C’était jour de rentrée, jeudi dernier, pour les 8500 élèves du Centre de services scolaire des Sommets qui couvre un territoire allant d’Asbestos à Stanstead. De ce nombre, 700 étudiants mettaient les pieds dans l’un des cinq établissements de la région.
L’Estrie fait partie des neuf régions de la province pour lesquelles le port du masque est obligatoire aux niveaux primaire et secondaire. Toutefois, étant donné la canicule qui sévissait ce jour-là, les élèves étaient exemptés de la directive gouvernementale une fois en classe.
Avec les écoles Notre-Dame-de-Bonsecours, à Bonsecours, et Notre-Dame-de-Montjoie, à Racine, La Chanterelle, à Valcourt, accueillait pour la toute première fois des élèves de maternelle 4 ans. La petite classe, qu’on appelle le groupe Passe-Partout, est composé de sept élèves.
Les quinze autres classes de l’École de la Chanterelle vont de la maternelle à la sixième année et comptent 280 élèves. Malgré la pénurie de main-d’œuvre, ces jeunes sont encadrés par une équipe de rêve, aux dire de Stéphane Gévry, directeur de l’établissement.
Ce dernier avait pu rencontrer les parents dans la cour de l’école ce matin-là dans le cadre de l’activité d’accueil des élèves. L’habituel rassemblement avait été annulé au début de la dernière année scolaire à cause de la pandémie. « Les parents étaient contents de pouvoir rentrer sur la cour et accompagner leur enfant », d’exprimer M. Gévry.
L’École de la Chanterelle est un point de services important pour le Val-Saint-François avec ses classes d’adaptation scolaire, de difficultés graves d’apprentissage et de troubles du langage.
Du côté des plus vieux, 250 d’entre eux ont passé les portes de l’école secondaire de l’Odyssée, qui accueille des élèves de Sainte-Anne-de-la-Rochelle, Bonsecours, Lawrenceville, Maricourt, Racine et Valcourt.
L’accueil des étudiants de première secondaire s’est fait à la place publique de l’école en avant-midi, afin de les orienter dans leur nouveau lieu d’apprentissage. « Normalement, les sixième année viennent à l’école l’année précédente pendant au moins une journée complète. Ils sont alors jumelés à des secondaire 4. Ça, c’est dans la normalité des autres années qui n’étaient pas COVID. Mais l’an passé, on pouvait pas faire ça », indique la directrice Marie-Claude Farrell.
Celle-ci pousse un soupir de soulagement face à ce relatif retour à la normale. « Ça fait une grosse différence. Cette année, déjà on sent qu’on est plus dans la normalité. Mis à part le port du masque, le reste, on ne l’a plus. »
La liste des mesures extraordinaires était longue durant l’année scolaire 2020-2021 : la période de dîner était scindée en deux pour éviter les rassemblements, les bulles classes interdisaient aux élèves d’un groupe de socialiser avec ceux d’un autre, chaque micro-onde de la cafétéria était exclusivement dédié à l’usage d’une classe… On avait même demandé aux parents d’assurer le transport de leur enfant, comme la capacité des autobus avait été réduite avec la distanciation.
L’année à venir s’annonce d’ores et déjà plus légère avec l’activité de début d’année qui regroupera les cinq niveaux de l’école le vendredi 3 septembre. Au menu pour les élèves : jeux, kiosques et tirages.