Dres Isabelle Samson et Mélissa Généreux.
(photo Alain Bérubé)
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Après plusieurs démarches et analyses qualifiées de rigoureuses, la direction de la Santé publique de l’Estrie n’observe pas d’excès de cas de sclérose latérale amyotrophique (SLA) dans le Val-Saint-François.

Les résultats de son enquête, qui faisait suite au signalement de cas par une citoyenne, la Windsoroise Julie Dubois, révèlent entre autres que le taux d’incidence annuel moyen par 100 000 habitants est évalué à 3,2 dans le Val-Saint-François. Ce n’est pas suffisant, selon la Santé publique de l’Estrie, pour passer à la troisième étape du processus.

En comparaison avec d’autres MRC de l’Estrie, le Val-Saint-François ne ressort pas du lot quant au repérage des cas.

Plusieurs compétences complémentaires ont été mobilisées, soit en neurologie, en santé publique, en épidémiologie et en environnement.

« Nous continuerons toutefois de surveiller activement les nouveaux cas durant deux ans. Et on maintiendra la collaboration avec les autorités », souligne Dre Isabelle Samson, directrice de la Santé publique.

Dre Mélissa Généreux, médecin-conseil, affirme que le dénouement est très positif dans les circonstances. Elle précise qu’aucune cause environnementale ne peut être clairement identifiée quant au développement de la SLA.

« Ça me rassure complétement de voir qu’en regardant le dossier sous tous ses angles, c’est toujours le même son de cloche qui émerge.  En ce moment, on n’a aucune incidence, aucune donnée qui viennent confirmer le doute que le fait de vivre dans le Val-Saint-François augmente le risque de développer la SLA », affirme-t-elle.

Dre Généreux est ravie de constater que de nombreux citoyens ont bien collaboré avec la Santé publique dans le cadre de cette enquête.

« C’est ce que je trouve le plus beau. Ce qui fait la qualité de cette collecte de données, c’est la contribution de la population. On a répertorié 30 cas de SLA dans les 20 dernières années, pour l’ensemble du territoire. Dans ces 30 cas, il y en avait 20 qu’on aurait pu repérer par nous-mêmes. Le fameux code QR, qu’on a lancé à la suite de l’assemblée d’information de mai dernier, nous a permis de repérer quelques cas. Et Mme Dubois, qui a été un véritable pivot, nous a également beaucoup aidé », souligne-t-elle.

Dre Généreux note que la volonté d’en apprendre davantage sur cette maladie donnera un bon coup de main sur les efforts de prévention.

« On n’a jamais autant parlé de la SLA au Québec. Toutes les préoccupations ont été clairement entendues par la Santé publique de l’Estrie », dit-elle.

À la fois déçue et heureuse

Julie Dubois, qui était dans la salle lors du dévoilement des résultats sur l’enquête sur les cas de SLA dans le Val-Saint-François, était à la fois déçue et ravie.

« J’aurais voulu avoir des réponses, afin qu’on puisse trouver et continuer les recherches à savoir c’est quoi l’élément déclencheur. Mais je suis contente d’un autre côté, à savoir qu’il n’y a pas de danger pour la communauté », a-t-elle déclaré.

Mme Dubois félicite par ailleurs la Santé publique de l’Estrie pour son excellent travail au cours des derniers mois.

Radio-Canada diffusera ce soir, à 21h, un épisode d’«Enquêtes » portant sur la quête de Mme Dubois afin d’en savoir plus sur les causes de la SLA.

Julie Dubois. (photo Alain Bérubé)

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