Quels maires et mairesses du Val-Saint-François solliciteront un autre mandat lors des élections municipales du 2 novembre prochain? C’est la question que Le Val-Ouest a posé aux élus et élues de la région.
Windsor : «du temps pour mûrir ma décision»
Sylvie Bureau, mairesse de Windsor, laisse planer le doute sur la suite de sa carrière politique.
«Je suis présentement en réflexion sur mon avenir politique. Lors des dernières élections, je ne pensais pas revenir et j’ai changé d’idée. Alors je me laisse le temps pour bien mûrir ma décision. Il reste quand même une grosse année de travail à accomplir», fait-elle savoir.
Stoke : «attendre avant d’annoncer mes couleurs»
Bien que Luc Cayer, maire de Stoke, n’ait pu répondre à la demande du Val-Ouest, il avait partagé sa pensée en entrevue lorsqu’il avait quitté son poste de préfet. «Avant les dernières élections, j’avais dit que je ne reviendrais pas et je me suis finalement présenté à nouveau. Cette fois-ci, je vais attendre la dernière année [2025] avant d’annoncer mes couleurs. Ce sera ainsi une décision réfléchie.»
Cleveland : «une décision à ne pas prendre à la légère»
Le maire du Canton de Cleveland, Herman Herbers, hésite encore à savoir s’il sera ou non de la course. «Ce n’est pas une décision à prendre à la légère. Je dois en discuter avec mon épouse et avec les membres du conseil», confie-t-il.
À Racine, une annonce au printemps
Mario Côté, maire de Racine, fera connaître sa décision à la fin du printemps ou au début de l’été. «Je réserve d’abord cette annonce aux membres du conseil et ensuite aux Racinoises et aux Racinois», partage-t-il.
Hésitation à Sainte-Anne-de-la-Rochelle
Du côté de Sainte-Anne-de-la-Rochelle, le maire Louis Coutu réfléchit encore. Il a affirmé qu’il se présentera peut-être à nouveau si personne ne prend la relève.
Le maire de St-Denis-de-Brompton en réflexion
Daniel Veilleux, maire de Saint-Denis-de-Brompton, s’interroge lui aussi à savoir s’il se présentera ou non aux élections.
«Il y a des dossier majeurs à Saint-Denis-de-Brompton : le projet d’égout et d’aqueduc, des projets de développement, la mairie et le centre communautaire qui ont besoin de locaux, etc. Ce ne sont pas les défis qui manquent! Je souhaite toutefois m’assurer que je suis encore la bonne personne pour être à nouveau le maire de Saint-Denis-de-Brompton pour les quatre années qui suivront l’élection.»
Peu importe sa décision, Daniel Veilleux ne regrette pas d’avoir fait le saut en politique. Lui qui n’avait jamais été en contact auparavant avec le monde municipal. «Lorsqu’on m’a approché pour que je pose ma candidature comme maire, je pensais que c’était une blague. Mais des gens sont revenus à la charge et j’ai accepté. J’arrivais à une étape de ma vie où c’était possible pour moi de contribuer à l’amélioration de la municipalité.»
Le maire se dit chanceux du climat positif qui règne à Saint-Denis-de-Brompton. «Nous avons une très belle équipe au conseil municipal. Avec de beaux échanges entre élus et de la collaboration. Même chose avec l’équipe de direction et les employés. Une petite municipalité, ce n’est pas comme une grosse ville. C’est important que l’ensemble des acteurs ait la même vision et les mêmes orientations. Sinon, ça deviendrait difficile.»
Il ajoute :
«Est-ce que nous faisons l’unanimité? Je pense que non. Mais les séances du conseil se déroulent très bien. Je sens que les gens sont respectueux. Dans l’ensemble, le bilan est positif. Actuellement, parmi les élus du conseil municipal, personne n’est là pour ses intérêts personnels. Nous sommes là pour le bien de l’ensemble des citoyens.»
Valcourt : Pierre Tétrault souhaite revenir
Pierre Tétrault, maire de Valcourt, confirme quant à lui qu’il se présentera aux élections.
S’il est réélu comme maire, il n’exclut pas la possibilité de solliciter un nouveau mandat comme préfet de la MRC du Val-Saint-François. «Ce sera aux maires et mairesses de décider s’ils veulent encore me voir ou s’ils souhaitent quelqu’un d’autre», déclare-t-il.
