crédit : Trans-Appel
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Trans-Appel, en charge du transport collectif et adapté dans le Val-Saint-François est à la croisée des chemins. Au cours des prochains mois, les 18 élus et élues de la région devront prendre d’importantes décisions sur ces modes de transport. Afin de les informer adéquatement, Denis Verreault, directeur général de l’organisme, ira à leur rencontre dans le cadre d’une tournée.

Pourquoi ces rencontres? Parce que le gouvernement du Québec exige désormais des organismes responsables de transport adapté et public de planifier leur budget pour trois ans (planification triennale).

Des décisions à prendre par chaque municipalité

Dans le Val-Saint-François, le transport adapté est resté une compétence municipale. Ce qui n’est pas nécessairement le cas ailleurs en Estrie, où elle relève de la MRC. Comme par exemple, à la MRC des Sources. Dont le service de transport est aussi géré par Denis Verreault.

Cette structure particulière au Val fait en sorte que les décisions doivent être prises par chacune des municipalités, plutôt que de manière concertée sous l’égide de la MRC. C’est pourquoi Denis Verreaux doit organiser ces rencontres avec les représentantes et représentants municipaux.

Denis Verreault, directeur général de Trans-Appel, organise actuellement une tournée pour rencontrer l’ensemble des élus et élues du Val-Saint-François. L’objectif : présenter les enjeux en transport collectif et adapté pour les prochaines années.  (crédit photo : Trans-Appel)

Coûts en transport à la hausse

«Des éléments importants devront être décidés dans les prochaines semaines et dans les prochains mois. Par exemple, il y aura bientôt une augmentation des coûts. Qui va exiger une réflexion sur le mode de financement. L’un des objectifs de la tournée est de faire comprendre aux élus dans quelle direction s’en vont ces coûts et de quel ordre. Pour qu’ils puissent ensuite prendre la meilleure décision possible vis-à-vis de la source de financement qui permettra d’assumer ces coûts-là», explique Denis Verreault.

À titre exemple, Trans-Appel devra renouveler son contrat avec le sous-traitant responsable du transport, qui prend fin en décembre 2026. Selon le gestionnaire, une hausse substantielle des coûts est à anticiper lors du renouvellement de ce contrat. «Les coûts en transport ont augmenté de manière vertigineuse depuis 2020», rappelle-t-il.

Obligation légale de financement

Selon les règles du transport adapté, les municipalités ont l’obligation d’offrir un service de transport adapté sur le territoire. Avec le financement que cela implique.

«Ces rencontres sont importantes pour que les élus aient en main toute l’information. Qu’ils sachent où nous en sommes, ce qui s’en vient et quelles sont les solutions possibles à mettre en place», fait savoir Denis Verreault.

Enjeux du financement du transport collectif

Les enjeux concernent aussi le transport collectif, qui a besoin davantage de moyens. Denis Verreault veut présenter aux élus et élues les différentes options qui s’offrent à eux ainsi que leurs conséquences. «Ce sera ensuite aux élus à décider», résume le directeur.

Par exemple, depuis le 8 décembre 2024, le projet de loi 39 permet aux municipalités d’imposer des contributions aux automobilistes lors du renouvellement des immatriculations. Une option qui pourrait être envisagée de façon concertée par l’ensemble des MRC de l’Estrie.

Pour le moment, les automobilistes du Val-Saint-François n’ont pas à payer pour le transport en commun lors du renouvellement de leur immatriculation. Cette situation pourrait changer si l’ensemble des MRC de l’Estrie décidaient d’utiliser ce pouvoir de taxation que leur offre le gouvernement. (photo : Sébastien Michon – Le Val-Ouest)

Décision à prendre d’ici deux mois

Les municipalités du Val devront se prononcer d’ici environ deux mois sur la planification triennale du transport adapté.

Quant aux discussions concernant le transport collectif, elles devraient se poursuivre encore plusieurs mois, compte tenu qu’il s’agit d’un dossier régional estrien.

Rencontres prévues dans le Val

Plusieurs rencontres sont déjà fixées avec les municipalités de la région, dont celles du «Val-7», qui comprend les municipalités de Bonsecours, Canton de Valcourt, Lawrenceville, Maricourt, Sainte-Anne-de-la-Rochelle, Racine et Valcourt. Et d’autres se concrétiseront bientôt.

«Toutes les municipalités sont invitées à entendre en même temps le message et à poser leurs questions», glisse Denis Verreault.

Le gestionnaire espère compléter l’ensemble des rencontres d’ici la fin mars. Les 18 municipalités devront ensuite prendre ensemble une décision par résolution.

Une structure financière «plus solide»

Rappelons que Denis Verreault est arrivé en poste à la suite du départ du précédent directeur, Dominic Alexandre, à l’automne 2022. Compte tenu de la situation financière de l’organisme, le gestionnaire avait dû prendre la difficile décision de réduire les services en juin 2023.

Depuis, ce plan a porté fruits, selont Denis Verreault. « La structure financière est maintenant plus solide. On sait où on s’en va », soutient-il.

Malgré des finances davantage équilibrées, Trans-Appel n’est pas encore en mesure de rétablir les services tels qu’ils étaient auparavant. «Le financement n’est pas encore tout à fait présent pour qu’on puisse ouvrir plus grand ce qu’on a coupé. Il y aura sûrement un plan de développement proposé pour les trois prochaines années, mais on n’en est pas encore là», révèle-t-il.

 

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1 commentaire

  • Dominic Alexandre

    Il y a des faits manquants dans votre article :
    en mars 2020 la pandémie a réduit l’achalandage de 50% au transport adapté ET au transport Collectif. Le financement du transport collectif est basé sur le nombre de déplacement qu’une personne effectue. L’achalandage n’est jamais revenu à la normale.
    La MRC, qui regroupe les 18 maires/mairesses du Val-Saint-François, contribue au transport collectif au même montant qu’en 2009. PAS D’INDEXATION, PAS DE HAUSSE, parce que certains maires/mairesses ne croient pas au transport collectif. On peut les comprendre, le fonctionnement de ce mode de transport doit être revu entièrement. Les programmes du gouvernement doivent être bonifiés afin d’offrir aux citoyens/citoyennes un service auquel ils ont droit.
    J’ai quitté parce que j’en avais marre de me battre contre des élues/élus qui ont une vue passéiste du transport.

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