Depuis trois ans, le Grand Prix Ski-Doo remet au Centre d’action bénévole (CAB) de Valcourt et région des dons correspondant aux pourboires des boissons servies pendant l’événement. Cette année, la somme s’élève à 7500 $. À quoi le CAB consacre-t-il cet argent? À aider des ainés dans le besoin.
L’an passé (2024), il s’agissait de 7000 $ et en 2023, de 10 000 $. Des montants que le CAB ne met pas à l’avance dans son budget, compte tenu de leur nature aléatoire.
«La volonté du Grand Prix est de redonner à la communauté. Nous aurions pu investir ces sommes à n’importe quelles fins. Mais notre priorité, c’est de nourrir des gens qui en ont besoin. Nous les consacrons donc à la sécurité alimentaire, particulièrement des ainés. C’est la première fois que nous partageons publiquement ce que nous faisons avec cet argent-là», révèle Claudia Belzile, directrice générale du CAB.
«Ça crée un filet social»
Deux intervenants de l’équipe du CAB, davantage en lien avec la clientèle aînée, cible des personnes à risque d’insécurité financière et alimentaire. Selon les montants reçus du Grand Prix, un certain nombre d’ainés ont par la suite l’opportunité de recevoir gratuitement, deux fois par semaine, des repas en provenance de la popote roulante.
Sur la centaine de repas offerts à domicile chaque semaine aux aînés au coût de 8 $, environ 18 sont ainsi offerts gratuitement à des personnes dans le besoin. Ce qui correspond à deux repas hebdomadaires pour neuf ainés.
«C’est sûr que ce n’est pas beaucoup. Mais nous nous assurons tout de même que ces personnes aient deux bons repas à manger au cours de la semaine. Ça permet aussi à des bénévoles d’aller frapper à leur porte pour voir si tout va bien. Parce que ce sont souvent des gens plus isolés, qui n’ont pas de grand réseau. Ça crée un filet social autour de ces personnes», souligne Christine Rodrigue Lecours, coordonnatrice de l’action bénévole et des communications.
Des repas à 8 $, même si le coût est plus élevé
Claudia Belzile explique que le coût de préparation des repas est plus élevé que les 8 $ demandés aux ainés qui ont recours au service. Ce qui fait en sorte que le CAB absorbe la différence, pour offrir des repas abordables. Des coûts inclus dans le budget du CAB et non rattachés à l’argent remis par le Grand Prix.
À ces sommes s’ajoutent, pour le CAB, les frais de livraison. Qui ne sont pas non plus payés par les aînés. «Nous remboursons à nos bénévoles leurs déplacements. Comme nous desservons le « Val-7 » [Valcourt, Canton de Valcourt, Maricourt, Bonsecours, Lawrenceville, Racine, Sainte-Anne-de-la-Rochelle], certains parcours sont assez éloignés. On parle, dans un cas, de 57 kilomètres.»
Contrairement aux CAB de Richmond et de Windsor, où les repas sont préparés par des bénévoles, le CAB de Valcourt a décidé d’établir un partenariat avec l’entreprise Sodexo, en charge de la cafétéria chez BRP.
Augmentation du nombre de paniers de Noël
Au-delà de la situation des aînés, Claudia Belzile et Christine Rodrigue Lecours voient une augmentation des demandes d’aide cette année.
C’est le cas, par exemple, du nombre de paniers de Noël. Qui, si la tendance se maintient, devrait être supérieur à celui de l’an dernier, où il y avait déjà eu une augmentation d’environ 30 %.
«La situation économique est moins bonne. Le coût des logements a explosé. Le prix des aliments a augmenté. Tout coûte plus cher», pointe Christine Rodrigue Lecours.
Les personnes qui ont besoin d’un panier de Noël peuvent contacter directement le CAB. Ou encore obtenir un formulaire disponible à quelques endroits dans leur municipalité (hôtel de ville, bureau de poste ou dépanneur).
Les élèves de l’école secondaire de l’Odyssée, à Valcourt, prennent part à l’effort de récolte de denrées non périssables. Ils feront d’ailleurs du porte-à-porte entre le 7 et le 11 décembre prochain. Un groupe d’élèves viendra aussi donner un coup de main pour concevoir les paniers.
Les Chevaliers de Colomb organisent quant à eux la guignolée du 30 novembre prochain pour récolter de l’argent et des denrées. Ils participent aussi à tout le processus de tri et de distribution.
«Nous travaillons fort pour aider le plus de gens possibles»
Les deux responsables du CAB souhaitent faire parvenir un message à la communauté.
«Si vous connaissez des gens qui auraient besoin d’un tel service, n’hésitez pas à nous mettre en lien avec eux. Nous travaillons fort pour aider le plus de gens possibles. Et nous souhaitons ouvrir la porte à des personnes que nous n’aurions peut-être pas encore rejoints.»
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