En parallèle à la démarche d’élaboration du «Plan climat» par la MRC du Val-Saint-François, les organismes communautaires de la région s’intéressent eux aussi aux changements climatiques.
Michèle Laberge travaille depuis 12 ans pour la Corporation de développement communautaire (CDC) du Val-Saint-François. Elle collabore actuellement avec l’ensemble des neuf CDC de l’Estrie, qu’on appelle Inter CDC. Son mandat, jusqu’en mars 2026, consiste à faire des liens entre les organismes communautaires, la Santé publique de l’Estrie et les neuf MRC.
Les gens vulnérables, touchés en premier
«Les CDC s’intéressent aux questions liées aux changements climatiques d’un point de vue davantage social. Parce que la crise climatique touche en premier les gens les plus vulnérables. C’est important de mettre en lumière ces aspects d’inégalités sociales et que la voix du communautaire soit entendue», fait savoir Michèle Laberge.
Un élément qu’avait corroboré la Dr Isabelle Samson, directrice à la Direction de santé publique de l’Estrie, lors d’une entrevue avec Le Val-Ouest l’an dernier. «Tout le monde n’est pas égal face à un aléa. Parmi les personnes exposées, certaines peuvent avoir des vulnérabilités. Par exemple, la chaleur affectera davantage une personne âgée ou encore une personne qui prend certaines médications», avait-elle alors expliqué.
Tournée avec la Santé publique
Michèle Laberge cherche aussi à sensibiliser et à mobiliser les groupes communautaires à ces enjeux. Pour ce faire, elle prépare présentement une tournée, qui aura lieu d’avril à juillet prochain. En collaboration avec la Santé publique et avec le soutien de partenaires tels que le Conseil régional de l’environnement de l’Estrie. du Réseau estrien en développement social et de la Table des MRC de l’Estrie.
Dans le cadre de cette tournée, la Santé publique présentera son rapport «Évaluation des vulnérabilités et risques liés aux changements climatiques en Estrie (VRAC)», publié en 2024. Michèle Laberge sera quant à elle responsable d’animer un atelier participatif.
«Nous faisons alliance ensemble pour sensibiliser les groupes communautaires et les MRC. Pour avoir une voix plus large. L’idée, c’est aussi d’outiller le milieu communautaire pour être proactif vis-à-vis de la transition. C’est important de travailler ensemble plutôt que chacun de notre côté.»
Levente-Charles Bocz, chargé de projet en écoresponsabilité et changements climatiques à la MRC du Val-Saint-François, confirme que son organisation souhaite collaborer à cette démarche. «Nous essayons de nous concerter ensemble pour rassembler les ressources régionales et limiter les sollicitations», dit-il.
Sensibiliser les organismes communautaires
Selon Michèle Laberge, tous les organismes n’ont pas nécessairement tous la même compréhension vis-à-vis de ces enjeux. Ce qui illustre l’importance de ces actions de sensibilisation. «Ça varie d’un organisme à l’autre. Nous souhaitons que chacun des territoires de l’Estrie se sentent concernés et prennent conscience de la réalité. Il y a d’ailleurs des gens déjà mobilisés et qui ont envie d’agir», souligne-t-elle.
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