la nuit.

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Environ 1 personne sur 5 se sent plus fatiguée à l’automne et 2 à 3 % des gens vivront véritablement une dépression saisonnière. Le trouble affectif saisonnier est caractérisé par son aspect répétitif à un moment semblable du calendrier chaque année. Les femmes sont plus à risque que les hommes d’en être atteintes et la tranche d’âge des 20 à 30 ans est la plus touchée. Mais toute la population peut être frappée d’un trouble saisonnier de l’humeur à un moment ou un autre de sa vie, incluant les enfants.

SYMPTÔMES

Les principaux signes d’un trouble saisonnier de l’humeur sont les suivants :

  • Prise de poids;
  • Emportements à manger sucré;
  • Perte d’énergie;
  • Hypersomnie (toujours en train de dormir);
  • Tristesse;
  • Irritabilité, isolement;
  • Perte d’intérêt pour les activités quotidiennes.

CAUSES

Alors qu’on parle durant l’antiquité d’une surcharge de bile noire qui embrouille le cerveau de mélancolie, le Dr Rosenthal met le doigt sur le bobo en 1984. La baisse de la durée des périodes d’ensoleillement provoque des changements au niveau de certaines hormones dont la mélatonine (hormone du sommeil) et la sérotonine (neurotransmetteur du bonheur).

C’est ce déséquilibre qui serait à l’origine de la dépression saisonnière. D’autres recherches ont aussi démontré que l’activité de la rétine des yeux diminue de façon marquée entre l’été et l’automne, mais seulement chez les personnes qui souffrent de dépression saisonnière. Cette baisse de l’activité de la rétine n’affecte pas la vision, fiou ! Mais elle est le reflet du dérèglement des hormones discuté précédemment.

TRAITEMENTS

Contrairement à ce que suggère Stefie Shock, le Spleen automnal ne se combat pas avec l’aspirine.

Voici différentes options qui s’offrent à vous pour faire fondre au soleil la dépression saisonnière :

1- La luminothérapie

Comme le chante « Fin de Semaine » dans sa chanson « Lumières Aveuglantes »
(The Weekend – Blinding Lights), le traitement principal de la dépression saisonnière passe par l’augmentation de l’exposition à la lumière. On peut réorganiser son espace de travail pour être près d’une fenêtre. Aussi, la luminothérapie est une option de traitement intéressante. Il est toutefois important de s’assurer d’avoir une lumière assez puissante (10 000 lux) et de s’y exposer pour une durée suffisante (30 minutes par jour, idéalement le matin).

2- La Vitamine D

Puisque le corps produit de la Vitamine D au contact du soleil et que nous y sommes moins exposés durant les moments de trouble affectif saisonnier, des chercheurs ont voulu vérifier l’effet de la prise d’un supplément de vitamine D. La vitamine D a déjà de multiples usages reconnus (prévenir l’ostéoporose, améliorer l’humeur, renforcer le système immunitaire, etc.). D’autres études devront par contre être réalisées afin de faire la lumière sur le niveau d’efficacité de ce traitement.

Dans des situations plus complexes, une consultation avec le médecin pourra servir à différencier s’il s’agit d’une dépression régulière ou d’une dépression saisonnière. Un traitement par antidépresseur peut aussi être envisagé pour les cas plus sévères de dépression saisonnière. N’hésitez pas à en discuter.

C’est tout pour ce mois-ci ! Si l’on vous nomme Roi d’un pays pluvieux, nous ne pourrons pas faire grand-chose pour vous. Mais si par contre vous avez besoin de renseignements sur la prévention et le traitement de la dépression saisonnière, ça nous fera grand plaisir !

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