Le Val-Ouest

Publications de Nicolas Proulx / Chroniqueur

L’Avalé du Val – Anthropoésie

J’entends la chaleur de votre voix et son réconfort dans la nuit boréale… À l’hiver 2020, je préparais un voyage à vélo à destination de la Baie-James pour juillet de la même année. Je m’entraînais beaucoup sur mon exerciseur en écoutant de la musique ou des livres audio. C’est lors de ces suées que j’ai

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L’Avalé du Val – Un mouvement de rien

  Ce matin mes doigts cherchent les douze pieds qu’il me faut Pour parler autrement des beautés indicibles, La douleur qu’elles me font et la crainte du faux Quand en roulant je sens ce paysage audible   C’est un amusement, une idée vaniteuse Et, s’il faut être honnête, un mouvement de rien Issu d’un manquement,

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L’Avalé du Val – Le beau grand vide plat de la montée Gagnon

Adolescent, j’ambitionnais de drôles de choses comme écrire des textes en forme d’objet.  Un texte-maison, ou arbre, ou chaise…  Un texte qu’on lirait en se disant à la fin: bon Dieu ce texte a la forme d’une chaise!  J’imaginais développer un sujet principal fort symbolisant le siège de la chaise, quatre prémices claires symbolisant les

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L’Avalé du Val – Les traces

La saison de ski est morte, un soleil-épée l’a transpercée et la pluie-dormeuse l’a achevée dans une lente et douce agonie… J’ai pu faire mes dernières randonnées sur une neige bien sucrée, assailli par la lumière, sans manteau, sans tuque, entouré d’érables sous sondes ou greffés de seaux remplis d’eau.  Je n’ai pas osé y

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L’Avalé du Val – Mon cœur est une perdrix

Mon père ne sait plus qui je suis.  Cela s’est passé en février.  Plus tôt, cet hiver, il se pensait parfois le fils et moi le père (ou le frère…).  Ça revenait.  Ça repartait.  Il garde maintenant les yeux fermés. Quand il les ouvre, je ne sais pas ce qu’il voit. Je ne sais pas

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L’Avalé du Val – Jeunesse

Samedi passé, je suis allé skier à Melbourne au Centre de ski de fond Richmond-Melbourne.  Un autre joyau caché du Val.  J’y vais pour le paysage, bien-sûr, mais aussi pour les côtes, les dures montées, le défi physique.  Je conseille la 9 et la 10, deux belles collines à grimper avec courage.  C’est dur, mais

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L’Avalé du Val – Le frette

Comment dire le frette sans utiliser le mot frette?  Un grand froid?  Non.  On dirait deux prétentieux qui ne se parlent plus.  Un froid glacial?  Non plus.  Les deux mêmes crés fins s’haïssent encore plus.  Un froid polaire? J’entends un Français qui capote à moins 5 au thermomètre. Non. Frette, ça dit tout.  Ça s’entend. 

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L’Avalé du Val – Amitiés

Ces jours-ci, je suis comme Foglia quand il répondait à ceux qui se demandaient pourquoi il n’écrivait pas des romans.  Il nous expliquait qu’à chaque fois qu’il s’essayait, dès les premières pages, son personnage principal se retrouvait assis dans une bibliothèque en train de lire un grand classique de la littérature.  Ça s’arrêtait là.  C’était

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Chronique L’Avalé du Val – Chien et loup

Je pars avec ma lampe frontale!  On se lance un dernier coup d’œil, elle en haut de l’escalier les bras chargés de linge sale, moi en bas, les miens, de mes skis et bâtons entremêlés.  Un dernier sourire, un adieu d’un jour.  Je pars au bout de ma nuit, ma blonde, ne sois pas inquiète! 

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Chronique L’Avalé du Val – Le bout blanc du fil rouge

Il n’y a pas d’étoile dans le ciel en cette soirée du 24 décembre 2020.  Les lumières de Noël, aux fenêtres éteintes, n’égaient rien.  Il n’y a pas de fête. Je m’en vais voir mon père au CHSLD. Je suis seul.  Obligatoirement seul. Je ne sais pas si c’est la musique des Colocs, cette plainte

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Chronique L’Avalé du Val – Mon année en photos

Je traverse le paysage, je suis traversé par le paysage, je suis avalé par le paysage… Faut quand-même pas capoter!  Les paysages, ça peut aussi nous digérer parfois.  On peut s’en trouver complètement rejeté telle une petite crotte dure qui déboule le chemin sans appartenir à rien ni à personne. Façon d’exprimer mon down saisonnier. 

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Chronique L’Avalé du Val – Novembre, dehors

J’ai 8 ans, c’est l’été, je chausse mes bottes de rubber (même si ma mère me chiale après pour que je mette mes snicks).  J’ouvre la porte.  Un coussin moelleux de chaleur et de lumière m’enveloppe, ça sent les foins, le parfum mélangé des fleurs, je vois des vaches paisibles, je vois des arbres, une

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Nicolas Proulx / Chroniqueur

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