Stéphane Lambert est le nouveau directeur général du Centre d’action bénévole (CAB) de Richmond. À la suite du départ à la retraite de Marie-Josée Voisine, après 33 ans de service.
Originaire de Valcourt, Stéphane Lambert revient dans la région. Après avoir habité à Montréal une dizaine d’années et travaillé pendant huit ans en République Dominicaine. Pour la Fondation des jeunes pour un développement durable, un organisme qui a fermé ses portes.
« J’ai tout vendu et j’y suis retourné »
« J’étais d’abord parti deux semaines en République Dominicaine pour un séjour humanitaire. Quand je suis revenu, tout avait changé pour moi. Je tentais de saluer les passants à Montréal et on m’ignorait. Alors qu’en République, tout le monde se salue. C’est là que j’ai décidé de tout vendre ce que j’avais et d’y retourner. »
Stéphane Lambert déménage en République en 2014. Bien qu’il soit rémunéré par son employeur, ses revenus sont modestes. De même, une partie de son travail est bénévole. « C’était beaucoup un don de soi. Parce que, on le sait, le salaire d’une petite fondation n’est pas extrême. Parce qu’un tel organisme a plus de difficultés à aller chercher des subventions. »
Il vit donc « à la Dominicaine » toutes ces années et fait attention à ses dépenses. Ce qui lui permet de vivre convenablement.
Projets humanitaires
Au fil des ans, il s’implique dans divers projets humanitaires. Comme la construction d’un petit restaurant, avec le soutien de l’église catholique. Ou encore l’accueil de volontaires québécois qui viennent enseigner le français.
Refaire sa vie ailleurs… puis revenir
Il va même s’y marier et avoir un enfant. Après son divorce, en 2022, il offre la possibilité à sa fille de continuer à vivre en République Dominicaine ou de déménager au Canada. Un pays qu’elle ne connaît pas. «Elle avait juste vu des photos. Et sa grand-maman en vidéo. Mais elle a tout de suite dit «oui»», raconte-t-il.
De retour au Québec, Stéphane Lambert choisit de revenir s’établir dans la région où il a grandi. C’est pour lui un « retour à la case départ ». Débute alors une recherche d’emploi active. « En parallèle, j’ai fait du bénévolat pour le CAB à Valcourt. J’animais le «Clic-Café». Un espace qui permet aux gens de se familiariser avec les nouvelles technologies. Je leur donnais aussi un coup de main ailleurs, lorsqu’ils en avaient besoin. Je me suis toujours impliqué à aider les autres. »
Se familiariser avec un nouvel environnement
Nommé directeur général il y a quelques semaines, Stéphane Lambert souhaite prendre le temps de se familiariser avec son nouvel environnement de travail. Et ce, avant de proposer des projets ou une vision. « Je prends la relève de Marie-Josée qui a travaillé ici pendant 33 ans. C’est quand même impressionnant. »
Il a déjà rencontré individuellement chacun des membres du personnel. « J’ai une bonne équipe et je suis content. Ils ont de belles valeurs », partage-t-il.
Le nouveau gestionnaire planifie déjà une prochaine rencontre. Cette fois avec l’équipe au grand complet. Avec pour objectif la consolidation des projets existants. « Je souhaite voir avec eux les points forts et vers où s’orienter», mentionne-t-il.
Il veut aussi aller à la rencontre des organismes de la région avec lesquels le CAB collabore. Afin de mieux les connaître.
Sensibiliser les jeunes et les immigrants
Son rêve? Sensibiliser les jeunes et les immigrants au bénévolat.
« J’ai pu voir, en République Dominicaine, à quel point la famille est importante. Et la façon dont ils traitent les personnes âgées. Ce n’est pas tant que les personnes immigrantes ont une façon de faire différente. C’est plutôt qu’ils nous permettent de reconnecter avec les valeurs que nous avions ici antérieurement. »
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