« Le grand constat, lorsqu’on regarde l’état dans lequel le système se trouve, c’est que la volonté politique réelle et forte de la part de nos dirigeants n’a jamais été au rendez-vous », a déclaré Pierre Lynch, président de l’AQDR. « On ne peut faire du surplace aussi longtemps sans qu’un certain laxisme, un désintéressement envers le virage vers le maintien à domicile se soit installé. »
Rappelons que dans le cadre de son mandat, la Commissaire a constaté que depuis 2003, les gouvernements successifs ont échoué à mettre en place les mesures nécessaires pour créer un véritable système de maintien à domicile. Ces échecs successifs ont mené à du sous-financement, une organisation et une efficacité déficientes et une incapacité du système de répondre aux besoins et aux attentes de la population. La phrase suivante du rapport final résume bien le mur vers lequel nous nous dirigeons :
« Face à la demande actuelle et aux projections démographiques, on semble donc placé devant un défi impossible à relever : en matière de soutien à domicile, le système ne répond pas aux besoins actuels, et si rien ne change, il ne pourra faire face aux besoins futurs. »
« Je crois que nous pouvons sans détour affirmer que c’est un échec de notre système politique de produire des changements structurels bénéfiques à long terme. À gérer sans vision, sans projet collectif ambitieux pour les aînés, nous avons fait du surplace et perdu de nombreuses années », déplore M. Lynch. « Si cela ne change pas, dans quelques années, une nouvelle génération d’aînés vivra dans les mêmes conditions. Est-ce vraiment ce que nous souhaitons, collectivement ? Nous sommes persuadés que non. Le maintien à domicile doit devenir une priorité gouvernementale, et ce, dès aujourd’hui. »