Le Val-Ouest

Fermer le jardin avant l’hiver

Les pulls de laine sont sortis, les arbres s’enflamment de couleur… ça sent l’automne!
Après avoir pu profiter de la richesse de votre potager tout l’été, il est temps de le préparer à traverser notre classique hiver québécois. Voici quelques actions que vous pouvez poser pour assurer la protection de votre jardin et de la vie qui s’y retrouve. Une fois le printemps revenu, il vous en remerciera avec son abondance et sa richesse!

1- Arrachez les résidus de cultures de votre jardin…

Et laissez-les au sol! Effectivement, en laissant les restants de vos cultures sur place, vous retournez une partie de la matière organique qui a été tirée du sol directement dans votre jardin. Simplement déchiqueter les résidus afin qu’ils aient une longueur de moins de 10 cm et laissez-les sur place. Les insectes et vers de terre vont s’occuper de les enfouir!
Prenez garde, certains résidus peuvent contenir beaucoup de semences et les laisser sur place pourrait vous donner un bon travail de désherbage lors de la prochaine année. Si vous avez de la laitue, de la roquette, des brocolis ou des radis qui sont montés en graine à la fin de l’été, il serait préférable de les retirer et de les mettre au compost pour éviter qu’ils repoussent à la prochaine saison de culture.

Crédit photo : Amélie Bernier-Girard et Olivier Lessard au Potager d’Emylou

2- Plantez-y votre prochaine culture

Vous m’avez bien compris; l’automne, particulièrement le mois d’octobre, est le meilleur moment pour implanter une culture favorite de bien des Québécois : l’ail! Effectivement, afin de produire de gros bulbes, l’ail a besoin d’une période de vernalisation, ou de contact avec le froid afin d’activer les hormones nécessaires à son développement. Pour l’implanter, vous pouvez vous procurer des bulbes d’ail QUÉBÉCOIS, de préférence de l’ail biologique, que vous séparerez pour obtenir des cailloux (ou des gousses) individuels. Il est important de ne pas planter de l’ail de Chine ou de l’Espagne dans nos sols, sous peine de courir le risque d’amener des maladies dans nos jardins. Certains bulbes auront également été exposés à des traitements chimiques empêchant leur germination.

Une fois les caïeux séparés, vous pourrez les planter dans le sol, le pic du caïeu vers le haut, en laissant 4 cm de terre par-dessus la semence. Laissez 10 cm entre chaque caillou, et 25 cm entre chaque rangée. Vous pourrez mettre de la paille ou une couche de feuilles mortes par-dessus la zone semée pour protéger les cailloux des gels qui arriveraient avant que la neige puisse fournir son isolation.

Une fois le printemps arrivé, vous verrez des tiges vertes émerger du sol. Il reste encore de la neige. Pas de soucis! L’ail est très résistant au gel et survivra malgré les températures froides qui peuvent subvenir dans nos régions!

3. Couvrez votre sol!

Votre terre est une ressource inestimable. Elle regorge d’éléments nutritifs minéraux, de bactéries et champignons essentiels à la production de nourriture et de matière organique. Il serait dommage de laisser ces éléments se lessiver et se rejeter dans les égouts! Pour retenir votre sol, le meilleur moyen est de mettre en place une culture de couverture, soit de semer de l’avoine, du trèfle, dont les racines retiendront toutes les particules essentielles à la bonne production de végétaux.

Il commence néanmoins à être tard pour semer des céréales. Pour protéger votre sol, vous pourrez à la place laisser un paillis végétal! Que ce soit avec de la paille, une couche épaisse de feuille morte, les résidus de votre dernier passage de tondeuse ou vos résidus de cultures, vous rendrez un service immense à votre potager en lui offrant cette protection. Chaque résidu sur place peut protéger la terre de la pluie, des vents, de la fonte des neiges, etc. Vous remarquerez au printemps qu’une partie de ce paillis sera déjà décomposé, puis vous pourrez également incorporer les restants avec une fourche afin d’augmenter la matière organique de votre jardin et l’enrichir de manière naturelle!

Cette couche de résidus offrira également un lieu de refuge pour des insectes bénéfiques qui auront besoin de protection pour l’hiver, ce qui accélérera leur implantation au printemps venu. On parle ici d’abeilles sauvages, de bourdons, de vers bénéfiques, etc. Toute une faune qui soutient votre jardin de l’ombre!

Une fois ces actions faites, vous pourrez vous finalement reposer en regardant les feuilles colorées tomber et, enfin, rêver à votre prochain potager!

Lire la chronique précédente :

4 trucs pour un sol en santé

 

 

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