Sainte-Anne-de-Larochelle se prépare à accueillir des centaines de pèlerins pour la Fête de sainte Anne qui a lieu le 26 juillet à l’église et au sanctuaire sur la montagne. Sur les 625 habitants que compte la municipalité, environ une cinquantaine de bénévoles participent à l’accueil des visiteurs.
Une activité qui se prépare longtemps à l’avance
L’activité se prépare pendant plusieurs semaines avec les « mardis de sainte Anne », des célébrations religieuses qui ont lieu chaque mardi depuis la fin mai. Le jour de la fête, les visiteurs et visiteuses participent à des processions aux flambeaux, chemin de croix, messes, onction des malades, etc. L’événement existerait depuis 1944, date de l’aménagement du sanctuaire sur la montagne voisine de l’église.
Messe spécialement présidée par l’abbé Laurent Paré
Chaque année, l’archevêque de Sherbrooke et l’évêque de Saint-Hyacinthe président la célébration en alternance. « Cette année, il revenait à l’évêque de Saint-Hyacinthe de présider la cérémonie, mais il sera à l’extérieur du pays. Compte tenu de la retraite prochaine du curé actuel, l’abbé Laurent Paré, c’est ce dernier qui présidera la célébration », fait savoir l’abbé Steve Lemay, vicaire général et modérateur de la curie à l’archidiocèse de Sherbrooke.
Jusqu’à 50 000 visiteurs dans les années 1950
De nos jours, quelques centaines de personnes convergent vers Sainte-Anne-de-Larochelle pour cette fête. « Ce sanctuaire était l’un des plus beaux au Québec », assure Paul Lessard, bénévole au sein du comité organisateur. Le site serait en effet le deuxième en importance, pour cette célébration, après celui de Sainte-Anne-de-Beaupré, près de Québec. Pour la petite histoire, M. Lessard confie par ailleurs que le terrain du sanctuaire de Sainte-Anne-de-Beaupré avait été offert à l’Église par l’un de ses ancêtres.
Cet ancien directeur de l’école primaire Notre-Dame-des-Érables explique qu’au plus fort de la ferveur religieuse, dans les années 1950, le site a accueilli jusqu’à 50 000 personnes. Il explique que le site accueillait tellement de gens qu’il devait y avoir deux files distinctes pour faciliter la circulation : une pour accéder à la montagne et l’autre pour en ressortir.
Moins de retombées économiques qu’avant
Certains artisans et producteurs agricoles de la région, dont l’asinerie Les ânes en culottes, les chandelles véganes de La chandelière, les Jardins Zone orange et Brin nature, profitent parfois de l’affluence de visiteurs pour faire connaître et vendre leurs produits.
Les retombées de l’activité sont toutefois loin de celles d’il y a quelques décennies. « C’est une activité qui était très populaire et attirait beaucoup de monde. Mais aujourd’hui, l’activité n’a plus un impact financier significatif pour nous », révèle Danaé Tessier, copropriétaire du Marchand Général Chez Duff, un commerce au cœur du village depuis plusieurs générations. Paul Lessard répond à cela qu’au-delà des incidences économiques, les gens se déplacent d’abord pour se recueillir. «Lorsqu’ils viennent ici, ils se sentent bien », confie-t-il.
Lieu patrimonial reconnu
L’église, qui date de 1894, est reconnue comme un lieu patrimonial par le ministère de la Culture et des communications. « Nous avons une magnifique église que nous souhaitons conserver », signale Francine A. Giguère, une autre bénévole très impliquée. Le bâtiment fait d’ailleurs partie du circuit de la Balade des clochers.
Site aussi dédié aux activités culturelles
En plus des fêtes religieuses, le lieu de culte sert aussi d’espace dédié à la tenue d’événements culturels, dont des concerts de musique classique. Des activités rendues possibles grâce à divers soutiens financiers, dont celui de la municipalité de Sainte-Anne-de-Larochelle. « L’église est toujours pleine. C’est très populaire. Le concert réunit entre 200 et 300 personnes à chaque fois », explique Francine A. Giguère. À titre d’exemple, le site accueillera un concert d’Orford sur la route le mercredi 2 août prochain à 19 h 30.
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