Alors que les élections municipales de 2025 approchent à grands pas – elles auront lieu le 2 novembre prochain – il est impératif de rappeler les enjeux cruciaux qui animent nos communautés. En particulier, les questions environnementales, liées à la crise climatique, doivent être au cœur des débats. Mais pour y parvenir, un effort collectif est nécessaire, impliquant à la fois personnes élues et citoyennes.
Un contexte exigeant pour nos élus
Dans notre municipalité régionale de comté (MRC), composée de 18 municipalités, comme ailleurs au Québec, plusieurs démissions d’élus ont été constatées ces dernières années. Ces départs reflètent les défis importants auxquels elles et ils font face : pressions, charge de travail, et parfois un manque de reconnaissance ou de respect de la part des citoyens. Pourtant, il existe aussi des exemples inspirants. Plusieurs municipalités se sont mobilisées autour de projets environnementaux ambitieux, tels que des campagnes de plantation d’arbres, la lutte contre les îlots de chaleur, une meilleure gestion des déchets ou encore la protection des eaux et des lacs. Ces initiatives montrent qu’avec une vision claire et une mobilisation collective, des avancées concrètes sont possibles.
Renforcer la communication et l’implication citoyenne
L’engagement envers la démocratie locale est une responsabilité partagée. Les élus doivent redoubler d’efforts pour mieux communiquer leurs actions et leurs projets. Cela passe par une publication plus transparente des avis publics, la diffusion en ligne des conseils municipaux ou une meilleure communication, et une présence accrue sur le terrain pour écouter les préoccupations des citoyens.
De leur côté, les citoyens doivent être proactifs : s’informer sur les enjeux locaux, participer aux assemblées municipales, et bien-sûr voter. La participation à ces élections est d’autant plus cruciale qu’il y a près de 100 postes en jeu dans notre MRC. De plus, la faible représentation des femmes – moins de 20 % des mairesses dans le Val-Saint-François – rappelle qu’il reste encore des progrès à faire en matière de représentation équitable. Mesdames n’hésitez pas à vous présenter !
Les enjeux environnementaux : un levier pour l’avenir
Au-delà de la crise climatique globale, les municipalités doivent gérer ses effets concrets sur le terrain : vagues de chaleur, accès à une eau potable de qualité, inondations, biodiversité en déclin, etc. Certaines municipalités ont déjà pris les devants avec des actions exemplaires. À Petit-Saguenay, par exemple, un plan d’action intègre des initiatives variées : activités culturelles et sportives pour renforcer le lien social, transport actif, lutte contre les plantes envahissantes, nettoyage des rivières et des berges, ou encore soutien à l’économie circulaire. Dans notre MRC des initiatives inspirantes ont également eu lieu notamment avec un programme de recyclage des plastiques agricoles ou encore la prise position contre l’utilisation des boues d’épuration pour fertiliser les champs.
Ces projets montrent la voie à suivre pour toutes nos communautés. L’idée n’est pas seulement de réagir aux problèmes, mais d’imaginer des solutions novatrices qui répondent à la fois aux besoins environnementaux et sociaux.
Vers une démocratie locale renouvelée
Enfin, il est temps de repenser la gouvernance locale. Dans notre MRC, l’élection du préfet au suffrage universel serait une avancée significative pour rapprocher les citoyens des processus de décision. Cela renforcerait non seulement la légitimité des élus, mais aussi l’intérêt des citoyens pour les affaires locales. Il reste encore quelques mois au conseil des maires de la MRC pour permettre ce mode d’élection plus démocratique alors qu’actuellement le préfet de la MRC est choisi parmi les maires. Bien qu’Hydro-Québec et les entreprises privées détiennent un gros bout du bâton, c’est bien à l’échelle de la MRC que le développement de l’énergie éolienne va être encadré. C’est également à cette échelle qu’il est possible d’envisager des mécanismes de gestion de déchet et protection de l’eau plus conséquent. À l’heure actuelle, le développement économique de notre coin de pays ne peut que s’inscrire dans le respect de notre territoire et des personnes qui l’habitent.
Ces élections sont une opportunité de façonner un avenir durable et socialement plus acceptable. Le 2 novembre prochain, faisons entendre notre voix pour l’environnement, la démocratie et le bien-être collectif.