Pour leur rentrée scolaire, les élèves de l’école secondaire de l’Odyssée à Valcourt doivent conjuguer avec un important chantier. Le gouvernement investit 7M$ dans la rénovation de l’établissement. Des travaux qui s’échelonneront jusqu’en 2026.
Rentrée scolaire en deux temps
L’accueil s’est fait en deux temps. Le personnel a d’abord accueilli les élèves de première secondaire le lundi 26 août. « Ça permet à nos élèves de première secondaire d’être juste entre eux pour se familiariser avec les lieux. De même, ça diminue leur anxiété et améliore leur sentiment de sécurité », explique Ludovick St-Laurent, directeur de l’école.
Dîner offert par des membres de la communauté
Le lendemain, c’était au tour de l’ensemble des élèves de revenir à l’école. Pour l’occasion, des membres de la communauté sont venus servir le dîner aux élèves et au personnel. On y trouvait des élus de Valcourt, du Canton de Valcourt, de Maricourt et de Racine. Ainsi que des représentants de Valcourt 2030, de la Maison des jeunes L’Initiative, de la Maison de la famille Les Arbrisseaux, du Carrefour jeunesse-emploi (CJE) du Comté de Johnson et du CIUSSS de l’Estrie-CHUS du Val-Saint-François. Ainsi que des citoyens. L’entreprise racinoise Sojà d’ici a quant à elle gracieusement fourni le tofu de la recette de chili préparée par des bénévoles.
« Nous souhaitons être proches des jeunes »
L’objectif de l’activité : créer des liens entre les jeunes et les acteurs locaux. «Nous souhaitons que les jeunes sachent que, pour le milieu, leur réussite éducative est importante», expose Kevin Bombardier, directeur général de Valcourt 2030.
Une visée avec laquelle Pierre Tétrault, maire de Valcourt, est pleinement en accord.
«Nous sommes plusieurs élus de la régon qui souhaitons être proches des jeunes. L’éducation, c’est important. Nous voulons montrer que les élus soutiennent les élèves. C’est aussi, en même temps, une occasion de rapprochement. Nous voulons que les jeunes sachent qu’ils peuvent communiquer avec nous.»
Pour certains intervenants, ce dîner communautaire est aussi une occasion de se présenter et de jaser avec les jeunes. «Au final, ce qu’on souhaite, c’est que les jeunes soient contents et qu’ils aient une belle journée», ajoute Kevin Bombardier.
Une communauté mobilisée autour des jeunes
Un type d’appui qui serait unique dans la région. Et pour lequel Ludovick St-Laurent démontre de la gratitude.
«C’est fantastique d’avoir toute cette communauté-là mobilisée pour nos jeunes. C’est rare et extrêmement précieux.»
Il est d’ailleurs l’instigateur de cette idée. « À la fin de ma première année comme directeur de l’école (2022-2023), j’ai interpellé Valcourt 2030, le CJE et le CIUSSS. J’ai débuté la rencontre en leur disant : « J’ai un rêve… » [paraphrasant le célèbre discours de Martin Luther King]. Par la suite, Kevin Bombardier a interpellé d’autres intervenants. Et aujourd’hui, mon rêve est exactement en train de se passer. »
20 septembre : Grand rendez-vous des partenaires
La prochaine étape de cette mobilisation communautaire : la tenue, le 20 septembre prochain, d’un « Grand rendez-vous des partenaires ». Qui en sera à sa deuxième édition. Une activité de maillage et de réseautage entre le personnel de l’école et les organismes de la région.
Stratégies pour minimiser l’impact des travaux
Outre ces activités de la rentrée, plusieurs stratégies sont mises en place pour minimiser au maximum l’impact des travaux sur les élèves. Car ces rénovations majeures touchent presque l’ensemble de l’école. Exemples : creusage de 19 puits de géothermie, démantèlement de la ventilation, imperméabilisation de la fondation d’un pavillon, aménagement d’une nouvelle cafétéria, etc.
Le Centre de services scolaire (CSS) des Sommets profite de l’occasion pour rendre conformes plusieurs installations au Code de construction.
Parmi les stratégies retenues pour réduire les répercussions : avoir des classes fixes. C’est-à-dire que les élèves restent toujours dans le même local et que ce sont les professeurs qui se déplacent d’une classe à l’autre. « De cette façon, les élèves vont pouvoir déposer leurs effets scolaires, leurs manteaux et leurs bottes dans la classe. Parce qu’il n’y a plus de casiers », fait savoir Ludovick St-Laurent.
De fait, l’école a aménagé quatre classes temporaires dans le lieu où se trouvaient auparavant les casiers des élèves. « Éventuellement, lorsque ces quatre classes seront retirées, les murs seront abattus et enlevés. De telle sorte qu’il y aura un grand espace à aire ouverte. »
Pendant l’été, le CSS et la direction ont demandé à l’entrepreneur de se concentrer sur les travaux qui allaient générer davantage de bruit. Comme par exemple le percement de murs. Ou encore d’avoir des salles de bain fonctionnelles. Pour que le retour en classe se fasse harmonieusement.
Travaux par phases
Les travaux se font par phases, ce qui permet qu’une partie de l’école soit fonctionnelle. « Pendant l’année scolaire, on fermera des sections de l’école pour que les entrepreneurs y travaillent à temps plein. Pendant qu’il y a des cours dans d’autres sections. Une fois les travaux complétés, on pourra y déplacer les élèves », indique le directeur.
Pas de roulottes de chantier
La direction de l’établissement et le CSS ont choisi de ne pas louer de roulottes de chantier pour y installer des classes. Pour plutôt investir l’argent dans le réaménagement de l’école. « Nous avons plutôt choisi de mettre cet argent ailleurs, comme l’achat de casiers flambants neufs », souligne Ludovick St-Laurent.
Décisions prises en collégialité
Le directeur apprécie le fait que plusieurs décisions concernant ces travaux sont prises en collégialité avec le CSS. Ce qui a mené, par exemple, à la rénovation complète de la cafétéria. Qui n’était pas prévue au départ dans la planification.
De même, Ludovick St-Laurent louange la collaboration régulière avec tous les intervenants.
« Nous avons des rencontres de chantier toutes les semaines avec l’entrepreneur et le CSS. Nous regardons ensemble l’évolution et ajustons les travaux en fonction des besoins et de la réalité du milieu. »
« Ça se passe vraiment bien »
Le résultat de cette première semaine ? « Ça se passe vraiment bien. Malgré quelques petits ajustements, les élèves et les membres du personnel sont souriants. C’est impeccable au-delà de mes espérances », conclut Ludovick St-Laurent.
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