photo : Sébastien Michon - Le Val-Ouest
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IGA Marché Ouimette Fille et Fils de Valcourt se démarque. La certification Action Réduction, gérée par l’organisme Jour de la Terre Canada, accorde au supermarché sa plus haute distinction : Diamant +. En guise de reconnaissance pour l’excellente gestion des matières résiduelles de cette entreprise valcourtoise.

IGA Ouimette réussit actuellement à valoriser la majorité de ses matières. Autant de déchets qui sont ainsi détournés de l’enfouissement.

«Nous étions auparavant certifiés Platine, parce que nous valorisions 78 % de nos matières. Ce qui était quand même très bien. Mais là, nous atteignons le niveau Diamant + parce que notre taux de valorisation est en moyenne de 87 %. Ce qui est plus élevé que la cible de cette certification, qui est de 80 %», expose la copropriétaire, Sandra Ouimette.

David et Sandra Ouimette, copropriétaires du IGA Marché Ouimette Fille et Fils à Valcourt.  (crédit photo : IGA Ouimette)

Le secret d’un succès

Sandra Ouimette révèle que ce succès s’explique par la grande participation des employés ainsi que le réaménagement des espaces de travail.

«Nous avons fait des rénovations de nos locaux. Qui ont permis un accès plus facile à des chutes pour le compost et la récupération. Pour utiliser la poubelle, les employés doivent sortir à l’extérieur. Je voulais que ce soit ainsi plus difficile de jeter plutôt que de composter et de récupérer.»

Des façons de faire qui sont entrés dans les procédures de travail du supermarché depuis quelques années. Et qui se sont bonifiées au fil du temps. «C’est vraiment entré dans les habitudes depuis longtemps», marque-t-elle.

Les propriétaires du supermarché de Valcourt ont réaménagé l’intérieur et l’extérieur de leurs locaux pour faciliter à leurs employés l’accès à des chutes pour les matières organiques et la collecte sélective.  (photo : Sébastien Michon – Le Val-Ouest)

Participation à un projet pilote de la MRC

Les gestionnaires de cette entreprise ont toujours eu à cœur de prendre les devants vis-à-vis de leur impact environnemental. Par exemple, lorsque la MRC du Val-Saint-François a mise en place un projet pilote pour la récupération des matières organiques dans les industries, commerces et institutions (ICI), Sandra Ouimette a levé la main pour y participer.

Pendant trois ans, les ICI ont ainsi eu accès à une collecte des «bacs bruns» hebdomadaire. Avec l’accès à davantage de bacs. De même, une collecte mensuelle leur était offerte en hiver.

Un système qui, après essai, n’était toutefois pas bien adapté à la réalité de certaines entreprises, reconnait Ann Bouchard, coordonnatrice environnement et gestion des matières résiduelles à la MRC du Val-Saint-François. Par exemple, certains restaurants, cafétérias ou épiceries génèrent une grande quantité de matières. Ceux-ci auraient souhaité de plus grands conteneurs et des ramassages plus fréquents. «Il y a aussi une question d’odeur, si ça s’accumule pendant une semaine», fait-elle remarquer.

Matières organiques : collaboration avec BRP

Le IGA de Valcourt fait partie de ces entreprises qui nécessitent d’autres types de cueillettes. Les propriétaires, en mode solution, ont ainsi pris l’initiative de conclure une entente avec les installations de la multinationale BRP, située tout près de l’épicerie. Pour faire appel ensemble à un transporteur privé pour collecter leurs matières organiques.

«Sandra Ouimette et son équipe sont vraiment proactifs à ce niveau-là. Je crois qu’ils le font vraiment par conviction parce que ça demande quand même de l’énergie», exprime Ann Bouchard.

Ann Bouchard, coordonnatrice environnement et gestion des matières résiduelles à la MRC du Val-Saint-François, reconnait la proactivité du IGA de Valcourt.  (crédit photo : Studio Vicky Bombardier / MRC du Val-Saint-François)

Don de denrées et Food Hero

Autre façon de faire circuler les stocks, le supermarché valcourtois offre des denrées, trois fois par semaine, au Centre d’action bénévole de Valcourt et région. Ce qui contribue à soutenir l’aide alimentaire aux personnes qui en ont besoin.

De même, l’entreprise participe à Food Hero. Une application qui, depuis 2018, met en contact les marchands et les consommateurs dans le but de vendre à rabais des produits invendus, encore consommables.

Une entreprise qui récupère… «trop»

Côté récupération, le IGA est aussi bon premier de classe. En fait, expose Sandra Ouimette, le supermarché fait face à un beau défi : il récupère trop. «Il nous faudrait un plus gros bac ou une collecte deux fois par semaine, ce qui serait génial», fait-elle savoir. Car, dans ce cas aussi, l’accumulation de matières sur le site peut causer quelques défis.

Ann Bouchard se dit au courant de cette situation, qui touche aussi d’autres entreprises du Val-Saint-François. Elle explique que la MRC a déjà dans ses plans d’offrir à certaines entreprises la possibilité d’installer des conteneurs de plus grande dimension. «Les entrepreneurs aiment parfois mieux installer un plus gros conteneur pour qu’il y ait moins souvent des cueillettes», dit-elle.

À compter du 1er janvier 2026, la MRC du Val-Saint-François compte offrir d’autres alternatives pour la collecte sélective aux industries, commerces et institutions de la région.  (photo : Sébastien Michon – Le Val-Ouest)

Récupération : le Val en avance

La région est d’ailleurs en avance par rapport à d’autres au Québec. Éco Entreprises Québec, qui est légalement en charge de la collecte sélective depuis le 1er janvier dernier, a dans ses plans de desservir les ICI seulement en 2027. Mais ça se fera avant dans le Val-Saint-François, promet Ann Bouchard. Elle indique que compte tenu qu’un système est déjà en place dans le Val et que des démarches étaient amorcées pour le bonifier, Éco Entreprises Québec a donné son accord.

Ann Bouchard révèle qu’un contrat avec un fournisseur sera accordé à la prochaine séance du conseil de la MRC, en juin. Ce qui fait qu’à partir du 1er janvier 2026, les ICI auront davantage de choix de conteneurs et de volumes.

Amélioration continue

Malgré ces excellents résultats qui placent son entreprise dans le peloton de tête, Sandra Ouimette dit qu’elle ne restera pas pour autant les bras croisés.

«Là où nous pourrions encore nous améliorer, c’est au niveau de la récupération des cartons. Mais nous préférons les offrir à notre clientèle pour l’emballage de leur épicerie. J’imagine qu’ils les récupèrent ensuite. Nous avions aussi cessé la récupération du polystyrène durant la pandémie. Nous n’avions pas encore recommencé car nous n’en avons pas beaucoup. Mais c’est quelque chose que je compte faire au cours des prochaines semaines», promet-elle.

Sandra Ouimette, copropriétaire du IGA à Valcourt, dit vouloir continuer d’améliorer les façons de faire de son entreprise.  (photo : Sébastien Michon – Le Val-Ouest)

 

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