Le Val-Ouest

«Nous sommes tous plus riches de côtoyer des aînés»

La Table de concertation pour les aînés du Val-Saint-François compte désormais une nouvelle coordonnatrice : Sonia Trépanier. Après le départ à la retraite de Joanne Gardner, qui était à ce poste depuis 2022.

Originaire d’Abitibi, Sonia Trépanier s’est installée dans le Val à l’automne dernier après avoir vécu une vingtaine d’années à Montréal. Elle confie que d’avoir trouvé ce travail dans sa région d’adoption participe activement à son intégration.

«Se trouver une maison, c’est une première étape pour se sentir chez soi. Mais le fait de trouver un emploi ici, dans le milieu communautaire, me permet de me sentir encore plus chez moi. Je ne suis plus une touriste!», lance-t-elle avec humour.

Elle dit avoir apprécié sa première rencontre organisée récemment avec les membres de la Table, sur laquelle siègent plusieurs organismes du Val-Saint-François.

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Cet organisme, rappelons-le, vise à assurer une concertation entre les différents partenaires du Val-Saint-François qui offrent des services aux personnes aînées. Avec pour objectif d’améliorer leurs conditions de vie ainsi que les services. De même que d’encourager les aînés à s’exprimer sur les décisions qui les concernent.

La nouvelle coordonnatrice de la Table de concertation pour les aînés du Val-Saint-François, Sonia Trépanier.  (photo : gracieuseté)

Cheval de bataille : combattre l’âgisme

Sonia Trépanier expose que ce poste correspond à son grand intérêt pour les aînés. «Dans le cadre de mon doctorat en sociologie, je me suis intéressée à l’expérience du vieillissement dans la société. Je ne comprends pas pourquoi tout le monde n’est pas en train de travailler là-dessus tout le temps! Le mieux-être des aînés, c’est très important.»

Elle ajoute que l’«âgisme» est son cheval de bataille. C’est-à-dire de combattre les stéréotypes ou les discriminations fondés sur l’âge.

«Tout le monde est «âgiste», à divers degrés. Pourquoi? Parce que nous avons peur de vieillir. Quand nous cotôyons une personne âgée, il peut y avoir un sentiment d’altérité. Où on se dit, consciemment ou inconsciemment : «cette autre personne-là, ce n’est pas moi.» Mais au contraire! S’il y a bien une personne que nous deviendrons, c’est bien celle-là. Si nous sommes chanceux, nous serons un jour vieux, nous aussi.»

«Nous sommes tous plus riches»

L’une des pistes de solution, de son point de vue, est l’intergénérationnel. De créer des espaces où des personnes de différents âges se retrouvent ensemble.

«La Table de concertation en est un bon exemple. Il y a des gens de différents âges. Ça apporte plusieurs points de vue. Une personne qui a vécu d’autres époques a beaucoup à m’apporter et à m’apprendre. Quand nous percevons les gens comme nos égaux, peu importe leur âge, nous sommes tous plus riches.»

La nouvelle coordonnatrice de la Table, Sonia Trépanier, en compagnie de l’ex-coordonnatrice, Joanne Gardner, qui était à ce poste depuis 2019.  (photo : gracieuseté)

Continuité du calendrier et bottin des ressources

L’outil de la Table le plus connu du public est son calendrier annuel, distribué gratuitement un peu partout dans la région. Celui-ci met chaque année en valeur 12 aînées et aînés du Val-Saint-François. Tout en faisant aussi connaître les ressources offertes. Sonia Trépanier indique que l’édition 2026 du calendrier sera disponible plus tard cet automne, dans une formule renouvelée.

«Je me sens accueillie»

Depuis 2024, la Corporation de développement communautaire (CDC) du Val-Saint-François appuie la Table en finançant le salaire de la coordonnatrice et en lui donnant accès à ses locaux à Richmond. «J’apprécie le fait d’arriver en poste avec un bureau et des collègues de travail. Plutôt que de gérer seule la Table. Celle-ci demeure toutefois un organisme indépendant, qui a sa propre gouvernance», tient à préciser Sonia Trépanier.

La nouvelle coordonnatrice partage son appréciation de l’accueil qu’elle reçoit depuis son arrivée, début avril.

«Ça fait quatre semaines que je suis là et j’ai l’impression que je suis ici depuis plus longtemps. Je me sens accueillie, vraiment», confie-t-elle.

 

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