Le Val-Ouest

Décès de François Bourassa : les agriculteurs perdent un porte-parole majeur

Le décès de François Bourassa, survenu le 26 juillet quelques jours après un accident de travail dans un silo sur sa ferme, au Canton de Valcourt, a semé la consternation dans le milieu agricole. Celui qui s’est impliqué durant plus de 30 ans auprès des agriculteurs, dont 12 ans en tant que président de l’UPA de l’Estrie, était fort apprécié par sa droiture et son engagement de tous les instants.

Voici quelques témoignages recueillis par le Val-Ouest.

UNE PERTE INESTIMABLE

Dominic Bourassa, le fils de François Bourassa, est très fier de l’héritage laissé par son père au fil des ans.
« Il était très intelligent. Mon père prenait le temps de réfléchir avant de prendre la parole publiquement. Et c’était un grand passionné de l’agriculture. Mon père avait vraiment à cœur la qualité de vie des gens qu’il représentait », déclare-t-il.
M. Bourassa n’a pas hésité, malgré la douleur d’avoir perdu son père, à lancer un appel aux agriculteurs afin de faire preuve de prudence dans l’exercice de leurs fonctions.
« On prend parfois trop de risques inutilement. La sécurité était une grande préoccupation pour mon père. Quand on passe autant d’heures consécutives au travail, il ne faut pas oublier de se reposer un peu. J’espère au moins que le décès de mon père fera réfléchir les gens », confie-t-il.

UN GRAND SAGE

La Fédération de l’UPA-Estrie rappelle que M. Bourassa a marqué l’agriculture en Estrie et au Québec par son dévouement et son dévouement.
« Sa grande vivacité d’esprit, sa profonde sagesse et son fin sens de l’humour resteront à jamais gravés dans nos mémoires. M. Bourassa a non seulement été un pilier de notre communauté agricole, mais aussi un ami et un mentor pour beaucoup d’entre nous », affirme l’organisme.

DYNAMIQUE ET ENGAGÉ

Producteur agricole bien connu à Racine et président de l’UPA de l’Estrie, Michel Brien garde de beaux souvenirs de François Bourassa, avec qui il a noué de solides liens d’amitié.
« François était un homme dynamique et plein de projets. Il savait comment défendre ses idées et ses opinions, toujours avec une grande détermination », soutient-il.
M. Brien ajoute que malgré son âge – soit 70 ans -, François Bourassa avait toujours le feu sacré.
« Il consacrait encore beaucoup d’énergie à sa ferme, en plus de continuer à suivre de près les enjeux touchant à l’agriculture. Je m’inspire beaucoup de lui afin de mener plus loin les dossier actuels », conclut-il.

UN GUIDE INSPIRANT

Roch Bourassa, un vétérinaire à la retraite qui a été lui-même très impliqué dans la communauté régionale, est sous le choc à la suite du décès tragique de son neveu.
« François savait motiver les gens. Il était calme et n’agissait pas de manière impulsive. Son engagement auprès des agriculteurs a été tout simplement extraordinaire et nous en sommes tous reconnaissants », allègue-t-il.

AMOUREUX DE SA RÉGION

Samuel Gosselin, directeur de l’organisme Au cœur des familles agricoles, affirme que François Bourassa était un véritable pilier.
« Tous ceux qui l’ont rencontré peuvent témoigner de son grand engagement pour la communauté. Il a aidé à faire valoir les droits des agriculteurs avec passion. Et surtout, il aimait vraiment sa belle région », établit-il.

Samuel Gosselin rappelle que lors de décès aussi tragiques que celui de M. Bourassa, il faut prendre soin de soi. « Ce ne sont jamais des épreuves faciles et la mort de M. Bourassa laisse un grand vide. On doit penser aux familles qui vivent ce deuil, en leur manifestant leur appui et en faisant preuve d’écoute », partage-t-il.

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