Une autre candidate s’ajoute dans l’arène politique de Richmond pour les élections municipales qui auront lieu le 2 novembre prochain. La Richmondaise Marie-Ève Chapdelaine annonce qu’elle se porte officiellement candidate pour un poste de conseillère municipale.
Bien qu’elle ait déjà aidé des candidats lors de campagnes électorales, c’est la première fois que Marie-Ève Chapdelaine se présente elle-même. «C’est mon baptême» glisse-t-elle.
Candidate pour le district 3
Elle a choisi de se présenter pour le district 3. «J’ai choisi ce district parce qu’il couvre autant du résidentiel, du commercial, de l’institutionnel et de l’industriel. Ce sont des volets qui m’intéressent parce que j’ai de l’expérience dans les secteurs industriels et institutionnels. Je veux apporter mes idées pour pouvoir aider ces personnes et ces organisations à se développer et grandir.»
Elle précise : «Cela étant dit, ce n’est pas parce que je me présente pour ce district que je vais seulement travailler des dossiers pour ce district-là.»
Marie-Ève Chapdelaine dit connaître Katherine Dubois, l’actuelle conseillère du district 3. Qui a choisi de poser sa candidature pour le district 4, qui correspond à son lieu de résidence. Pour le moment, Marie-Ève Chapdelaine est donc la première candidate à faire connaître son intérêt pour le district 3.
«La politique m’intéresse depuis longtemps. Je suis ce qui se passe au provincial et au fédéral, mais je choisis le palier municipal, qui offre de la proximité. Je trouve que ça a l’air plus intéressant en termes de relations interpersonnelles. Tu peux voir directement le résultat de tes efforts», partage la candidate.

«Il faut vaincre le cynisme»
Marie-Ève Chapdelaine a déménagé à Richmond il y a 18 ans. Une ville où elle y élève maintenant sa famille. «Je ne suis pas nouvelle dans le coin. Je connais maintenant bien Richmond et j’ai un super beau réseau ici.»
Par son implication, elle souhaite participer à rendre positif le rôle des élus.
«On met souvent de l’avant dans les médias les côtés négatifs de ce qui se passe en politique. Que ce soit au niveau municipal, provincial ou fédéral. Mais si on part avec cette prémisse là, il n’y a personne qui voudra se présenter en politique. Je crois qu’il faut plutôt foncer et vaincre ce cynisme environnant. Pour faire de bonnes choses pour notre communauté.»
Marie-Ève Chapdelaine espère que cette élection municipale sera l’occasion d’intéresser de nouvelles personnes. «J’ai l’impression que c’est toujours le même noyau de monde qui s’intéresse à la politique municipale et qui s’implique au conseil de ville. Mais ils sont où, les autres?», questionne-t-elle.
Elle ajoute :
«Plutôt que de chialer contre la ville, nous devons nous impliquer. Ça peut paraitre drabe, la machine municipale et les conseils de ville. Mais on peut rendre ça plus attrayant et apporter un vent de fraicheur. Je souhaite amener ma touche personnelle. Je suis une personne dynamique et j’ai le goût d’amener ce dynamisme au conseil municipal.»
L’importance de la collaboration
Comment perçoit-elle le rôle d’une conseillère municipale? «Ça va sembler cliché, mais la valeur importante pour moi est la collaboration. Le travail d’un élu, c’est d’écouter. Écouter les parties prenantes et après, amener les doléances et les enjeux à la table du conseil municipal. Les élus sont là pour développer une vision. Ainsi que des programmes, des lois et des règlements. En collégialité. On ne peut pas faire ça tout seul dans son coin. Je suis habituée, dans mon travail, à gérer plein de projets avec d’autres personnes. Le travail d’équipe, c’est ma force. Je vois donc mon rôle comme très collaboratif, avec les gens du district et avec tous les citoyens.»
Elle croit d’ailleurs que ce mode collaboratif pourrait permettre de réduire les clivages qu’il y a parfois entre élus et citoyens.
«On pourrait probablement avoir des approches relationnelles différentes lors des séances du conseil. Nous devons, autant les citoyens que les élus, apprendre à s’écouter les uns et les autres. De trouver de nouvelles manières de nous parler. Par exemple, d’être polis et d’adopter un ton plus posé, lorsqu’on se parle. Plutôt que d’être dans un mode de confrontation.»

