photo : municipalité de Stoke
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Un nouveau directeur général est arrivé en poste à Stoke le 17 février dernier. Il s’agit de Jonathan Lemaire, qui occupait auparavant le poste de directeur des services municipaux.

Technicien en génie civil de formation, Jonathan Lemaire a commencé à travailler pour la municipalité de Stoke en 2017. D’abord comme contremaître des travaux publics puis comme directeur des services municipaux.

«Pas évident de cumuler les deux chapeaux»

Depuis un an, il assurait déjà l’intérim à la direction générale. «Ce n’était pas vraiment évident de cumuler les deux chapeaux en même temps [directeur général et directeur des services municipaux]. Ç’a été une année 2024 bien occupée», confie-t-il.

Jonathan Lemaire dit avoir pris goût aux tâches de directeur général. De telle sorte qu’après un temps de réflexion, il a choisi de présenter officiellement sa candidature.

Le maire de Stoke, Luc Cayer, tient à faire savoir que bien que Jonathan Lemaire était déjà à l’emploi de la municipalité, il passé par le même processus d’embauche que les autres : entrevues, tests psychométriques, etc. «La firme que nous avons embauchée a recommandé son embauche au comité des ressources humaines. Ce qui a ensuite été accepté à l’unanimité», confirme le maire.

Le nouveau directeur général se dit fier d’avoir été nommé à ce poste. «Dans ma carrière, je visais un jour occuper le poste de directeur général. Mais je ne m’attendais pas à ce que ce soit aussi tôt.»

Stoke compte maintenant sur un nouveau directeur général : Jonathan Lemaire. Aussi citoyen de la municipalité.  (photo : municipalité de Stoke)

«J’ai à cœur ma communauté»

Fait à noter, le nouveau directeur général est citoyen de la municipalité. Ce qui réjouit Luc Cayer. «C’est quelqu’un qui demeure à Stoke et qui paye des taxes à Stoke. Il comprend la réalité de notre municipalité.»

Jonathan Lemaire confirme que le fait d’être Stokois a une influence sur la façon dont il voit son travail. «À titre de directeur général, j’appuie les élus dans leurs décisions. Ce poste-là me permet de faire avancer et évoluer ma municipalité, tout en restant un peu dans l’ombre. Parce que je ne suis pas le genre de personne qui aime s’afficher», confie-t-il.

Il rapporte que les réactions du milieu sont positives.

«Depuis mon arrivée en poste, j’ai eu à communiquer avec divers organismes. Ça a été bien reçu de leur part de savoir que quelqu’un de Stoke soit en place. Ils croient, et je suis d’accord avec eux, que j’ai à cœur ma communauté.»

Équilibre travail et vie personnelle

Jonathan Lemaire expose qu’il souhaite tracer une ligne claire entre sa vie personnelle et professionnelle.

«En plus de travailler pour la municipalité, je souhaite profiter avec ma petite famille de ce qu’on implante ici. Aussi, quand je vais participer à des activités à titre personnel, en dehors du travail, c’est important pour moi que les gens respectent ça.»

Il ajoute : «Certains m’ont dit que j’étais mieux de ne pas travailler dans ma propre municipalité. Je crois que plutôt que de fermer cette porte-là, il s’agit d’imposer ses limites. Ce qui permet d’avoir un bel équilibre entre travailler pour son patelin, qu’on aime beaucoup, et en même temps en profiter. Sans être continuellement approché pour des dossiers municipaux.»

Un travail de «chef d’orchestre»

Quelle vision a-t-il de son nouveau travail?

«Je me vois un peu comme un chef d’orchestre. J’agis pour récolter toutes les informations. Pour que les élus puissent ensuite prendre les meilleures décisions possibles. Je m’assure aussi que les autres départements aient le support dont ils ont besoin pour faire leur travail. Que ce soit l’inspectrice municipale ou les travaux publics. Une grosse portion de la tâche que je fais, c’est de s’assurer que la machine municipale reste «huilée», puis qu’elle avance dans la bonne direction.»

Une solution à la charge de travail des DG

Particularité à Stoke : les postes à la direction des services municipaux et à la direction générale sont liés ensemble. «Pendant la période du COVID, l’ancienne directrice générale était absente. J’étais alors davantage axé sur le travail de terrain et moins impliqué dans les dossiers de direction. J’avais dû nager un peu à contre-courant pour maintenir l’organisation dans le bon chemin. Après cette situation, les élus de l’époque, qui sont majoritairement ceux en place aujourd’hui, ont décidé de trouver une solution. Pour s’assurer qu’il y ait toujours un service en continu. Depuis, les deux postes sont en mesure de se dépanner l’un et l’autre. C’est-à-dire de se remplacer à court terme, si jamais il n’y a plus de capitaine à la barre du navire», explique Jonathan Lemaire.

C’est ce qui explique qu’il se soit retrouvé à occuper les deux fonctions pendant un an.

Selon lui, ce choix qu’a fait le conseil offre une piste de solution à l’importante charge de travail que vivent plusieurs directrices et directeurs généraux. Un sujet par ailleurs traité dans un reportage du Val-Ouest en 2024.

«Beaucoup de municipalités essaient de tout faire avec un seul directeur en place, parce que les ressources humaines coûtent cher. Ce que ça fait, au bout de la ligne, c’est qu’on brûle des ressources. Et on joue à la chaise musicale en changeant sans arrêt de directrice ou de directeur général. Beaucoup tombent au combat parce qu’ils ne sont pas assez supportés.»

Ce qui n’est pas son cas à Stoke. «Les élus m’ont supporté dans le passé et vont continuer à le faire. Je crois que nous serons en mesure d’avancer ensemble dans la bonne direction.»

«Une vision à plus long terme»

Chaque quatre ans, les élections changent la composition des conseils municipaux. Ce qu’on verra à Stoke en novembre prochain. Avec le départ annoncé du maire Luc Cayer. Poste pour lequel un premier candidat, Étienne-Alexis Boucher, s’est déjà montré intéressé. Dans ce contexte, comment Jonathan Lemaire voit-il son rôle vis-à-vis? «C’est important d’avoir une stabilité au niveau du poste de direction.»

«Je me vois ici à long terme»

Certaines directrices et certains directeurs généraux acquièrent de l’expérience dans de plus petites municipalités pour ensuite aller offrir leurs services pour des municipalités ou villes de plus grande envergure. Jonathan Lemaire affirme que ce n’est clairement pas sa position.

«Je me vois ici à long terme. Il ne faut pas se mentir : le marché de l’emploi est quand même assez agressif. J’ai été approché dans le passé par d’autres organisations. Mais mon attache est pour ma communauté, à Stoke. Je suis heureux des conditions qu’on m’offre. Mon but, c’est de faire ma carrière ici.»

 

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