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Le dimanche 2 novembre prochain, les citoyennes et citoyens du Val-Saint-François seront appelés aux urnes pour les élections municipales. Mais en réalité, une grande partie des résultats est déjà connue : la période de mise en candidature est terminée depuis le 3 octobre, et sur les 126 postes à pourvoir dans les conseils municipaux de la MRC (sept par conseil), 75 % ont déjà été comblés par acclamation. Cela signifie que seulement 32 élections auront lieu le jour du scrutin. Une situation qui mérite réflexion lorsque l’on constate l’état de la situation:  Élections : les candidatures du Val .

Une démocratie locale en mode silencieux

L’élection par acclamation — lorsqu’une seule personne se présente à un poste — est une procédure légale et parfois inévitable dans les petites municipalités. Mais elle soulève des questions fondamentales sur la vitalité démocratique locale. Être élu sans opposition ne doit pas être interprété comme un chèque en blanc. Cela ne dispense pas les citoyens-élu.e.s de rendre des comptes, ni les citoyens non-élu.e.s de s’impliquer.

Dans plusieurs municipalités du Val-Saint-François, les conseils municipaux seront presque entièrement renouvelés sans que les électeurs aient eu à voter. Cela peut refléter un climat de confiance, mais aussi un manque de mobilisation ou d’intérêt pour la politique municipale. Pourtant, c’est à ce niveau que peuvent se prendre des décisions importantes notamment pour l’environnement, l’aménagement du territoire, la gestion des déchets, la protection des milieux naturels et humides, etc.

Autre constat préoccupant : seulement 30 % des candidatures sont féminines. Ce n’est pas la faute des femmes; mais cela révèle des barrières persistantes à leur pleine participation politique. Encourager les femmes à se présenter, valoriser leur engagement, offrir du mentorat et adapter les horaires des réunions sont autant de pistes pour favoriser une meilleure équité. La démocratie locale ne peut se passer de la moitié de sa population.

Pour une démocratie vivante, s’impliquer au-delà du vote

Applaudissons les personnes qui ont eu le courage de se présenter, qu’elles aient été élues par acclamation ou non. Mais rappelons-nous que la démocratie locale a besoin de nous toutes et tous afin que les élu.e.s ne soient pas seuls à porter les enjeux locaux et pour que les décisions soient éclairées par la voix de la population.

La démocratie ne s’arrête pas au vote. Elle peut se vivre par différents moyens, dans les comités citoyens, les comités consultatifs d’urbanisme (CCU), les comités en environnement, les consultations publiques, les questions posées au conseil municipal, l’implication communautaire, etc.

C’est là que les idées prennent racine, que les projets se construisent, que les élu.e.s sont interpellés et soutenus. Si on veut se permettre de critiquer (poliment bien-sûr) leur travail lorsque cela nous déplaît, il faut aussi être en mesure de reconnaître leurs bons coups pour encourager l’engagement dans cette fonction parfois ingrate.

Le 2 novembre, votons. Et dès le 3 novembre, continuons à nous impliquer.

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