Dans le cadre des élections fédérales 2025, le Val-Ouest vous présente les cinq candidates et candidats de la circonscription de Shefford à travers 10 questions.
Félix Dionne, ingénieur de formation, est actuellement entrepreneur dans la région de Granby. Il a travaillé pendant une dizaine d’années au sein de la fonction publique fédérale.
Depuis trois ans et demi, il conseiller municipal à la ville de Granby. Poste pour lequel il s’est retiré, pendant cette présente période électorale.
«Je suis profondément enraciné dans ma communauté et je souhaite en faire toujours plus pour les gens d’ici», affirme-t-il.
Félix Dionne croit d’ailleurs que son expérience en politique municipale lui sera utile s’il est élu comme député de Shefford. «Travailler sur les dossiers d’habitation, d’infrastuctures et d’itinérance m’a convaincu que nous pourrions obtenir davantage de soutien de la part d’Ottawa. Je veux m’assurer que nos citoyens, nos organismes et notre économie reçoivent les ressources qu’ils méritent.»
Pourquoi les gens devraient-ils s’intéresser à la politique fédérale?
Le candidat croit que les décisions prises à Ottawa ont un impact direct sur les citoyennes et citoyens.
«Que ce soit l’inflation, les retraites ou le logement. S’y intéresser, c’est défendre ses droits, ses valeurs et sa qualité de vie.»
Quels sont les principaux enjeux du comté de Shefford? Comment comptez-vous apporter votre contribution pour résoudre ou faire face à ces enjeux?
Félix Dionne nomme d’emblée l’économie locale, le logement, l’itinérance et les infrastructures parmi les enjeux majeurs.
«Je compte soutenir les projets de logements abordables, renforcer les mesures pour les personnes à faible revenu et m’assurer qu’Ottawa investisse dans notre région. Comme c’est le cas avec le projet Unitainés ou la relance du bois d’œuvre et du secteur agricole.»
Si vous êtes élu, quelles seront vos priorités?
Le candidat priorise le soutien aux familles et aux travailleurs, la protection de l’agriculture et des industries, l’accès à un toit pour tous et l’accélération vers une économie verte.
Qu’auriez-vous à dire à toutes les personnes qui ne vont pas voter ou qui sont indécises?
Félix Dionne dit comprendre le «découragement» de certaines électrices et de certains électeurs. Il rajoute toutefois :
«Ne pas voter, c’est laisser les autres décider pour vous.»
Il dit vouloir s’engager à faire de la politique différemment, «avec respect, authenticité et transparence.» «Les enjeux sont trop importants pour rester silencieux. C’est l’avenir qui est en train de se décider», croit-il.
Que proposez-vous pour améliorer le système de santé canadien?
Félix Dionne pointe que le Parti Libéral propose un plan de 200 milliards de dollars sur 10 ans, en plus de l’assurance dentaire déjà en place.
«Nous voulons améliorer l’accès aux soins et soutenir les services à domicile. En partenariat avec les provinces comme le Québec.»
Comment voyez-vous le rôle du Canada sur la scène internationale?
Le candidat libéral croit que son chef, Mark Carney, est bien placé. «Il est respecté mondialement. Avec lui, le Canada peut jouer un rôle de stabilité économique, de défense du climat et de coopération internationale. Nous devons être un leader crédible, pas une voix isolée.»
Comment allez-vous soutenir les citoyennes et citoyens de votre comté qui sont à faible revenu et ceux vivant dans des situations de vulnérabilité économique et sociale?
Félix Dionne rappelle quelques-unes des propositions du Parti libéral : augmentation de 5 % du Supplément de revenu garanti, plus grande flexibilité dans le retrait des FERR, baisse d’impôt de 1 % sur le premier palier, assurance dentaire, future couverture des médicaments et projets de logements abordables.
Quelles sont vos priorités en matière d’économie?
Cet entrepreneur croit que l’économie canadienne doit être moins dépendante des États-Unis et devenir plus résiliente.
«Ça passe par le soutien aux entreprises locales ainsi que l’investissement dans l’innovation, les infrastructures et l’agriculture. Et aussi par la protection de l’épargne et le pouvoir d’achat des citoyens», fait-il savoir.
Que comptez-vous faire pour l’environnement dans votre comté?
De son point de vue, les libéraux ont lancé, depuis 2015, «la plus grande campagne de conservation de l’histoire du pays». «Nous avons interdit l’usage unique des plastiques. Avons investi dans plus de 2000 projets de transport collectif. Le gouvernement a aussi créé l’Agence de l’eau du Canada pour protéger notre eau douce.»
Pour Félix Dionne, la transition énergétique nécessite des actions.
«Ça ne se fait pas en criant «urgence climatique». Ça prend des investissements, une planification sérieuse et de l’innovation. Ce que nous proposons, c’est un corridor énergétique pancanadien. En partenariat avec les provinces et les Premières nations. Pas pour transporter du pétrole, mais de l’électricité propre. Produite ici. C’est ça, l’avenir. Notre objectif est de réduire notre dépendance aux énergies fossiles en faisant payer les gros pollueurs, en appuyant l’efficacité énergétique dans les maisons, et en investissant dans les énergies renouvelables.»
Que comptez-vous faire pour l’agriculture dans votre comté?
Le candidat signale que l’agriculture est «profondément ancrée» dans la circonscription de Shefford.
«Nous avons une volonté de défendre les intérêts des agriculteurs. Par la protection de la gestion de l’offre et le renforcement du secteur», promet-il.
Il rappelle que le ministre des Finances, François-Philippe Champagne, était dans le comté de Shefford le 2 avril dernier pour réitérer l’engagement du Canada à l’égard de la gestion de l’offre et le renforcement du secteur agricole.
Félix Dionne énonce quelques-unes des promesses libérales en matière d’agriculture. Comme de rendre permanente l’augmentation de la protection des revenus pour les agriculteurs. Le renforcement des capacités de transformation nationales, avec un fonds de transformation alimentaire de 200 millions de dollars. L’aide aux agriculteurs pour accéder à de nouveaux marchés, avec le programme Agri-marketing. Le soutien à l’achat de nouveaux équipements agricoles avec le Programme de technologies propres pour l’agriculture. Ou encore le fait de doubler la limite de garantie de prêt du programme de la Loi canadienne sur les prêts agricoles, de 500 000 $ à 1 million de dollars ainsi que de prolonger la durée des prêts de 5 à 10 ans.
Le candidat termine l’entretien en partageant une seule promesse personnelle.
«Je vais me battre pour que Shefford obtienne sa juste part. Je ne fais pas semblant de tout savoir, mais j’apprends vite et je travaille fort.»
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À noter que dans le cadre de la présente élection, le Val-Ouest a interpellé les cinq candidates et candidats de la circonscription de Shefford. La candidate du Parti populaire du Canada, Susanne Lefebvre, et le candidat du Parti conservateur du Canada, James Seale, n’ont toutefois pas répondu à cette demande.
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