La municipalité du Canton de Melbourne fait sa part pour l’environnement. Le vendredi 6 juin dernier, des citoyens, élus et employés municipaux ont planté un total de 505 arbres. Une initiative réalisée en collaboration avec la Coopérative de solidarité Arbre-Évolution.
«Nous avons tout planté en une journée»
«Dans l’ensemble, la journée s’est bien déroulée, même si nous n’avions pas beaucoup de bénévoles. Des employés municipaux ont généreusement offert de leur temps, en-dehors de leurs heures habituelles de travail, pour donner un coup de main pour la plantation», relate Lois Miller, conseillère municipale à Melbourne.
Bien que seulement une dizaine de personnes aient participé à l’activité, le travail s’est fait rondement. «Ce fut une journée assez chaude et humide. Mais nous avons tout planté en une seule journée. Et dans la bonne humeur!», souligne de son côté Arnaud Le Chatelier, chargé de projets chez Arbre-Évolution. Ce dernier avait d’ailleurs les deux mains dans la terre au moment fixé pour l’entrevue avec le Val-Ouest.

«Ce projet est en lien avec nos valeurs»
C’est un Melbournois, inspiré par l’activité de reboisement social à Saint-François-Xavier-de-Brompton en novembre dernier, qui a proposé à sa municipalité de faire de même. Le conseil municipal a fait preuve d’ouverture vis-à-vis de cette suggestion.
«Le lieu principal de plantation est situé à côté du Marché Champêtre. Ce terrain a été utilisé pendant quelques années pour y faire paître des chevaux. Nous étions ouverts à l’idée d’y faire un projet, en autant que ce soit avec un plan précis. Ce qui était le cas avec le projet d’Arbre-Évolution, qui était clé en main», précise Lois Miller.
La conseillère ajoute que cette initiative est à l’image de la municipalité.
«L’environnement et l’agriculture sont le cœur de Melbourne. Et ce projet est en lien avec ces valeurs. C’est un projet de qualité qui sera là pour les années à venir. Nous le faisons non seulement pour les citoyens, mais aussi pour la Terre. Dans un contexte de changements climatiques, c’est une façon de faire notre part.»

«C’est l’un des plus beaux sites où j’ai planté des arbres»
Dans ce champ, les bénévoles ont planté 275 arbres. Auxquels s’ajoutent 65 arbustes indigènes à fruits, «pour s’intégrer à l’esprit du Marché», souligne Lois Miller. Un lieu où Arnaud Le Chatelier a apprécié travailler. «C’est l’un des plus beaux sites où j’ai planté des arbres», confie-t-il.
En plus de ce terrain, la municipalité avait désigné deux autres lieux pour des plantations : le stationnement au bout du chemin Garrett, où ont été plantés 125 arbres et 30 arbustes. Ainsi que le parc Coburn, où on a installé cinq arbres matures pour créer un écran avec la route 243.

«Les gens ont vraiment pris ça à coeur»
«C’était un travail très physique. Mais la plupart des personnes qui sont venues donner un coup de main sont près du milieu agricole. Tout le monde était là pour travailler et savait quoi faire. Nous avons travaillé fort, mais nous l’avons fait avec le sourire aux lèvres. Et nous avons terminé la journée avec un réel sentiment d’accomplissement ainsi qu’un esprit communautaire et de fierté», raconte Lois Miller.
Elle tient d’ailleurs à chaudement remercier les citoyens, les employés municipaux ainsi que ses collègues élus qui ont mis la main à la pâte pour faire de cette plantation un succès.

De futurs ilots semenciers
D’ici quelques années, ces arbres créeront une petite forêt diversifiée. Composée de caryers ovales et de noyers cendrés, dont les noix sont comestibles. Ainsi que des chênes blancs, chênes jaunes, sorbiers d’Amérique, tilleuls à petites feuilles, chênes bicolores, pins blancs, érables à sucre, féviers d’Amérique, épinettes blanche et tilleuls d’Amérique. Les participants ont de même planté quelques arbustes, dont les fruits sont tous comestibles : rosiers rugueux, ronce odorante, aronia et viorne lentago.
En plus du fait que ces arbres plantés permettront de compenser des émissions de carbone, Arnaud Le Chatelier y voit une autre contribution importante.
«Ces espaces, qui contiennent une diversité d’espèces d’arbres, deviendront potentiellement des ilots semenciers pour s’étendre à l’environnement autour. C’est une manière d’améliorer la résilience face aux changements climatiques. Pour moi, c’est le véritable legs de ces plantations-là», partage-t-il avec conviction.
La plupart des arbres plantés ont un an ou deux, sauf ceux du parc Coburn. «Un arbre plus jeune va réussir à s’adapter à son environnement plus rapidement qu’un arbre plus vieux», explique Arnaud Le Chatelier.

Soutiens financiers publics et privés
Bien que la municipalité prenne en charge les soins à apporter à ces arbres et végétaux, Arbre-Évolution se fera un devoir de retourner voir les résultats des plantations dans quelques années. Pour s’assurer qu’il n’y ait pas trop de mortalité parmi les végétaux plantés. «Si le taux de survie est inférieur à 70 %, nous allons replanter des arbres pour remettre ça à 100 %», dit-il.
Les arbres plantés à Melbourne ont été financés par Nutrite et la Pépinière du Jaseur. La Fédération québécoise des clubs quads a quant à elle contribué pour la plantation des arbustes. Les contributions financières de ces entreprises et cet organisme s’élèvent à 5500 $. La municipalité a quant à elle contribué à hauteur de 3748,25 $.
D’autres projets semblables dans le Val et ailleurs
Cette activité à Melbourne s’inscrit dans un mouvement de reboisement social qui touche l’ensemble du Québec. Au fil des ans, les projets d’Arbre-Évolution ont permis de planter 159 094 arbres ainsi que 32 033 arbustes et herbacées sur une superficie équivalente à 158 hectares (390 acres). Et ce, grâce à la participation de 11 430 bénévoles et 5070 élèves.
Arbre-Évolution a d’ailleurs accompagné d’autres projets semblables dans la région du Val-Saint-François au cours des dernières années. Outre le projet de reboisement à Saint-François-Xavier-de-Brompton, mentionné précédemment, l’organisme a soutenu l’école primaire Saint-Philippe, à Windsor, en 2019. Pour la réalisation d’un aménagement comestible dans la cour de l’école. Cette même année, une cinquantaine d’élèves de l’école primaire Jardins-des-Lacs, à Saint-Denis-de-Brompton, avaient quant à eux planté 483 végétaux sur le territoire de la municipalité.

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