Kingsbury : «j’ai besoin de plus de temps»
À Kingsbury, Amélie Tremblay, élue en août 2024 à la suite de la démission de Martha Hervieux, confirme qu’elle participera aux élections. «Mon plan initial était de me présenter en 2025, mais les circonstances ont un peu précipité les choses», confie-t-elle.
«Je suis arrivée avec un plan qui se dessine tranquillement. Malheureusement, avec un mandat partiel d’un an, c’est très difficile de pouvoir implanter ma vision et de réaliser tout ce que j’ai en tête. Malgré le fait qu’on est une petite municipalité [142 habitants], les enjeux et les défis restent grands. J’ai besoin de plus de temps. En espérant que, d’ici là, j’aurai su faire ma place et prouver ma valeur», expose-t-elle.
À Lawrenceville, le maire sollicite un troisième mandat
Derek Grilli, maire de Lawrenceville, confirme qu’il sollicitera un troisième mandat.
« Après avoir passé une année difficile en 2024, il y a maintenant quelques projets que je voudrais réaliser. Je ne suis pas sûr de pouvoir les compléter en 2025, j’ai donc l’intention de me représenter», dit-il.
Maricourt : «si la population le veut, je serai de retour»
Jean-Luc Beauchemin, maire de Maricourt, veut lui aussi revenir. «Si la population le veut, je serai de retour. Ayant plusieurs choses à terminer», déclare-t-il. Rappelons qu’il avait été élu par acclamation à la mairie à l’automne 2023, à la suite de la démission de Daniel Gélineau.
Ulverton : continuer l’implication
La mairesse d’Ulverton, Lynda Tétreault, souhaite elle aussi continuer de s’impliquer comme mairesse dans sa municipalité. Elle confie qu’aucun investissement majeur ne sera fait en 2025 dans sa municipalité. «Ce sera une année tranquille puisqu’il y aura des élections», glisse-t-elle.
Canton de Valcourt : possibilité de continuer
Le maire du Canton de Valcourt, Patrice Desmarais, 77 ans, a confirmé qu’il espère se représenter à l’automne 2025.
Bonsecours : Jacques David cèdera son siège
À 72 ans, Jacques David, maire de Bonsecours, fait savoir qu’il cèdera son siège pour «laisser la place aux plus jeunes».
À Saint-François-Xavier-de-Brompton, le maire quittera son poste
Après avoir siégé 16 ans au conseil municipal de Saint-François-Xavier-de-Brompton, dont bientôt quatre à titre de maire, Adam Rousseau quitte la politique municipale.
«Bien que je le fasse avec beaucoup de passion, je constate qu’il est de plus en plus impossible pour moi de concilier efficacement les exigences de la vie publique avec ma vie familiale et mon emploi principal. Le rôle de maire est une mission prenante, exigeante, qui demande une implication totale. Ce que je n’ai plus la capacité d’offrir pleinement», révèle-t-il.
Adam Rousseau souligne au passage que le salaire d’un élu d’une municipalité comme la sienne (26 000 $) est «insuffisant pour subvenir aux besoins d’une famille». «Certains vont dire que c’est un bon «sideline». Mais habituellement, on ne fait pas 30 heures par semaine en tant que maire d’une petite municipalité. Pour bien faire le travail, il faut mettre du temps. Les gens doivent être au courant de ce que ça implique d’être un élu local. Je ne le fais pas pour la paie. Je le fais car je crois que je peux aider ma communauté», a-t-il partagé en entrevue sur les ondes de CIAX 98,3FM.
Il pointe aussi le fait que de plus en plus d’élus, partout au Québec, doivent faire face à des réactions négatives de la part de certains citoyens.
«Les membres du conseil s’entendent généralement bien et collaborent ensemble. Mais l’ambiance globale, dans la société, n’est pas à son meilleur envers les gens qui occupent un rôle d’élu : cynisme, manque de confiance, insultes, intimidation, harcèlement et manque de respect sur les réseaux sociaux. Je sais que les Québécois.e.s et les Tomcodois.e.s sont généralement des personnes respectueuses. Mais la minorité laisse des traces parfois douloureuses.»
À NOTER : Bien que Le Val-Ouest ait sollicité l’ensemble des élus du Val-Saint-François pour la rédaction de cet article, certains maires et mairesses n’ont pas été en mesure de répondre.
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