À la suite d’une plainte, la municipalité de Racine a constaté, début juillet, un déversement d’eaux usées municipales dans le ruisseau Brenda. Un incident provoqué par un trop-plein du système de traitement des eaux.
« Dès qu’on a su qu’il y avait un déversement, nous avons nous-même rapporté le fait au ministère de l’Environnement. Celui-ci est venu faire un constat et a émis un avis de non-conformité », rapporte Mario Côté, maire de Racine.
Correction du problème d’ici la fin juillet
Rapidement, la municipalité a trouvé, parmi des soumissionnaires, une entreprise prête à procéder à une vidange partielle dans un court délai. Tant et si bien que l’entrepreneur est déjà au travail. La tâche devrait être terminée d’ici la fin juillet.
Le sous-contractant n’a pas signalé la situation
Racine ne gère pas elle-même ses eaux usées. Elle sous-contracte ce travail à la firme Aquatech de Montréal. Une fois par mois, Aquatech recueille des échantillons en amont et en aval des installations municipales et fait parvenir son rapport au ministère de l’Environnement.
Comment se fait-il que la firme n’ait pas rapidement signalé la situation à la municipalité? « C’est la question que nous allons leur poser », répond le maire de Racine. « Pour l’instant, nous avons pris nos responsabilités et avons agi en situation d’urgence. Nous nous sommes organisés pour que ça arrête. »
Résultat d’analyse d’eau “atypique”
Le résultat de l’analyse de l’eau rejetée dans l’environnement a montré la présence de « colonies atypiques ». « C’est la première fois que ça arrive », fait savoir Andréanne Leduc, inspectrice en bâtiment et en environnement à la municipalité de Racine. Le tout devrait se régler par la vidange ainsi que l’ajustement de la chimie des bassins.
Deux des quatre cellules surchargées
La municipalité compte deux bassins de traitement des eaux usées divisés en quatre cellules. Ce sont deux des quatre cellules qui ont dues êtres vidées parce qu’elles étaient trop pleines.
Andréanne Leduc explique que ces bassins, construits il y a un peu plus d’une vingtaine d’années, n’avaient été vidés qu’une fois. « Ça avait pris plusieurs années avant qu’on ait besoin d’une première vidange. Depuis, il y a une croissance de la population. C’est normal qu’on ait à nouveau à les vider», explique-t-elle.
Rejet en continu dans le cours d’eau
Selon la densité de la population, les municipalités québécoises ont le choix entre différents types d’installations pour traiter les eaux usées avant leur rejet dans les cours d’eau. Racine a fait le choix d’un système qui permet un traitement de l’eau et une décantation dans des bassins extérieurs. L’eau usée du village arrive dans ces bassins qui contiennent des aérateurs pour l’oxygénation. Le liquide passe par quatre cellules avant d’être ensuite rejeté dans le ruisseau Brenda. Les boues quant à elles s’accumulent au fond des bassins qui, tel qu’expliqué précédemment, doivent être vidés périodiquement.
C’est peu connu, mais un tel système fait en sorte qu’il y a, en continu, un rejet dans un cours d’eau. On analyse tous les mois ce rejet. Si l’échantillon ne répond pas aux normes du ministère de l’Environnement, on ajuste la chimie des bassins. « Ce n’est pas une situation unique à Racine. Ça se fait dans d’autres municipalités de la même façon. C’est tout à fait conforme », indique l’inspectrice.
Une capacité du réseau qui répond aux besoins
À la séance du conseil municipal du 4 juillet, une citoyenne émettait l’idée de sensibiliser les Racinois à moins solliciter le réseau d’aqueduc et d’égouts. Andréanne Leduc répond que ce n’est pas nécessaire. La capacité actuelle du réseau municipal convient parfaitement aux besoins. « Il y a une forte accumulation de boues dans le fond des bassins, ce qui est bon signe. Plus elles s’accumulent, moins il y en a qui sont rejetés dans le cours d’eau. Le principe est efficace. »
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