Quatre pancartes électorales du député André Bachand ont été coupées à l’exacto le long de la rue Saint-Joseph, à Valcourt. Si le député sortant de Richmond est habitué au vandalisme de son matériel de campagne, il s’agit toutefois d’une première fois à l’arme blanche.
« Des moustaches, des lunettes, ça fait partie de la game. Y a pas de problème. Mais là, tu vois que la pancarte est coupée au milieu à l’exacto. Là, je me dis : ‘Ah, ça c’est différent’ », relate le candidat de la CAQ. « Ça m’a fait réfléchir davantage. »
L’équipe du député Bachand a posé ses pancartes dès le début de la campagne électorale en début de semaine dernière. Alors qu’il était en visite dans la région de Valcourt et Racine le 31 août, c’est à ce moment que M. Bachand a aperçu ses affiches coupées en deux.
Celui-ci prend malgré tout l’incident avec le sourire. « Ils m’ont gardé le haut du visage. Les gens vont me reconnaitre quand même! » André Bachand dit n’avoir reçu aucune menace le visant personnellement. Le matériel de campagne endommagé sera remplacé à court terme.
Montée de la violence
Pris de manière isolée, le vandalisme subi par le député Bachand n’a pas de quoi faire sourciller. Il s’inscrit toutefois dans une tendance à la violence envers les élus observée ces derniers temps.
Le candidat caquiste dans Chauveau, Sylvain Lévesque, a porté plainte à la police après qu’un montage photo de son affiche ensanglantée ait été mis en ligne.
Je suis allé porter plainte au poste de police ce matin. Ce genre de publication est inacceptable.On peut être contre des idées, mais la violence et l’intimidation ne seront jamais tolérées. Malgré ça, rien ne m’empêchera d’aller à la rencontre des citoyens de #Chauveau! pic.twitter.com/DOqMyxwX77
— Sylvain Lévesque, candidat de la CAQ Chauveau (@SLevesquedepute) September 1, 2022
Enceinte de huit mois, la députée libérale dans Saint-Laurent, Marwah Rizqy a reçu des menaces de mort ces dernières semaines. Dans la circonscription de Marquette, les bureaux du libéral Enrico Ciccone ont été vandalisés après le début de la campagne électorale.
Du côté d’André Bachand, dans Richmond, « on n’est pas rendu aux menaces de mort, mais des ‘Je sais où tu restes. Je vais te suivre’, ça j’en ai eu en masse », raconte le député. « D’être confronté, j’ai pas de problème. Mais d’être irrévérencieux, de planifier la violence », c’est autre chose.
Bachand se représente sous la bannière de la CAQ en vue des élections provinciales du 3 octobre prochain.