photo : gracieuseté
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Dans le cadre des élections fédérales 2025, le Val-Ouest vous présente les cinq candidates et candidats de la circonscription de Shefford à travers 10 questions.

Carte de la circonscription de Shefford.  (crédit : Élections Canada)

Andréanne Larouche est députée de Shefford depuis 2019 pour le Bloc Québécois. Elle sollicite actuellement un troisième mandat auprès de l’électorat.

Avant d’être députée, Andréanne Larouche travaillait pour des événements artistiques du milieu communautaire et a collaboré à des projets d’économie sociale en tourisme.

«J’ai envie d’emmener mon bagage plus loin avec un troisième mandat. Je crois qu’on peut réussir à faire avancer bien des enjeux en étant une députée près du monde, engagée et avec la volonté de faire bouger les choses», fait-elle savoir.

Andréanne Larouche, députée sortante et candidate du Bloc Québécois dans Shefford.  (photo : gracieuseté)

Pourquoi les gens devraient-ils s’intéresser à la politique fédérale?

«On a souvent tendance à voir la politique fédérale très loin. Mais c’est plus près des gens qu’on pense. Il y a des enjeux qui peuvent avoir un impact sur nos finances. Par exemple les pensions de la sécurité de la vieillesse [Régime de pensions] est un programme fédéral. Les allocations familiales [Allocation canadienne pour enfants] et l’assurance-emploi aussi.»

Andréanne Larouche mentionne qu’au cours des dernières années, le personnel de son bureau a soutenu plusieurs citoyens avec des problématiques en lien avec des programmes fédéraux.

«Il faut être près des gens pour les aider et les accompagner. C’est pour ça aussi que, chaque année, je fais parvenir un calendrier avec les dates des prestations fédérales.»

Quels sont les principaux enjeux du comté de Shefford? Comment comptez-vous apporter votre contribution pour résoudre ou faire face à ces enjeux?

Selon la députée sortante, les principaux enjeux sont économiques, sociaux et environnementaux.

«Il faut s’assurer de mettre en place des programmes qui répondent vraiment aux entreprises les plus touchées par la crise tarifaire. Tout en les encourageant à diversifier leur marché et à acheter d’abord local. Le gouvernement doit d’ailleurs donner l’exemple, en s’approvisionnant dans les entreprises d’ici.»

Elle pointe aussi les logements sociaux et communautaires. «Il faut être capable de sortir 20 % des logements du marché. Pour s’assurer qu’il y ait des prix vraiment abordables.»

Andréanne Larouche dit penser à la difficulté qu’ont les jeunes familles à s’acheter une première propriété. «On doit pouvoir les soutenir avec un programme de garantie de prêt.»

Elle veut aussi faciliter l’accès au crédit aux jeunes de moins de 35 ans qui veulent se lancer en affaires.

La protection de l’environnement lui tient aussi à cœur.

«Nous avons, dans la région, plusieurs lacs et montagnes à protéger. Par exemple, dans le Val-Saint-François, il y a des enjeux de protection des berges de certains lacs. Il faut s’assurer que les programmes fédéraux, comme ceux qui concernent les espèces envahissantes, permettent de faire face à ces enjeux.»

Si vous êtes élue, quelles seront vos priorités?

Andréanne Larouche mentionne d’emblée l’importance de propositions économiques pour faire face à la crise tarifaire.

Elle ajoute que les questions sociales sont aussi prioritaires : accès au logement et à une première propriété, itinérance et augmentation de la pension pour les 65 à 74 ans.

Pour Andréanne Larouche, les soubresauts économiques ne doivent pas empêcher de penser aux changements climatiques.

«Il faut des solutions pour abaisser nos émissions de gaz à effet de serre. Et ça passe par des investissements dans la transition énergétique. Ça va être important d’accompagner nos entreprises.»

Qu’auriez-vous à dire à toutes les personnes qui ne vont pas voter ou qui sont indécises?

«J’ai la volonté de continuer à être une députée présente, à qui l’on peut parler. Je ne suis pas la porte-parole d’Ottawa dans circonscription, mais la porte-parole des gens de la circonscription à Ottawa. Une personne qui travaille avec l’ensemble des élus, de tous les partis politiques, de façon non partisane. Autant en Chambre qu’en comité.»

Comment voyez-vous le rôle du Canada sur la scène internationale?

Andréanne Larouche affirme avoir toujours eu un intérêt pour les affaires internationales. À titre de députée, elle faisait d’ailleurs partie de l’Union interparlementaire, un rassemblement d’élus de partout à travers le monde.

Selon elle, le Canada doit maintenir son aide au niveau international. Tout en étant d’accord à ce que le Canada hausse à 2 % du PIB ses investissements dans les forces armées.

Comment allez-vous soutenir les citoyennes et citoyens de votre comté qui sont à faible revenu et ceux vivant dans des situations de vulnérabilité économique et sociale?

Andréanne Larouche dit vouloir s’attaquer à la hausse du coût de la vie. En doublant le crédit de TPS pour les trimestres où l’inflation dépasse la cible de la Banque du Canada. Et de verser ce crédit chaque mois.

Elle mentionne aussi des mesures comme l’allocation pour enfants, un programme de garantie de prêt pour les jeunes entrepreneurs ou l’abolition de la TPS pour l’achat d’une première maison.

Quelles sont vos priorités en matière d’économie?

«On veut s’assurer de déposer une loi qui va faire en sorte que le gouvernement fédéral s’approvisionne d’abord ici. Il faut aussi aider les entreprises à s’automatiser. Et protéger les secteurs qui risquent d’être le plus touchés par les tarifs», mentionne-t-elle.

Elle souhaite aussi que la taxe sur l’essence soit bonifiée, avec des critères plus flexibles. Et ce, pour soutenir les municipalités qui souhaitent développer et entretenir leurs infrastructures.

Que comptez-vous faire pour l’environnement dans votre comté?

Andréanne Larouche croit que la concertation doit être mise de l’avant. «Nous avons besoin de continuer à se parler, entre élus et organismes en environnement. Pour faire le lien avec les programmes gouvernementaux qui pourraient servir à protéger l’environnement, comme dans le cas de l’érosion des berges.»

Que comptez-vous faire pour l’agriculture dans votre comté?

La candidate répond tout de suite que la protection intégrale de la gestion de l’offre est une priorité pour elle. «Ça va être crucial, avec la révision des programmes agricoles».

Elle pointe aussi certains programmes, comme Agri-relance et Agri-stabilité. «En ce moment, c’est trop compliqué pour les productrices et producteurs d’y avoir accès. Ça doit être revu.»

Andréanne Larouche termine en mentionnant qu’elle a lutté, lors du redessinnage de la carte électorale, pour que les gens du Val-Saint-François puissent rester dans la circonscription de Shefford.

***

À noter que dans le cadre de la présente élection, le Val-Ouest a interpellé les cinq candidates et candidats de la circonscription de Shefford. La candidate du Parti populaire du Canada, Susanne Lefebvre, et le candidat du Parti conservateur du Canada, James Seale, n’ont toutefois pas répondu à cette demande.

 

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