photo : Sébastien Michon - Le Val-Ouest
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Cet été encore, une «équipe verte» composée de trois personnes sillonnera le lac Brompton. Pour rencontrer les usagers et les sensibiliser à la protection du lac. Un projet mis de l’avant par l’Association pour la protection du lac Brompton (APLB).

Rencontrer. informer et sensibiliser

« Nous rencontrons les gens sur le lac en bateau. Pour les informer des enjeux avec les espèces envahissantes présentes ici. Comme le myriophylle à épis et la vivipare georgienne », explique d’emblée Coralie Bombardier, qui fait partie de l’équipe.

« Nous les sensibilisons aussi sur l’érosion des berges. Il y a maintenant beaucoup de bateaux de surf. Dépendamment de comment ils circulent, ils peuvent faire de grosses vagues qui viennent remuer les sédiments dans le fond de l’eau. Ce qui permet aux cyanobactéries de se propager davantage. En plus de venir éroder les berges. Ce qui amène un vieillissement accéléré du lac », ajoute sa collègue Caroline Besner Milton.

L’équipe compte aussi Jérôme Letendre, qui n’était pas présent lors de l’entrevue.

Leur travail d’abord et avant tout lié à la sensibilisation et à la prévention. «Nous informons les gens qui utilisent le lac pour pouvoir le préserver le plus longtemps possible», résume Coralie Bombardier.

Mesures de la santé du lac

En plus des rencontres avec les usagers et les citoyens, les jeunes de l’équipe font de la coupe de phragmite et installent des bouées. Comme celles indiquant des baies où est davantage présente la myriophylle à épis. Pour éviter que les embarcations s’y promènent.

L’équipe prend aussi des mesures pour évaluer la santé du lac. Ce qui a permis récemment à Coralie Bombardier d’être la première à repérer la présence, dans le lac, de la vivipare georgienne, une espèce envahissante.

Ne pas retirer soi-même les espèces envahissantes

Coralie Bombardier rappelle d’ailleurs que même si des usagers croient avoir identifiés des espèces envahissantes, ils ne doivent pas les retirer. « Beaucoup de personnes ont de bonnes intentions en voulant retirer des espèces. Mais elles retirent parfois, sans le savoir, des espèces indigènes d’un milieu. Il faut se référer à un expert. Comme nous le faisons avec le Dr David O’Connor, un biologiste qui travaille pour le Conseil régional de l’environnement de l’Estrie (CREE). »

Accueil des plaisanciers

Quel accueil les plaisanciers du lac Brompton réservent-ils à l’équipe verte? «Ça dépend. La réception dépend vraiment des jours. Habituellement, quand on rencontre des campeurs du Camping Plage McKenzie, des riverains et des résidents, ils sont toujours de bonne humeur de nous voir. Par contre en ce moment, pendant les vacances de la construction, les gens sont en vacances. Certains ne veulent pas être dérangés», confie Coralie Bombardier.

Coralie Bombardier et Caroline Besner Milton croient que les plaisanciers du lac Brompton auraient tout avantage à utiliser la station de lavage gratuite située sur la Côte de l’Artiste à Saint-Denis-de-Brompton. Ou encore la station située sur le territoire d’Orford. Leur collègue Jérôme Letendre n’était pas présent lors de l’entrevue et de la prise de photo.  (crédit: Sébastien Michon – Le Val-Ouest)

Lavage des embarcations : pas encore la majorité

Une étude publiée récemment par le CREE indiquait que de nombreux lacs étaient contaminés par des espèces exotiques. D’où l’importance de bien nettoyer les embarcations et accessoires ayant été en contact avec l’eau.

Les plaisanciers du lac Brompton suivent-ils ces recommandations de bien laver leurs embarcations? Pas nécessairement, si on se fie à une observation réalisée le 20 juillet dernier par l’APLB. Celle-ci a constaté que seulement 31 % des embarcations avaient utilisé la station de lavage à Saint-Denis-de-Brompton.

« Beaucoup de personnes affirment qu’elles ont lavé leur embarcation chez eux. C’est difficile pour nous de savoir si les gens nous disent les vraies choses ou non. Mais la plupart du temps, lorsqu’on leur parle de lavage, ils savent de quoi il s’agit », indique Caroline Besner Milton.

Elle rappelle que pour les personnes qui naviguent exclusivement sur le lac Brompton, il n’y a pas obligation de laver le matériel à chaque fois. Le lavage est pour éviter la propagation entre les différents plans d’eau.

Les méthodes de décontamination du matériel nautique préconisées par le gouvernement du Québec. Certaines de méthodes sont plus faciles à mettre en application dans les stations de lavage plutôt qu’à la maison.

Éventuelle obligation de lavage

Coralie Bombardier et Caroline Besner Milton croient toutes deux que l’éventuelle obligation de lavage est une bonne chose. Une action souhaitée par l’APLB ainsi que par les municipalités de Racine et de Saint-Denis-de-Brompton. « Même si les gens ont lavé chez eux leur embarcation, peut-être qu’ils n’ont pas utilisé d’eau chaude. Alors que ce serait le cas à la station de lavage, qui est réglementaire. Ça n’aide donc pas pour les espèces envahissantes. C’est pour ça qu’on veut imposer un coupon. Pour confirmer que l’embarcation est bien lavée », affirme Coralie Bombardier.

 

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