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Un calendrier qui met en valeur le parcours d’aînés

La Table de concertation pour les aînés du Val-Saint-François a fait connaître l’édition 2024 du bottin des ressources aux aînés. Le document, sous la forme d’un calendrier, présente les récits de 12 aînés de la région.

Présenter des aînés et informer des services

« Nous publions ce calendrier pour mettre en lumière des personnes aînées qui ont un parcours inspirant et qui sont des modèles pour leur entourage. D’autre part, nous souhaitons informer les aînés des services qui leur sont offerts », explique Joanne Gardner, coordonnatrice de la Table de concertation pour les aînés du Val-Saint-François.

«Chaque personne a une histoire unique et précieuse»

L’organisme publie un calendrier-bottin depuis quelques années. C’est toutefois depuis l’édition 2023 qu’on y présente des récits de vie. Trois «comités de sages», composés d’aînés qui étaient dans le calendrier 2023, ont dû choisir parmi les 35 propositions reçues. « Les choix n’étaient pas toujours faciles. Il fallait en choisir 12. Six hommes et six femmes. Nous conservons les propositions qui nous ont été faites. Ça se pourrait que nous les publiions une autre année », fait-elle savoir.

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Joanne Gardner a parcouru le Val-Saint-François pour réaliser une entrevue à domicile avec chacune de ces personnes. « Ce fut un honneur d’aller à leur rencontre et de les écouter. Chaque personne a une histoire unique et précieuse. Chaque parcours de vie comporte ses richesses et ses épreuves. »

Elle confie qu’elle ne trouve pas évident de résumer la vie d’une personne en 280 mots. « Chaque récit fait de 12 à 16 pages. Qu’est-ce que je choisis? Qu’est-ce qui va bien les représenter pour la communauté? », se questionne-t-elle.

12 portraits et des ressources

Le calendrier-bottin des ressources aux aînés 2024 présente les portraits de Denise Bombardier (Valcourt), Marcel Rodrigue (Saint-François-Xavier-de-Brompton), Hendrika Blom (Canton de Melbourne), Réjean Paquette (Maricourt), Carmen Kezar-Therrien (Richmond), Bernard Tremblay (Windsor), Suzanne Loubier (Lawrenceville), Laurier Busque (Canton de Melbourne), Florianne Richard (Saint-François-Xavier-de-Brompton), Marcel Dufort (Canton de Valcourt), Marie-Paule Lallier (Saint-Claude) et André Desfossés (Richmond).

En plus des portraits, le calendrier présente les services et ressources offerts dans la région, les adresses des résidences pour aînés, les associations et clubs sociaux, etc. On y résume aussi quelques crédits d’impôt pour les personnes de 60 ans et plus. De plus, on a ajouté l’aide-mémoire « AINÉEES AD-PLUS », conçu par le Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM). Celui-ci permet, en un coup d’œil, de faire le tour de l’état de santé et des conditions de vie d’un adulte âgé à domicile.

«C’est plus qu’un calendrier, c’est un partage de vie»

La coordonnatrice confie que de partager ainsi son histoire est bénéfique pour les aînés. « Faire un bilan de vie à un âge avancé contribue à une meilleure estime de soi. On se rend compte de toutes les choses qu’on a faites dans sa vie. Ça fait du bien, autant à la personne qu’à son entourage. Ça permet aussi à la communauté de reconnaître le rôle joué par ces personnes. » Elle ajoute : «C’est plus qu’un calendrier, c’est un partage de vie.»

« Ce fut un honneur d’aller à leur rencontre et de les écouter. Chaque personne a une histoire unique et précieuse », a confié Joanne Gardner, coordonnatrice de la Table de concertation pour les aînés du Val-Saint-François, lors du lancement du calendrier 2024. (Photo : Sébastien Michon, Le Val-Ouest)

« Mon petit-fils me comprend davantage »

Un fait corroboré par des témoignages livrés lors du lancement. « Merci à Joanne d’avoir permis qu’on creuse autant dans notre vie. Elle m’a permis de découvrir des choses que je n’aurais jamais réalisées sans elle. Je vous confesse qu’on a pleuré ensemble. Ça a fait du bien terrible! », a confié l’une des aînées.

« Mon petit-fils m’a dit qu’il ne me connaissait pas comme ça et qu’il me comprend davantage. Pour lui, je suis une grand-maman gâteau. Mais j’ai aussi un parcours de vie qui fait que je suis rendu où je suis maintenant », a ajouté une autre personne dont le témoignage apparaît dans l’édition de l’an passé.

« C’est vraiment ce que je souhaite. Que ça ait un impact sur les jeunes générations. Souvent, ils ne connaissent pas vos histoires. D’apprendre sur votre parcours va changer leur façon de vous voir », a répondu Joanne Gardner à la suite de cette intervention.

« Il n’y pas de sagesse sans expérience »

« Nous sommes rendus sages quand nous sommes rendus vieux. Mais il n’y a pas de sagesse sans expérience. C’est ce que nous faisons connaître à nos enfants et nos petits-enfants avec cet outil », expose avec philosophie Mariette Bombardier, résidente de Racine.

Son conjoint, Gaston Michand, ajoute : « Présentement, avec les communications, on ne vit que dans l’instant présent. Les nouvelles passent et ne collent pas. Nos plus jeunes suivent tout ça avec leurs pouces. C’est une catastrophe. On a brûlé notre mémoire comme on a brûlé nos vieux meubles. On les avait remplacés par de la mélamine alors que, maintenant, ils ont beaucoup de valeur. Il est important que nous leur rappelions ce que nous avons vécu et d’en être fiers. »

Luc Cayer, préfet de la MRC du Val-Saint-François et maire de Stoke abonde dans le même sens. « Être aîné, ce n’est pas une maladie. Il faut s’affirmer en tant qu’aînés. Nous ne devrions pas nous excuser ou avoir peur d’être des aînés. Nous avons de l’expérience et un bagage de connaissances que nous pouvons partager. »

« Être aîné, ce n’est pas une maladie. Il faut s’affirmer en tant qu’aînés. Nous ne devrions pas nous excuser ou avoir peur d’être des aînés. Nous avons de l’expérience et un bagage de connaissances que nous pouvons partager », a tenu à faire savoir Luc Cayer, préfet de la MRC et maire de Stoke. (photo : Sébastien Michon, Le Val-Ouest)

Un enjeu : la distribution à tous les aînés

L’un des enjeux est la distribution du calendrier à tous les aînés. Compte tenu des données confidentielles, aucun ministère ou organisme n’a accepté de fournir à la Table les adresses des 4487 résidences où vivent les 7178 aînés du Val-Saint-François. « Ce n’est pas tout le monde qui utilise les services des centres d’action bénévole ou qui participe aux activités des associations. Il y a plusieurs personnes qui sortent peu et qui n’ont jamais vu le calendrier. C’est important qu’ils soient au courant des services qui existent dans notre communauté. »

Joanne Gardner invite ainsi les municipalités et les citoyens à transmettre l’outil aux gens de leur entourage. « Vous êtes tous des ambassadeurs », conclut-elle.

 

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