Cordé Électrique, située à Maricourt, reçoit un précieux coup de pouce du gouvernement du Québec et d’Investissement Québec. L’entreprise se voit accorder un prêt de 1 844 282 $ du programme ESSOR, géré par Investissement Québec. Ainsi qu’un prêt de 1 279 000 $ des fonds propres d’Investissement Québec.
Ces montants ont permis à l’entreprise, spécialisée dans la fabrication de harnais électrique sur mesure, d’agrandir ses installations en aout 2024. Ainsi que d’acheter des équipements spécialisés.

De «flux poussé» à «flux tiré»
«Nous passons ainsi, dans l’usine, d’un mode de production en flux poussé à un mode de flux tiré», fait savoir Lise Déziel, présidente, directrice générale (PDG) de Cordé Électrique.
Elle précise : «Le flux poussé, c’est quand un produit passe d’un département à l’autre. Il arrive qu’un département devienne un goulot d’étranglement et qu’il soit submergé. Ça déborde parce que les autres départements, eux, continuent de produire. Tandis que dans le flux tiré, les départements sont reliés les uns aux autres. Si une zone entre deux départements est pleine, l’employé doit aller aider à désengorger le poste d’à côté. L’important, c’est de ne faire aucune accumulation.»

Gain de productivité
Lise Déziel prévoit que ces méthodes permettront une grande polyvalence au sein de l’entreprise.
«Cette réorganisation du travail requiert beaucoup plus d’équipements. Ceux-ci vont faciliter l’agilité de l’entreprise. Avec ces nouvelles installations, nous allons chercher un gain de productivité qui nous donne davantage de capacité, soit environ 20 %. C’est considérable. Et nous ajouterons d’autres machines pour aller chercher un autre gain.»
La PDG indique que l’un des objectifs de ce projet est l’élargissement de leur carnet de clients. «Nous voulons nous diversifier, tout en restant dans le secteur du véhicule. Pour lequel nous sommes des experts. Nous sommes loin d’avoir complètement développé ce marché.»

Affecté par la situation aux États-Unis
Cette annonce signifie-t-il que d’autres employés s’ajouteront à la centaine déjà en poste à Maricourt? «C’était le plan avant les annonces de tarifs aux États-Unis», révèle Lize Déziel.
À l’instar d’une grande partie du milieu des affaires canadien, l’entrepreneure se dit surprise de la situation actuelle.
«Des scénarios de ce genre, ça ne faisait pas partie de notre horizon. Personne ne pouvait penser ça. Je ne vous cacherai pas que les annonces de Trump font que nous sommes assis sur le bout de notre chaise. Parce que notre voisin américain, c’est notre plus grand partenaire. Même si nos clients sont canadiens, nous fabriquons des composantes de véhicules qui sont, en majorité, exportés aux États-Unis.»
Elle ajoute : «Notre entreprise est en croissance depuis le jour un [en 2010]. Tout nous laissait croire que nous allions poursuivre cette croissance pour les prochaines années, malgré la conjoncture économique qui était un peu ralentie. De notre côté, il n’y avait aucun ralentissement.»

Un réaménagement bientôt terminé
La construction aujourd’hui terminée, l’entreprise s’affaire actuellement à aménager son usine et à y installer ses nouveaux équipements.
«Tout devrait être placé dans environ un mois. Il nous restera ensuite à travailler le plus efficacement possible. C’est beaucoup de changements et ça demande de la patience pour les employés qui ont continué à travailler pendant la construction. Mais bientôt, ça va être derrière nous et tout le monde sera bien content.»

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