L’automne s’annonce coloré et flamboyant au Centre culturel Yvonne L. Bombardier de Valcourt, avec des univers artistiques inspirés de la mer et une exposition extérieure qui dénonce la maltraitance faite aux personnes âgées.
Jusqu’en janvier 2025, trois artistes tracent – chacun à leur manière – une voie vers le monde maritime avec audace et créativité.
Dans son exposition « Mon fleuve : de l’immense à l’intime », le photographe Jean-Thomas Bédard, de Saint-Joachim-de-Shefford – et originaire du Lac-Saint-Jean -, met en valeur le littoral du fleuve, avec sa faune, sa géologie et sa flore.
« Lorsque j’ai découvert réellement le fleuve Saint-Laurent, ce fut un coup de foudre immédiat! J’aime faire connaître les beautés du fleuve à marée basse », commente-t-il.
Hannah Claus traduit dans ses œuvres une vision du monde mohawk. Avec « Tsi Iotnekahtetionhatie » (là où les eaux coulent), on peut admirer une installation suspendue qui évoque des ceintures de wampum.
« Je fais ainsi référence aux liens tissés, à la fragilité de la communication et de la communauté. J’aime créer quelque chose à partir de ce que la nature nous offre », dit-elle.
Dans son exposition « Nature factice », Magali Baribeau-Marchand nous entraîne dans la pénombre avec deux installations, inspirées entre autres des étangs de Kegaska en basse Côte-Nord.
Cette récipiendaire d’une bourse Yvonne L. Bombardier aime faire réfléchir sur le temps qui passe, sur l’infraordinaire et sur les lieux humbles en utilisant notamment l’imprimé numérique, la lumière et la vidéo.
Bientraitance
À l’extérieur du Centre culturel, soit dans le parc environnant jusqu’au 24 novembre, huit artistes estriens – dont le bédéiste Serge Ferrand, de Racine – illustrent diverses facettes de la maltraitance que subissent bien des aînés.
Le CIUSSS de l’Estrie-CHUS, ainsi que les Tables de concertation des aînés de Memphrémagog et du Val-Saint-François, en partenariat avec DIRA-Estrie et l’AQDR Memphrémagog, ont collaboré à l’organisation de cette exposition.
« Nous espérons que ces œuvres feront non seulement le tour de l’Estrie, mais aussi ailleurs au Québec. On veut rejoindre le plus de gens possible grâce à cette sensibilisation à une problématique majeure », soutient Céline Delorme, responsable des bénévoles et animatrice chez DIRA-Estrie.
Une des artistes qui participent à cette exposition, la Granbyenne Jessica Ruel, confie que ce thème lui tient vraiment à cœur.
« Il y a tellement d’enjeux pour les personnes âgées, qui ont pour plusieurs des limitations par exemple en lecture, en transport ou en accès Wi-Fi. On veut rejoindre tous les publics, car nous allons tous vieillir un jour. On a des parents qui vieillissent également. Cette exposition extérieure nous amène à réfléchir sur les enjeux que peuvent vivre ces personnes », allègue-t-elle.
Des ateliers artistiques jeunesse auront lieu les 12 octobre et 7 décembre, à 10h.
Un rendez-vous artistique est également prévu – avec une visite commentée et un atelier créatif d’un mobile collectif – pour le 2 novembre, à 14h.
L’entrée est gratuite. Pour en savoir plus sur ces expositions et sur l’horaire : www.centreculturelbombardier.com.