Le Val-Ouest

«J’ai vraiment un sentiment d’attachement à la MRC du Val-Saint-François»

«J’ai vraiment un sentiment d’attachement à la MRC du Val-Saint-François. Et je suis surprise de cette sortie-là». C’est en ces termes que s’est exprimée Colombe Landry. Seule citoyenne, hormis les médias, à être présente dans la salle, le 16 octobre dernier, lors de la séance mouvementée du Conseil de la MRC.

«La MRC est vraiment dynamique»

«J’habite dans la MRC depuis longtemps. Et j’y ai aussi travaillé, dans le système de santé. Je trouve que depuis quelques années, la MRC est vraiment dynamique. Il se passe plein d’affaires et il y a beaucoup de consultations. La MRC transmet aussi des informations aux citoyens. Je sens qu’il y a un travail qui se fait aujourd’hui qui ne se faisait pas avant», a publiquement exprimé cette citoyenne de Saint-Denis-de-Brompton. Une municipalité qui évalue la possibilité de quitter la MRC.

Reconnaissance des actions environnementales

Colombe Landry s’implique dans le groupe Vers un Val vert. Qui regroupe des citoyennes et citoyens du Val-Saint-François préoccupés par les questions environnementales. Vers un Val vert avait choisi cette séance du Conseil pour poser des questions aux élus sur des enjeux écologiques. Mais aussi pour remettre une lettre. Dans laquelle le groupe reconnaissait les actions positives posées par la MRC pour mieux protéger le territoire : embauche d’une stagiaire en agroenvironnement pendant l’été, activités de sensibilisation sur les milieux humides, séances d’information sur les énergies renouvelables, élargissement des produits acceptés à l’écocentre, etc.

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Lors de la séance du Conseil de la MRC du 16 octobre dernier, la citoyenne Colombe Landry a tenu à faire connaître aux élus son attachement pour la MRC et sa satisfaction pour le travail accompli.  (photo : Sébastien Michon – Le Val-Ouest)

«Excellente collaboration» avec le secteur agricole

Ce point de vue positif sur les actions de la MRC ne semble pas unique à cette citoyenne. Michel Brien est producteur agricole de Racine et président de la Fédération de l’Union des producteurs agricoles (UPA) en Estrie. Il dit apprécier l’«excellente» collaboration avec la MRC.

Michel Brien louange la proactivité de la MRC dans ce qui touche à l’agriculture.

«Nous avons été la deuxième MRC au Québec à mettre en place Arterre. Un service qui fait le maillage pour aider la relève à trouver des fermes. Nous sommes aussi l’une des seules MRC, en Estrie, à avoir mis en place une collecte, à la ferme, pour récupérer des plastiques agricoles

Le président donne un autre exemple. «À chaque fois que nous faisons des demandes de modification de règlements qui nuisent aux producteurs agricoles, ils en ont tenu compte. Comme par exemple d’exclure les activités agricoles de règlements sur le bruit et la poussière.»

Michel Brien, président de la Fédération de l’UPA-Estrie, dit apprécier l’«excellente» collaboration avec la MRC du Val-Saint-François.  (photo : Sébastien Michon – Le Val-Ouest)

Garder en tête une notion d’équité et de redistribution

Michel Brien convient que les élus doivent actuellement conjuguer avec un coût de la vie plus élevé. Qui exige de bien étudier les revenus et les dépenses de la MRC. Un exercice auquel n’échappe pas sa propre organisation. Selon lui, bien que l’exercice ne soit pas évident, les élus doivent garder en tête une notion d’équité et de redistribution de la richesse.

Un partenariat «gagnant sur le plan local et régional»

Même son de cloche du côté de Kevin Bombardier, directeur général de Valcourt 2030. Un organisme qui vise le développement économique, social et culturel de la Ville de Valcourt et du Canton de Valcourt. Il constate que depuis la démarche de planification stratégique de la MRC, en 2022-2023, «il y a une meilleure connaissance de ce que nous sommes et de ce que nous pouvons nous apporter l’un et l’autre.»

Kevin Bombardier se dit témoin d’une réelle complémentarité des actions de la MRC avec celle de son organisme. Il apprécie la présence, «sur le terrain» de l’entité administrative. « Des membres de leur équipe font partie de certains de nos comités en lien avec le développement local. Nous collaborons aussi ensemble pour des volets comme la culture. Ils soutiennent la relance de la Chambre de commerce», illustre-t-il.

Kevin Bombardier, directeur général de Valcourt 2030, croit que le partenariat de la MRC avec des organismes comme le sien est gagnant. Autant sur le plan local que régional.  (crédit photo : Valcourt 2030)

«Nous nous servons l’un et l’autre de leviers»

Kevin Bombardier constate le souci de la MRC d’être présente dans les trois «pôles» que compte la MRC (Windsor, Richmond et Valcourt). Il croit qu’un tel partenariat est gagnant, autant sur le plan local que régional. «Nous nous servons, l’un et l’autre, de leviers pour déployer des projets qui sont autant utiles à notre organisme qu’à la MRC.»

Il reconnait que l’équipe de la MRC essaie de «faire de belles choses, avec les limites qu’ils ont.» En ajoutant : «Je pense qu’ils font leur possible pour répondre aux besoins de tout le monde. Et de saisir les opportunités de développement en s’adaptant aux besoins.»

