Les citoyennes et citoyens de la municipalité de Kingsbury ont fait connaître leur verdict. Ils et elles ont choisi Amélie Tremblay comme nouvelle mairesse. L’emportant ainsi sur la conseillère sortante et mairesse par intérim Myriam Baum.
Sur les 101 électrices et électeurs inscrits, 73 personnes sont allées voter le 25 août dernier. Soit un taux de participation de 72,28 %. Considéré élevé pour une élection partielle.
Le poste de conseiller municipal, laissé vacant après le départ de Pierre Bail, a quant à lui été remporté sans opposition par Marisol Charbonneau.
Victoire douce-amère
Une victoire douce-amère pour Amélie Tremblay. Quatre votes seulement ont déterminé sa victoire. « Je comprends les gens d’avoir été très partagés dans leur opinion. Myriam Baum était aussi une bonne candidate », reconnait-elle.
De son côté, Myriam Baum se dit sereine avec le résultat et félicite la nouvelle mairesse. « Les gens du village ont choisi et je m’incline devant la décision de la majorité », dit-elle.
Myriam Baum, qui en était à son deuxième mandat comme conseillère municipale, ne souhaite toutefois pas revenir à son poste. Qu’elle avait quitté pour briguer la mairie. « J’aime avancer plutôt que reculer. La vie municipale, c’est terminé pour moi. Ça demande quand même de l’investissement, même si je suis retraitée. »
Il devrait donc y avoir de nouvelles élections, plus tard cet automne, pour combler ce poste vacant au conseil municipal.
Voir les jeunes s’impliquer davantage
Myriam Baum quitte en émettant un souhait pour la suite des choses.
« Nous ne sommes pas une grande communauté, mais je souhaite beaucoup voir les jeunes s’impliquer un peu plus. J’aimerais vraiment laisser la place aux jeunes. »
« Les gens ne me connaissent pas assez »
Amélie Tremblay croit que les résultats de l’élection sont, en partie, attribuables au fait que ses commettantes et commettants ne la connaissent pas assez. En-dehors de son rôle de maître de poste à Kingsbury. « Ils ne savent pas que je suis dans le domaine des affaires depuis 15 ans. Que j’ai étudié et travaillé dans le domaine juridique. Ou encore, sur le plan personnel, que nous sommes famille d’accueil. »
« J’avais décidé de ne pas faire de campagne de publicité parce que chaque dollar dépensé doit être justifié. Et je ne voulais pas embarquer là-dedans », précise-t-elle. Un choix qui, reconnait-elle, aurait pu lui coûter la victoire. « Je suis contente de l’issue. J’ai maintenant un an pour me faire connaître davantage et démontrer ce que je suis capable de faire. »
Premier conseil municipal
Amélie Tremblay a été assermentée le 3 septembre dernier et a présidé le soir même à sa première séance du conseil municipal. Bien qu’étant la plus jeune élue, elle dit s’y être senti bien accueillie. « Ça s’est super bien passé. C’était agréable et j’ai eu beaucoup de plaisir. »
Bien qu’elle n’ait aucune expérience en politique, elle se dit prête à relever le défi. « J’ai déjà siégé sur des conseils d’administration d’organismes à but non lucratif. Les lois sont différentes, mais les façons de faire sont un peu les mêmes », dénote-elle.
« Il y a toujours de l’amélioration à apporter partout »
Elle croit que son bagage professionnel sera utile dans son nouveau rôle.
«Ces 15 dernières années, l’une de mes spécialités est de soutenir la restructuration d’entreprises. C’est vraiment ce que je préfère. Il y a toujours de l’amélioration à apporter partout, même quand ça fonctionne bien. Je souhaite faire en sorte que ça fonctionne le mieux possible, et que ça coûte le moins cher possible.»
Elle souhaite d’ailleurs jeter un coup d’œil attentif au budget de la municipalité, qui était déficitaire l’an dernier. « Je veux prendre le temps de regarder les audits. Avant mon assermentation du 3 septembre, je n’avais accès à rien », indique-t-elle.
Prendre soin des employés municipaux
Amélie Tremblay a aussi à cœur de prendre bien soin des deux principaux employés de la municipalité : Chantal Coutu (directrice générale et greffière-trésorière) et Michel Mailhot (travaux publics).
Elle aimerait bien convaincre Chantal Coutu de rester à son poste. La directrice générale avait en effet annoncé, avant l’été, son souhait de quitter. Entre autres en raison de la charge de travail. L’offre d’emploi est d’ailleurs actuellement affichée.
« C’est sûr que si elle avait de l’aide, ce serait bénéfique. Mais nous sommes une petite municipalité avec un petit budget. Nous n’avons les ressources que pour un poste à temps partiel. Ce n’est pas évident. J’aimerais l’aider dans ses tâches, mais ça irait à l’encontre du code d’éthique et de déontologie. Par contre, la loi ne m’interdit pas de lui proposer des conseils pour améliorer les méthodes de travail », confie la nouvelle mairesse.
« Je souhaite trouver des solutions qui seront acceptées par le conseil pour qu’elle puisse rester. De ce que j’ai compris, une majorité du conseil penche vers cette optique-là aussi. Personne ne voudrait qu’elle s’en aille. Elle fait de l’excellent travail », ajoute-t-elle.
Amélie Tremblay n’a aussi que de bons mots pour la grande polyvalence de Michel Mailhot, responsable des travaux publics. « Sans lui, je ne suis pas certaine qu’on serait capable de tout faire. S’il partait, ça prendrait plusieurs personnes pour le remplacer.»
Se familiariser avec les dossiers
Pour le moment, la mairesse n’a pas de grands projets ou de vision pour sa municipalité. Il ne reste qu’un an avant les prochaines élections, qui auront lieu en novembre 2025. Elle souhaite, pour le moment, prendre le temps de se familiariser avec les différents dossiers.
« Avoir du plaisir dans ce qu’on fait »
Comment souhaite-t-elle mener de front ses tâches de mairesse, de maître de poste et d’entrepreneure, en plus de sa vie familiale?
« Quand j’étais jeune, ma mère m’a confié un secret : il ne faut pas voir le travail comme du travail. Il faut prendre les choses comme elles sont. Et avoir du plaisir à faire ce que l’on fait. Un peu comme si c’était un jeu. Ça rend les choses plus agréables et plus faciles. »
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