photo : gracieuseté
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Alors que le maire de Stoke, Luc Cayer, a fait connaître la semaine dernière son intention de ne pas se représenter, l’ex-député provincial, Étienne-Alexis Boucher, annonce déjà son intérêt pour le poste.

«Je suis résident de Stoke depuis près de 12 ans. Cette annonce se veut en quelque sorte un retour aux sources pour moi. Lorsque j’ai appris le départ de Luc Cayer, j’y ai vu là une opportunité pour moi de reprendre du service en matière de services publics», déclare-t-il d’emblée.

Il confie être à l’aise de déclarer sa candidature dès maintenant. «Ça va me permettre d’aller à la rencontre des citoyens et citoyennes de Stoke et de me présenter. Je vais pouvoir leur partager ma vision. Mais aussi voir quelles sont leurs attentes envers la municipalité et leurs élus. Pour qu’éventuellement, on réussisse à en dégager une vision commune.»

Politicien de longue date

Étienne-Alexis Boucher, 46 ans, n’en est pas à ses premières armes en politique. De 2003 à 2006, il siégeait comme conseiller municipal à Saint-Denis-de-Brompton. Il a aussi été élu député péquiste de la circonscription de Johnson, entre 2008 et 2012. Suivant ainsi les traces de son père, Claude Boucher, qui a été maire de Saint-Denis-de-Brompton, préfet de la MRC du Val-Saint-François et député péquiste de Johnson.

Son parcours l’a ensuite mené à occuper le poste de directeur général de Droits collectifs Québec ainsi que celui de directeur général de la Société nationale de l’Estrie. «J’ai changé de chapitre au niveau professionnel. Je suis passé de la politique partisane à une politique beaucoup plus citoyenne. J’ai ainsi œuvré à la promotion de la langue, de notre culture, de notre histoire et des droits collectifs des Québécois et Québécoises», résume-t-il.

À cela s’ajoute de nombreuses autres implications, entre autres au sein de plusieurs conseils d’administration. Tels que le Rassemblement pour la laïcité, le Carrefour Accès-Loisirs, le Mouvement national des Québécoises et Québécois et l’Institut de recherche sur le Québec.

Le candidat à la mairie de Stoke, Étienne-Alexis Boucher, n’en est pas à ses premières armes en politique. Il a entre autres été conseiller municipal à Saint-Denis-de-Brompton et député provincial du comté de Johnson.  (photo : gracieuseté)

Pourquoi un retour en politique?

Pourquoi souhaite-t-il s’impliquer à nouveau en politique municipale?

«C’est un retour à mes premières amours, si je peux dire. Le municipal est un gouvernement de proximité. J’y vois là le meilleur des deux mondes. C’est-à-dire celui de pouvoir servir une collectivité, une communauté, et contribuer à son développement. C’est un défi trop attirant pour que je lui résiste.»

«Poursuivre le développement de Stoke»

Quelle est sa vision pour Stoke? D’emblée, il répond que la municipalité va déjà très bien. Selon lui, la municipalité doit «plancher sur ses forces». «C’est un environnement très riche et généreux. Un milieu de vie attirant, avec un tissu communautaire dynamique. Il faut poursuivre le développement domiciliaire et augmenter notre attrait, notamment auprès des jeunes familles. Tout en protégeant l’environnement et en respectant la capacité de payer des citoyennes et citoyens.»

Ouverture au développement éolien

Il pense que l’un des défis de sa municipalité, comme d’autres, sera de diversifier ses sources de financement. «On donne aux municipalités de plus en plus de responsabilités. Il va leur falloir des leviers financiers supplémentaires.»

À cet égard, Étienne-Alexis Boucher ne ferme pas la porte aux potentiels revenus qui pourraient provenir des énergies renouvelables, comme les éoliennes.

«De prime abord, les énergies renouvelables, tout le monde doit être d’accord. Mais il y a aussi un impact sur le milieu et sur la protection de l’environnement. C’est le grand défi. Il faut s’assurer que les citoyens et citoyennes de Stoke et de la MRC soient véritablement gagnants là-dedans. Je ne suis pas en mesure aujourd’hui de dire si je suis en faveur ou pas. Mais il faut commencer à y penser. Parce que c’est une forte possibilité.»

Conciliation travail-famille

Ce père de trois jeunes enfants est persuadé qu’il lui sera possible de prendre soin de sa vie de famille, de conserver ses emplois à Droits collectifs Québec et la Société nationale de l’Estrie, tout en occupant des fonctions de maire. «Il y a un avantage en politique municipale. Je peux être présent auprès de ma famille tous les jours. Parce que géographiquement, je ne suis pas appelé à assumer des mandats loin de mon domicile. Comme ce serait le cas si je me présentais à Québec ou à Ottawa.»

«Une MRC qui a ses propres défis»

Bien qu’il se soit éloigné de la politique ces dernières années, Étienne-Alexis Boucher affirme n’avoir jamais cessé de s’y intéresser. Il se permet d’ailleurs de partager son regard sur certains enjeux qui touchent la MRC du Val-Saint-François et la région. Il évoque entre autres la possibilité que Saint-Denis-de-Brompton quitte la MRC, le départ de la directrice générale de la MRC ou encore l’échec de la création d’une chambre de commerce unifiée pour le Val.

Pour lui, la MRC du Val-Saint-François est «une MRC très particulière».

«Contrairement à d’autres, qui ont une ville-centre et des municipalités satellites, la MRC du Val-Saint-François comporte trois villes-centres : Windsor, Richmond et Valcourt. Qui ont chacune des municipalités satellites. Sans parler de certaines municipalités, comme Stoke et Saint-Denis-de-Brompton, qui sont plutôt tournées vers Sherbrooke. C’est vraiment une dynamique très particulière. Qui en fait une MRC qui a ses propres défis.»

Il croit que s’il est élu en novembre, son expérience à l’Assemblée nationale lui servira non seulement à Stoke, mais aussi à la MRC. «Comme député de Johnson, j’ai eu à travailler avec 28 maires. J’ai acquis une certaine capacité à travailler de manière supralocale, pour le bien commun. C’est cette approche que je veux avoir à la MRC du Val-Saint-François.»

À cet égard, le candidat à la mairie fait une analogie avec le sport.

«Quand ça va mal dans une équipe, quelle est la solution? C’est de revenir à la base. Quelle est mon identité comme joueur? Quelle est mon identité comme équipe? Il faut revenir au dénominateur commun. Que partageons-nous ensemble? Que voulons-nous réussir ensemble? Je pense qu’il y a des difficultés à la MRC parce que toutes les municipalités ne s’entendent pas sur ce qu’elle devrait être et sur ses services.»

«On n’a jamais parlé de séparation»

Qu’en est-il du fait que Saint-Denis-de-Brompton envisage quitter la MRC? Pour lui qui y a été conseiller municipal avant de déménager à Stoke.

«Il y a 22 ans, on parlait déjà que la MRC coûtait cher à Saint-Denis-de-Brompton. C’était bien avant l’augmentation de la population et la hausse de la valeur foncière. Les germes étaient déjà là, mais on n’a jamais parlé de séparation.»

Il se dit préoccupé par cette situation. «En 1995, on avait perdu un gros morceau lorsque Bromptonville a quitté la MRC du Val-Saint-François pour joindre la Ville de Sherbrooke. Est-ce qu’on pourrait perdre Saint-Denis, qui est la municipalité qui contribue le plus à la MRC, sans en souffrir?»

 

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