«Ils nous ont aidé à démarrer notre entreprise»

Jason Charland est copropriétaire avec sa conjointe Esther Junkersdorf de l’entreprise racinoise Sojà d’ici. Il ajoute sa voix pour faire connaître sa satisfaction vis-à-vis des services offerts par la MRC. C’est d’ailleurs à titre d’entrepreneur et non de conseiller municipal de Maricourt qu’il a accepté de répondre aux questions du Val-Ouest.

«Développement Val-Saint-François (DVSF) a tout fait pour nous aider à démarrer notre entreprise. On ne savait pas où aller et à qui s’adresser. Nous n’avions pas de ressources et nous ne savions même pas comment faire un plan d’affaires. Quand tu veux démarrer une entreprise et que tu ne sais pas si tu tiens la route, c’est utile d’avoir cette ressource gratuite. Plutôt que de payer des centaines de dollars pour des consultants.»

Des services «pas assez connus»

Selon Jason Charland, les services de DVSF ne sont d’ailleurs pas assez connus du grand public. «Ce n’est pas la première entreprise dont je suis le propriétaire. Mais c’est la première de cette envergure-là. Si on ne m’en avait pas parlé, je n’aurais jamais eu la chance de savoir que ça existait pour nous. Maintenant que je suis en politique, j’en entends parler davantage. Mais lorsque je n’étais pas impliqué, c’était une autre histoire.»

L’hiver dernier, les copropriétaires de Sojà d’ici ont été nommés ambassadeurs de la 26e édition du Défi OSEntreprendre. Un concours mis de l’avant par la MRC. De telles initiatives sont, selon lui, utiles aux entrepreneurs. «Ça peut sembler banal, mais pas pour de petites entreprises. Un concours comme celui-là nous offre de la visibilité et du rayonnement.»

Jason Charland et Esther Junkersdorf, copropriétaires de l’entreprise racinoise Sojà d’ici, étaient ambassadeurs du Défi OSEntreprendre, mis de l’avant par la MRC.  (photo : Sébastien Michon – Le Val-Ouest)

«Avoir un regard et une vision sur le territoire»

Diego Scalzo est directeur général de la Corporation de développement communautaire (CDC) du Val-Saint-François. Un organisme dont la mission est «d’assurer la participation active du mouvement populaire et communautaire au développement social et économique de son milieu». Il y travaille depuis 2009.

Le directeur général explique que les groupes communautaires ont d’abord et avant tout un lien avec les municipalités où elles offrent leurs services. Mais que des ponts existent aussi avec la MRC.

«Un des grands rôles de la MRC, c’est d’avoir un regard et une vision sur le territoire. Elle permet de travailler tous ensemble», indique-t-il.

«Dans le Val, une ouverture pour faire des projets»

La CDC s’implique de toutes sortes de façons dans la MRC. Entre autres en participant à différents comités.

Diego Scalzo constate le climat de confiance et de transparence entre son organisme et la MRC. «Nos relations sont cordiales avec les élus et le personnel de la MRC. Dans le Val, il y a une ouverture pour faire des projets.»

Le directeur rencontre environ une fois par année l’ensemble des maires et mairesses du Val-Saint-François. Pour leur présenter des défis, enjeux ou problématiques en lien avec le secteur communautaire. «Nous faisons ainsi une pierre dix-huit coups», résume-t-il.

Il explique que la MRC donne aux organismes l’accès à plusieurs leviers financiers. Comme le Fonds d’initiatives culturelles, le Fonds de soutien aux projets structurants ou encore le Fonds de lutte à la pauvreté. Des sommes qui proviennent du gouvernement du Québec et non des quotes-parts des municipalités.

«Dans le Val, il y a une ouverture pour faire des projets», soutient Diego Scalzo, directeur général de la Corporation de développement communautaire (CDC) du Val-Saint-François.  (crédit photo : CDC du Val-Saint-François)

Soutien et accompagnement des organismes

Les organismes de son réseau ont aussi accès à du soutien et de l’accompagnement de DVSF. Au même titre que les entreprises privées. «Même s’il s’agit d’organismes à but non lucratif, nous sommes aussi des entreprises. Nous avons des revenus et des dépenses, gérons des ressources humaines et des budgets. » Il estime que dans le Val, la vingtaine de groupes communautaires représentent une centaine d’emplois et près de 10M$ de revenus.

Une «mutualisation et de l’entraide»

Sans s’immiscer dans la réflexion des élus du Val, Diego Scalzo dit comprendre le questionnement de certains. «Ce n’est pas nouveau, cette demande-là des maires de faire un copier/coller du budget de l’année précédente pour ne pas augmenter leur quote-part. Pour leur donner plus de marge de manœuvre au niveau local.»

Il rappelle l’un des avantages de cette entité administrative régionale pour les municipalités qui la compose.

«Une MRC, c’est un outil intéressant pour les petites municipalités. Qui n’ont pas nécessairement les moyens d’avoir un spécialiste en géomatique, en environnement ou en aménagement du territoire. C’est une forme de mutualisation et d’entraide entre les municipalités.»

«Plus on va occuper la MRC, plus on va l’influencer»

Diego Scalzo souligne l’importance de l’implication sociale et politique des citoyens.

«Quand, comme citoyens, nous participons aux séances publiques des municipalités ou de la MRC, nous savons ce qui se passe chez nous. Ça permet d’influencer nos élus. Plus on va occuper la MRC et plus on va l’influencer.»

 

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