Consultation et communication : deux clés essentielles
Vis-à-vis de la Politique sur la participation publique que le conseil municipal souhaite mettre de l’avant, sa position est claire. «Dans ma carrière, j’ai fait beaucoup de consultations pour différents projets en entreprise. La consultation, c’est essentiel et primordial. Tu n’as pas le choix d’informer les gens pour qu’un projet fonctionne bien. Pour moi, la communication est super importante. Si tu essaies de noyer l’information, ça finira par se savoir. Et si tu essaies de l’éviter pour faire avancer un projet plus vite, ça finira par te rattraper. Tu vas perdre ton avance parce que tu auras des bâtons dans les roues. C’est incontournable qu’une ville informe et consulte ses citoyens.»
Au même titre que d’autres candidates et candidats interrogés par le Val-Ouest, elle mentionne comme enjeu la communication transparente entre la Ville et ses citoyens.
«On ne communique jamais assez. L’information doit se trouver sur différents canaux : site web de la ville, médias sociaux, journaux, etc. On ne peut pas juste dire : «je l’ai mis sur Facebook» et penser que tout le monde le sait. La multiplicité des canaux est la clé du succès de la communication. On l’a vu l’an dernier avec la situation de l’eau brune, où beaucoup de citoyens étaient fâchés. Il faut contrôler l’information avant que le message parte tout croche. C’est d’ailleurs un enjeu qui n’est pas propre à Richmond, mais à toutes les organisations municipales et entreprises.»
Promotion de l’achat local
Autre sujet dans sa ligne de mire : l’achat local.
«On l’a vu cet été avec le cri du cœur de Marie-Ève White, de Papeterie 2000. Nous sommes une communauté qui se tient et j’ai trouvé que c’était un bel élan de solidarité. Il y a une forte compétition avec le commerce en ligne ou avec les grosses bannières qui sont à proximité, à juste une demi-heure d’auto. C’est un enjeu. Tout le monde veut avoir des commerces de proximité, mais lorsque c’est moins cher ailleurs, d’autres choix se font. Je comprends que tout le monde a un budget à respecter. Mais comment peut-on faire un juste milieu pour garder nos commerces en vie? Nous avons un effort collectif à faire.»

Offrir des activités et infrastructures aux jeunes
Les services aux familles est aussi un thème qui lui tient à cœur.
«Il y a beaucoup de jeunes familles qui viennent s’établir à Richmond. Moi-même, j’ai un jeune enfant et deux ados. Nous avons besoin de développer nos infrastructures, comme la Place des loisirs. Un dossier que j’ai suivi parce que je suis impliquée dans le Comité de la famille. Comment peut-on faire pour développer plus d’activités et d’infrastructures pour nos jeunes?»
Marie-Ève Chapdelaine a aussi à l’œil la sécurité des jeunes à l’école primaire. «Les stationnements de l’école débordent, il y a plein de circulation et pas de trottoir. Je suis nerveuse à chaque fois que je sors du rond-point et que je vais déposer mon enfant. C’est épouvantable. Est-ce qu’on attend qu’il y ait un accident? Il faut que ce soit adressé et qu’on trouve des solutions.»
Aussi en lien avec les dossiers jeunesse, elle se préoccupe du sort des quartiers résidentiels qui sont situés de l’autre côté de la route 116, près de Encan Dynastie et de Toyota Richmond. «Il y a plein de familles dans ces quartiers un peu plus en recul. Mais les enfants ne peuvent pas venir en vélo à Richmond. Comment peut-on faire pour favoriser leur mobilité? C’est une vision à long terme, parce que ça interpelle deux paliers de gouvernement. Mais c’est faisable. Il faut juste le planifier.»

Apporter son expertise en environnement
Directrice associée au développement durable pour l’entreprise Sustana, Marie-Ève Chapdelaine souhaite apporter au conseil municipal son expertise dans le domaine de l’environnement.
«J’ai déjà collaboré à définir le Plan de gestion des matières résiduelles (PGMR) de la MRC du Val-Saint-François. Je pense que je pourrais donc facilement donner un coup de main à la Ville pour les dossiers environnementaux et ceux liés aux adaptations aux changements climatiques. Ça m’interpelle et j’aimerais beaucoup m’impliquer.»
Des bagages différents, mais complémentaires
Marie-Ève Chapdelaine se réjouit de voir la diversité des personnes qui souhaitent s’impliquer. «Les gens qui démontrent actuellement de l’intérêt pour la politique municipale à Richmond ont tous des bagages différents, mais complémentaires.»
Rappelons que toutes les personnes qui souhaitent se présenter aux élections municipales doivent déclarer leur candidature auprès de la présidence d’élection de leur municipalité entre le 19 septembre 2025 et le 3 octobre 2025.
Voici les candidates et candidats qui ont fait connaître jusqu’à maintenant leur volonté à se présenter au conseil municipal de Richmond : Kevin Stoddard (mairie), Paul Massé (district 1), Marie-Ève Chapdelaine (district 3), Katherine Dubois (district 4) et Benoit Saint-Pierre (district 5). Selon ce qu’a appris Le Val-Ouest, Clifford Lancaster, actuellement conseiller municipal (district 6), voudrait se présenter à nouveau.
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