Tourisme Val-Saint-François trace un bilan positif de sa saison touristique estivale 2024. Les résultats ont été présentés début novembre lors d’une rencontre virtuelle. Celle-ci réunissait des entreprises de différents secteurs : hébergement, restauration, agrotourisme, attraits touristiques, etc.
Une équipe mobile plutôt qu’un bureau d’accueil
Plutôt que d’animer un bureau d’accueil touristique, Tourisme Val-Saint-François mise plutôt, depuis quelques années, sur une équipe mobile.
«Le Val-Saint-François est un vaste territoire. Notre stratégie a été de sélectionner certains endroits et de nous déplacer. Pour récolter des statistiques, donner des renseignements touristiques et proposer des activités. Et ce, dans le but de faire rayonner les différents attraits de la région»
Explique Geneviève Fournaise, conseillère en développement touristique à la MRC du Val-Saint-François depuis mars 2024.

«Nos suggestions ont cheminé dans le bon sens»
«Souvent, nous faisions des recommandations à des gens le matin, sur un site. Et lorsqu’on se déplaçait, il n’était pas rare qu’on les revoyait dans un nouvel endroit. Nos suggestions ont donc cheminé dans le bons sens», fait-elle remarquer.
En plus de l’équipe mobile, Geneviève Fournaise indique qu’un membre de l’équipe est aussi dédié à alimenter les réseaux sociaux, notamment sur Facebook et Instagram.
Cette stratégie de mobilité sera-t-elle la même l’an prochain? «On ne sait pas. Mais nous allons certainement avoir une réflexion là-dessus avec nos partenaires», répond-elle.
366 visiteurs sondés
L’équipe de Tourisme Val-Saint-François a profité de sa présence sur le terrain pour sonder les visiteurs. Au total, l’équipe a interrogé 366 personnes, entre le 6 juillet et le 17 août 2024.
Pour Lysandre Michaud-Verreault, directrice des communications et de la représentation chez Tourisme Cantons-de-l’Est, ce sondage, même s’il contient seulement quelques centaines de réponses, est valable. «C’est quand même un bon bassin. Ça permet de tirer certaines conclusions», croit-elle.
Les Estriens, premiers visiteurs du Val
Les résultats du sondage montrent que la majorité des visiteurs du Val, en 2024, proviennent des Cantons-de-l’Est (35 %), suivi de la Montérégie (16 %) et du Centre-du-Québec (15 %). Fait à noter, 5,5 % des visiteurs viennent de l’extérieur du Québec et de l’international.
Pourquoi visiter le Val?
Pourquoi les touristes viennent-il dans le Val? Principalement pour des vacances (83 %) et visiter des parents et amis (12 %). La majorité d’entre eux (51 %) ne sont là que pour une excursion d’une journée. Mais certains restent pour deux nuits (29 %) ou trois nuits (20 %).
Les visiteuses et visiteurs recherchent principalement des informations sur les sorties agrotouristiques, les musées et les activités sportives ou de plein air.

Les lieux influencent-ils les réponses?
Certains intervenants de l’industrie touristique du Val, présents à la rencontre, s’interrogeaient sur les lieux où les sondages ont été réalisés. Ce qui, selon eux, pourrait influencer les résultats. Par exemple, si on interroge des visiteurs à un marché public ou à une activité sur une ferme, les réponses risquent d’être en lien avec l’agrotourisme.
Geneviève Fournaise précise que Tourisme Val-Saint-François a fait l’exercice de manière rigoureuse. «Parmi les attraits où nous étions présents, nous avons fait en sorte d’avoir une variété au niveau culturel et agrotouristique. Pour être représentatif.» Elle se dit toutefois ouverte à réajuster le tir pour l’an prochain, au besoin. Et ce, en collaboration avec les acteurs de la région.
Où logent les visiteurs?
Où logent les touristes du Val? Principalement dans des campings (36 %). Mais aussi chez des parents et amis (16 %), dans un hôtel, motel ou auberge (14 %) ou encore dans un chalet ou une résidence de tourisme (12 %).
Le taux d’occupation serait d’environ 52,1 %, ce qui est près de la moyenne dans les Cantons, qui est de 57 %.
Les chiffres de taux d’occupation comprennent l’ensemble des établissements d’hébergement des MRC du Val-Saint-François, du Haut-Saint-François, des Sources et du Granit. Pourquoi? Parce que le ministère du Tourisme s’est donné comme barème d’étudier un minimum de 200 unités d’hébergement. Les quatre MRC comptent 271 unités. C’est pourquoi on les a combinées ensemble pour les statistiques.

Le vélo, en tête des sujets de recherche
Sur le site Web du Tourisme Val-Saint-François, les randonnées de vélo représentent 25 % des pages vues entre mai et septembre. Le sentier de la Rive (Richmond-Sherbrooke), la Cantonnière et le sentier de l’Ardoise (Bonsecours Racine) sont en tête des recherches.
La plateforme Ride with GPS fait aussi bonne figure pour mettre de l’avant neuf circuits de vélos de gravelle et trois circuits de cyclotourisme («bikepacking»). Qui ont récolté près de 4000 vues.
Planifier son voyage avec son réseau… et l’intelligence artificielle
Bien que les gens s’informent principalement auprès de leurs parents et amis pour planifier leur séjour, on remarque qu’ils vont aussi chercher leurs informations sur les réseaux sociaux.
Une autre tendance, bien qu’elle soit encore marginale, prend de plus en plus de place : l’utilisation de l’intelligence artificielle.
«On parle beaucoup de l’intelligence artificielle pour aider les entreprises dans leurs opérations. Mais il faut savoir que 34 % des voyageurs québécois ont utilisé l’intelligence artificielle, en 2024, pour prévoir leur voyage. Et on pense que ça devrait augmenter entre 47 % et 59 % au cours des prochains mois», révèle Lysandre Michaud-Verreault de Tourisme Cantons-de-l’Est.

Mieux se faire connaître de l’intelligence artificielle
À court terme, l’un des enjeux du secteur touristique du Val sera mettre en valeur ses attraits. Pour que ceux-ci ressortent davantage sur des moteurs de recherche comme Google ou des plateformes d’intelligence artificielle, comme Chat GPT.
Intriguée, une des participantes en a profité pour faire un exercice en direct, pendant la séance d’information. Elle a cherché à planifier un voyage fictif dans le Val, à partir de Chat GPT.
«Pour l’instant, la plateforme n’est pas très bonne en ce qui concerne le Val-Saint-François. On a de la misère à me proposer des choses qui sont pertinentes. Nous devrions mettre des efforts à améliorer le référencement. Pour que l’intelligence artificielle soit en mesure de trouver des informations sur la région.»
Ce à quoi Lysandre Michaud-Verreault répond : «Si en faisant des recherches, rien ne sort, ça vous donne de bons indices. Ça veut dire qu’il y a des éléments de votre contenu qui est plus difficilement trouvable.»

Importance de la concertation
Les participantes et participants ont souligné l’importance de travailler en concertation. Non seulement pour le référencement sur le web, mais aussi pour améliorer l’expérience des visiteuses et visiteurs entre les différents lieux touristiques.
Lysandre Michaud-Verreault remarque d’ailleurs les efforts des partenaires en ce sens.
«Les efforts que vous faites en concertation et en promotion dans le Val-Saint-François, ça paye. Vous êtes une région quand même unie. Et vous êtes cohérents dans vos expériences.»
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